OM : Tudor, Sanchez, Tavares... Amoros dit tout !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/03/2023 à 01:00
À dix journées de la fin, Le Phocéen a sollicité l'ancien latéral olympien pour faire un point sur la saison des Olympiens.
Deuxièmes avec cinq points d'avance sur le quatrième (Monaco) à dix journées de la fin, les Olympiens sont complètement dans les clous pour la course au podium, et surtout à la qualification directe en Champions League. Un objectif clairement fixé par les dirigeants, et surtout par des joueurs qui ont prouvé leur motivation tout au long de cette saison, y compris lors des périodes compliquées que l'équipe a traversées ces dernières semaines. De quoi réjouir le légendaire latéral de l'OM et des Bleus Manu Amoros, confiant pour le dénouement de la saison, comme il l'explique au Phocéen :
À dix journées de la fin du championnat, quel est ton regard sur la saison de l'OM ?
Manu Amoros : "J'ai vu des débuts assez compliqués. On avait l'impression que les joueurs avaient du mal à assimiler ce que demandait Igor Tudor à l'entraînement. Mais, une fois qu'ils ont adhéré, on a vu la différence. Ils ont vraiment les moyens de finir à la deuxième place, même si le banc n'est pas très étoffé et qu'on voit souvent les mêmes joueurs sur le terrain."
Un OM qui remplit le Vélodrome à chaque match, mais aussi les stades à l'extérieur, c'est aussi le signe d'une équipe qui propose un bon spectacle ?
MA : "Absolument, et pour faire ça, il faut être très bon physiquement, et c'est le cas la plupart du temps. Ils pressent et récupèrent très haut, ils se créent énormément d'occasions, et c'est effectivement très agréable à regarder."
Agréablement surpris par Igor Tudor, qu'on ne connaissait pas vraiment en France ?
MA : "Oui, même s'il est difficile de savoir ce qu'il pense. Dans ses compos d'équipes, il est parfois déroutant, avec Rongier en défense centrale, Clauss à gauche et Tavares à droite... Parfois, on ne comprend pas, mais ça marche. On constate que la mayonnaise prend quand même. Cela veut dire qu'il a une influence importante sur son groupe et que les joueurs lui font confiance, puisqu'ils donnent tout sur le terrain, quel que soit leur positionnement."
Qui sont les joueurs qui ressortent le plus, selon toi, dans cette réussite ?
MA : "On pense tout de suite à Valentin Rongier, qui a franchi un palier supplémentaire. Et puis, j'avais des doutes sur les trois joueurs qui ont été recrutés en défense centrale. Bien sûr, la saison de Bailly est compliquée par ses blessures, mais Mbemba et Gigot m'ont épaté par leur niveau et leur envie de gagner. Enfin, il y a Sanchez, que je pensais un peu en fin de carrière et qui fait une saison remarquable."
Tu souhaiterais le voir prolonger la saison prochaine ?
MA : "Complètement ! Après, il faudra voir avec qui on l'associe devant, en fonction du recrutement. Il faudra aussi éclaircir la situation de Vitinha, car c'est une vraie question. Au prix où le club l'a payé, on a forcément peur du flop, même si c'est un joueur d'avenir qui a besoin de temps pour digérer son transfert. On peut dire la même chose pour Ounahi d'ailleurs. Mais, contrairement à Vitinha, il a montré quelques gestes intéressants lors de ses entrées en jeu."
Enfin, quel est ta position sur Nuno Tavares, toi l'ancien latéral de référence ?
MA : "C'est un joueur qui divise, mais ce n'est pas un latéral comme on l'entendait à mon époque, tout comme Clauss d'ailleurs. Ce sont des pistons qui ne savent pas vraiment défendre, mais qui compensent par leur jeu offensif, vu que l'OM attaque à tout va. Dans cette équipe, leurs lacunes défensives se voient moins, et heureusement."