OM : "Rulli a un caractère qui va plaire à l'OM"

Le Phocéen : Quel souvenir Géronimo Rulli t'a-t-il laissé du côté de la Mosson à Montpellier et auprès des supporters ?

Journaliste : Il a laissé un excellent souvenir sur le plan sportif. Lorsqu'il arrive à Montpellier, il succède à Benjamin Lecomte et débarque comme un parfait inconnu, étant alors numéro 2, voire numéro 3, à la Real Sociedad, ce qui permet à Montpellier d'obtenir un prêt. Au début, tout le monde est sceptique, mais Rulli s'impose rapidement et est élu meilleur joueur de la saison 2019-2020 par les supporters. Lors de son départ, Montpellier aurait aimé le conserver, mais la Real Sociedad s'y est opposée. Les supporters, bien que cela soit une anecdote de réseaux sociaux mais ça reste sympa, ont lancé un hashtag "Free Rulli". L'ampleur du mouvement a été telle que Mundo Deportivo a publié un article à ce sujet, car le community manager de la Real Sociedad était harcelé. Tout cela pour que Rulli puisse rester à Montpellier, ce qu'il avait envisagé avant de finalement partir vers un plus grand club. Même s'il est resté seulement une année à Montpellier, il a marqué les esprits.

Le Phocéen : Quelles sont ses qualités et ses défauts que tu as pu observer ?

Journaliste : Ce qui m'a impressionné chez lui, ce sont ses arrêts réflexes sur sa ligne ; il est exceptionnel dans ce domaine. Il est rapide et efficace pour les arrêts réflexes et les pénaltys. En revanche, ses sorties aériennes étaient moins maîtrisées à l'époque, bien qu'il ait peut-être progressé depuis. Son jeu au pied n'était pas son point fort, mais il avait une certaine culture du jeu au pied en venant d'Espagne. Ses relances n'étaient pas extraordinaires, mais ce n'était pas catastrophique non plus. Globalement, ses points faibles n'étaient pas énormes, et ses sorties aériennes n'étaient pas totalement défaillantes.

Le Phocéen : Penses-tu qu'il s'adaptera au style de jeu de De Zerbi, qui demande beaucoup à ses gardiens en termes de relance ?

Journaliste : Je pense qu'il s'adaptera bien. D'une part, il a la culture du jeu au pied, et d'autre part, il a 32 ans maintenant, Montpellier c'était il y a 4-5 ans, et il a joué en Espagne depuis, notamment avec Villarreal où il a progressé. Il a participé à des Coupes d'Europe avec Villarreal, donc son adaptation au style de De Zerbi ne devrait pas poser de problème. Certes, il n'est pas le meilleur dans ce domaine, mais il a la culture nécessaire pour réussir.

Le Phocéen : Selon toi, apportera-t-il une plus-value par rapport à Pau Lopez ?

Journaliste : Je pense que Rulli est un gardien qui rassure plus que ce que j'ai vu récemment de Pau Lopez, même si ce dernier a aussi montré de très bonnes performances par moments. Je n'ai jamais commenté de matchs catastrophiques de Rulli. Je sais qu'il a fait quelques erreurs à l'Ajax, et je me souviens d'une boulette en Ligue des champions contre Liverpool avec Villarreal. Cependant, il est important de juger un gardien sur l'ensemble de sa saison ou de sa carrière, pas sur une seule erreur. Son caractère pourrait également plaire à Marseille. À Montpellier, il s'est rapidement affirmé avec un caractère fort, parfois un peu à la limite, ce qui pourrait être apprécié par les supporters du Vélodrome.

Le Phocéen : Dernière question sur Rulli : puisqu'il n'a passé qu'une saison en France, parle-t-il bien la langue ?

Journaliste : C'est un petit bémol. Il y avait une barrière de la langue à Montpellier, car il est resté seulement une année en France. Il savait dire quelques mots, mais c'était limité. Il n'a jamais fait d'interview complète en français, et les conférences de presse étaient traduites.