OM : ses débuts, sa blessure et sa concurrence avec Kondogbia... Les confidences de Cornelius
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/01/2025 à 13:22
En conférence de presse, Derek Cornelius est revenu sur ses premiers mois à l’OM, sa relation avec Roberto De Zerbi et la concurrence en défense, notamment avec Geoffrey Kondogbia.
Tu t’es senti bien, puis il y a eu cette blessure à Nantes qui t’a stoppé un petit peu en plein élan. Mais comment as-tu appréhendé tes premiers mois à Marseille, dans un nouveau championnat, avec un nouveau groupe, un nouveau coach ? Comment as-tu vécu ça ?
Derek Cornelius : "Comme vous l’avez dit, c’était un peu dur avec la blessure. Je pense que c’est arrivé à un mauvais moment parce que j’étais vraiment en forme. Mais voilà, c’est le foot. Durant les six premiers mois, tout s’est passé très vite. Honnêtement, parfois, je n’y crois même pas. Ça fait déjà six mois que je suis à Marseille. Ici, le temps passe vraiment deux ou trois fois plus vite qu’ailleurs. Donc non, je suis très content ici. Je pense que là, je suis en forme. L’équipe aussi se sent bien, ce qui est le plus important. J’espère qu’on continuera comme ça."
Sur ton positionnement lors du dernier match tu as joué très haut sur le terrain parce que l'équipe était très haut j'imagine tu t'attendais pas à ça quand tu as signé à l'Olympique de Marseille comment tu te situes par rapport à ce jeu très haut est-ce que tu t'estimes en progrès sur ces six mois et est-ce que tu estimes que tu as encore une marge pour progresser davantage voilà comment tu le sens ?
Derek Cornelius : "Non, quand je suis arrivé ici à Marseille, une des choses que le coach me demandait, c'était vraiment de garder un esprit ouvert. Il aurait pu me demander de jouer parfois dans d'autres positions. C'est ce que j'essayais de faire tout le temps. On savait à ce moment-là qu'on avait besoin de pousser haut, de presser haut pour vraiment toujours appliquer cette pression. J'ai essayé de jouer la meilleure des manières possibles, avec tous mes moyens possibles. Évidemment qu'il y a toujours des choses sur lesquelles on peut travailler tant sur un niveau individuel qu'au collectif. On regarde les vidéos pour voir où est-ce qu'on peut nous améliorer et ce qu'on peut faire pour être la meilleure équipe possible. Donc oui, je me sens à l'aise durant ce match-là, mais on sait que le match de demain nous fournira des défis différents et il faudra qu'on soit prêts."
Tu disais tout à l'heure que ça faisait déjà six mois que tu étais arrivé à l'OM. Qu'est-ce que tu as apporté à l'équipe depuis ton arrivée ? Et justement, Robert De Zerbi, qu’a-t-il apporté à toi ? Comment estimes-tu ta progression au sein de cette équipe de l’OM ?
Derek Cornelius : "Je pense que De Zerbi est un top coach. Il essaie toujours de tirer le maximum de nous tous. En ce qui me concerne, il me pousse vraiment à analyser d’où vient la pression, sans nous surcharger d’informations, et à comprendre comment on peut manipuler cette pression adverse. Encore une fois, c’est vraiment un super coach. J’apprends énormément de lui. Et je pense qu’il ne fait pas cela seulement avec moi, mais avec tout le monde dans l’équipe. Il trouve toujours des façons d’exploiter au mieux nos qualités individuelles pour aider l’équipe et pour nous permettre de devenir la meilleure et la plus forte possible."
Une question sur ton jeu et le jeu de l’équipe défensivement. Il y a eu un changement de système après la trêve de novembre. Comment vous êtes-vous adaptés collectivement et comment as-tu vécu ce changement, toi personnellement ? On remarque que tu es amené à jouer davantage dans le jeu court, mais aussi dans le jeu long. Le troisième but contre Le Havre, par exemple, c’est toi qui effectues le changement d’aile pour trouver Luis Henrique, suivi du centre d’Amir Murillo. Est-ce que cela a été facile pour toi de t’adapter à ce nouveau système ?
Derek Cornelius : "Comme vous l’avez dit, le coach essaie toujours d’observer quels joueurs sont disponibles, ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour l’équipe avec ces joueurs. Donc, oui, nous avons changé plusieurs fois la structure, le système. Je pense que nous avons trouvé quelque chose qui fonctionne bien et qui plaît au coach. Je pense aussi que nous avons un groupe très uni. On essaie toujours de suivre les consignes du coach et de donner le maximum. Vous l’avez dit, nous avons mis en place un nouveau système qui marche pour le moment, mais nous savons qu’il y a toujours des axes d’amélioration. Il est toujours possible de faire mieux. Un nouveau système implique également de nouvelles responsabilités. Comme vous l’avez mentionné, j’étais un peu plus haut sur le terrain contre Le Havre. Je ne sais pas comment cela évoluera lors des prochains matchs ou ce qui fonctionnera le mieux, mais il faut toujours être prêt et donner le maximum, peu importe la situation."
On en a un peu parlé, mais c’est vrai que quand on voit le coach, même si Geoffrey Kondogbia est blessé actuellement, opter pour lui en axe gauche ou encore le recrutement de Luiz Felipe, peut-être pour l’axe droit, on se rend compte que la concurrence est rude. Comment vis-tu cette situation ? Est-ce que tu te dis : « Wow, c’est dur de se faire une place à l’OM », ou au contraire, tu le vois de manière positive, en te disant que cela te booste et crée une belle émulation ?
Derek Cornelius : "Non, comme vous l’avez dit, c’est un club qui a toujours eu de la rivalité et de la concurrence, avec beaucoup d’attentes. Donc, évidemment, tous les joueurs doivent toujours être les plus performants possibles pour se faire une place. Je pense que c’est une concurrence saine. Ce qui est le plus important, c’est le collectif au final et que l’équipe gagne.On sait que, pour y parvenir, tous les joueurs doivent donner leur maximum. Donc voilà, je vois ça comme quelque chose de positif. C’est une bonne concurrence, et je pense que cela tire le groupe vers le haut au final."
Votre expulsion en début de saison, avec les deux cartons jaunes contre Nice – notamment le deuxième, que pas grand monde n’a compris – a été assez rapide. Est-ce que cela a changé votre manière d’agir sur le terrain ? En avez-vous parlé entre vous ? Et, à titre personnel, vous êtes-vous dit : « Purée, ici, ça peut aller vite » ?
Derek Cornelius : "Oui, alors, ces cartons jaunes… C’est difficile d’en parler ou de trop s’y attarder. C’est dur. J’avais l’impression que cela pouvait arriver, d’être expulsé. Mais il fallait que je me reconcentre rapidement et que je sois tout de suite prêt pour le prochain match. Je ne sais pas si je peux dire que cela a vraiment changé ma manière de réagir sur le terrain. Il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler, comme certaines décisions ou situations. Ce que je peux contrôler, en revanche, c’est ma façon de travailler au quotidien : mon investissement, mon comportement, mes relations avec mes coéquipiers. Donc, non, je ne vais pas m’attarder sur ces cartons rouges."