OM : Sampaoli sur les progrès de Gerson et les performances de De la Fuente
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 08/12/2021 à 17:02
Jorge Sampaoli parle de tactique et d'utilisation du ballon, mais aussi de création d'occasion et de jeu d'ailiers. Intéressant.
Gerson est dans une bonne période, vous trouvez qu'il a élevé son niveau physique et mental ?
Jorge Sampaoli : "Je pense que c'est plus un problème de processus de la mentalité de chaque joueur, car lui il s'entraine toujours pareil depuis le début. Il a trouvé en arrivant une position sur le terrain qui était un peu plus compliquée pour lui. Il a dû s'adapter. On a l'impression qu'il commence à mieux se trouver sur le terrain. On le voit plus joyeux aussi. On le voit plus sur le terrain. Sur le dernier match, on n'a pas réussi à gagner, mais lui a réussi à se créer des occasions. Pour moi Gerson est un joueur très physique, mais peut-être que le championnat français est encore plus physique que lui. En Amérique du Sud, c'était un poil en dessous. Il arrivait à survoler le championnat physiquement. Il commence à comprendre tout ça. Il y a une adaptation à faire pas seulement footballistiquement. Il faut apprendre à connaitre les adversaires, l'arbitrage également. Il y a tout ça à prendre en compte. Là il est dans un très bon moment. Il aide beaucoup l'équipe dans ce nouveau poste qu'il commence à comprendre. Il commence à savoir ce qu'il doit faire, ce dont on a besoin qu'il fasse sur le terrain pour l'équipe. Je parle souvent avec lui. Je sais très bien que c'est un joueur très talentueux. J'ai toujours dit qu'un joueur jouait soit bien, soit mal. Lui il joue bien. Mais il doit le montrer et le prouver sur le terrain. Comment le faire ? En surpassant ses adversaires, en ne se laissant pas marcher dessus. C'est ce qu'il commence à faire. Il est meilleur dans les duels, on le voit de mieux en mieux à ce niveau-là. Il a une force mentale. Quand on arrive en Ligue 1 ou même dans une compétition comme l'Europa League, si on arrive d'Amérique du Sud, on a besoin d'une adaptation rapide sinon on peut très vite plonger."
Que pensez-vous du début de saison de Konrad De La Fuente, quels sont ses axes d'amélioration ?
J.S. : "C'est un joueur qui a beaucoup de talent, mais qui est très jeune aussi. Le club a fait un investissement pour l'avenir. Il y a beaucoup de variations dans son rendement et ses prestations à cause de sa jeunesse. On attend des ailiers qu'ils fassent plus de débordements et de passes décisives. Quand Under n'était pas là, on n'a pas réussi à trouver ça, ces passes décisives, ces passes clés, ces buts. On cherche ça avec Konrad, Luis Henrique et même Amine (Harit) qui a parfois joué à ce poste. Ils doivent plus apporter à ce niveau-là, en plus de leurs qualités en un contre un. On essaye de les libérer pour qu'ils aient plus d'espace sur leur côté à chaque match pour provoquer, déborder, créer des occasions. C'est le plan. Mais il faut qu'il y ait plus d'efficacité pour l'équipe. Le débordement passe par la passe ou par le dribble. On a des problèmes avec les ailiers à trouver des connexions avec les joueurs dans l'axe pour créer les occasions. On n'arrive pas à marquer. Ce sont plus nos milieux qui marquent. On est moins tranchants offensivement. On a le contrôle du match, on domine, mais on manque d'efficacité, et on ne tue pas le match. On l'a vu contre Brest : on a tout fait pendant une grande partie du match et puis Brest, d'un coup, sans avoir quasiment rien fait, arrive à égaliser avec un pénalty qui arrive un peu de nulle part, et là on devient fous et on n'arrive plus à se retrouver. On manque donc de buts, de passes clés, de passes décisives. Sinon, on va souffrir à chaque fois, même si on contrôle le match".
Avec l'enchainement des matchs, comment vous jugez le niveau physique de votre équipe ?
J.S. : "Physiquement, l'équipe va plutôt bien. On n'a pas eu de gros soucis de blessures dernièrement, à part cette petite blessure de Dimitri Payet, qui n'a pas pu bien terminer le match contre Brest. Il faut aussi prendre en compte la tension, le stress de ce sport, tout ça aussi vient s'ajouter en plus du calendrier chargé. Il y a d'autres facteurs à prendre en compte. Il y a le facteur émotionnel, qui selon une victoire ou une défaite change et modifie tout cela. Il faut prendre tout ça en compte pour pouvoir préparer les matchs. Demain, vu que c'est un match décisif, on ne peut pas préparer le match de dimanche. Il faut d'abord mettre la meilleure équipe possible pour gagner demain et après on verra pour dimanche à Strasbourg, où le match sera difficile. On verra comment seront les joueurs sur le plan physique, et sur le plan mental, après le match de demain".