OM : Rongier révèle ce que De Zerbi a dit dans le vestiaire après le match
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/01/2025 à 01:33
Valentin Rongier après la cruelle élimination de l'OM en Coupe de France face à Lille.
Ce soir, Valentin, on ne peut parler que de déception. Ce soir, après cette élimination douloureuse aux tirs au but, dans un match, notamment après une première mi-temps où vous auriez peut-être dû faire la différence.
Valentin Rongier : On est forcément très déçus ce soir. On a un groupe avec beaucoup de caractère. On voulait absolument gagner un titre cette année. La coupe, c'était une priorité. Il ne nous reste que le championnat, malheureusement. Mais je pense que, comme tu l'as dit, on a eu des opportunités ce soir. Lille est une belle équipe. On aurait pu marquer tôt dans ce match et jouer un peu plus tranquillement. Le scénario a été différent. Ça s'est joué sur des détails, mais je pense que sur l'ensemble du match, on mérite mieux, donc c'est d'autant plus frustrant.
Valentin, je ne sais pas si tu es d'accord avec moi, mais vraiment, les regrets sont sur les occasions, il y en a pas mal en première période qui ne se concrétisent pas. On a vécu, malheureusement, un sacré traumatisme dans cette compétition il y a deux ans. Est-ce que ça t'a fait penser à ça ou il y a un moment donné où on avait l'occasion, on avait le match en main et on l'a laissé filer ?
V.R : Non, honnêtement, je n'ai absolument pas pensé au match face à Annecy. C'était un tout autre match ce soir. Pour moi, ce n'était pas un match de coupe. On l'a préparé comme un match de haut niveau, parce qu'on savait l'adversité qu'il y avait en face. Et je pense que ça s'est vu : c'était un match avec beaucoup d'intensité. On a été très sérieux et on s'est procuré beaucoup d'occasions, qu'on regrette évidemment. Mais c'est comme ça, c'est le football. Le coach l'a dit : il est fier de nous, fier de ce qu'on a proposé, et il faut qu'on continue comme ça.
Ça va être dur de réagir positivement. On vous attend un peu sur ce point-là maintenant, parce que, comme tu l'as dit, il n'y a plus qu'une compétition, un match par semaine jusqu'à la fin de la saison. Il y a quand même quelque chose de gros à jouer encore cette saison, bien entendu, mais on connaissait l'importance de cette compétition pour vous.
V.R : Elle était importante pour tout le monde, je pense, pour nous, pour tous les supporters, toute la ville, donc c'est d'autant plus décevant. Mais on n'a pas le choix : on doit montrer un visage revanchard dès dimanche. Il faut qu'on passe à autre chose, c'est la difficulté du football, c'est les échecs. Mais voilà, on a la possibilité de se rattraper et de très bien finir la saison qu'on a bien lancée. Comme tu l'as dit, encore une fois, on a de beaux objectifs à aller chercher. On a le droit d'être déçus, on va l'être ce soir, demain aussi peut-être, mais il faut reprendre jeudi avec des intentions différentes.
Vous avez quand même eu 20 minutes de flottement après la pause où vous n'avez pas fait grand-chose ?
V.R : Je n'ai pas ce sentiment-là. Je pense qu'ils ont eu deux-trois opportunités à ce moment-là, mais ce n'étaient pas non plus des situations très dangereuses... Il y a eu une situation très chaude, mais on en a eu beaucoup plus sur l'ensemble du match. Voilà, peut-être qu'on a eu un manque de concentration sur les cinq premières minutes après la mi-temps, mais je trouve que dans l'ensemble, c'est nous qui avons proposé du jeu ce soir. Lille a fermé le jeu. Ils ont très bien défendu, ils font énormément de courses, et on peut les féliciter. Mais je pense que ce soir, comme je l'ai dit tout à l'heure, on méritait beaucoup mieux.
Sans enlever du mérite à votre gardien de ce soir, est-ce qu'il n'y a pas une pointe de regret de ne pas avoir eu Géronimo avec vous, notamment pour la séance de tirs au but, au vu de ses dernières prestations ?
V.R : On ne sait pas ce qui se serait passé. Jeffrey n'a pas eu beaucoup de réussite sur les pénaltys. Il était proche à plusieurs reprises. On sait que Géronimo est un spécialiste là-dessus. Mais voilà, encore une fois, on ne sait pas comment ça aurait pu tourner avec Giro dans les cages. Là, on est très déçus, c'est juste dur d'être éliminé.
Val, vous avez passé un petit moment dans le vestiaire. Est-ce que tu peux nous dire ce qu'a pu dire le coach ? Enfin, pas au mot près, mais quelle était un peu la teneur du discours d'après-match ?
V.R : Il sera certainement plus précis que moi si vous lui posez la question, mais comme je vous l'ai dit, il est fier de nous. Il nous a dit une phrase que j'aime bien : "Quand tu donnes le bien, il revient vers toi." Et il nous a dit aussi qu'on pouvait avoir un échec, mais sur le long terme, quand on se sacrifiait, quand on essayait de jouer et de respecter des principes, on était récompensés. Donc voilà, c'est ce qu'on va faire pour cette deuxième partie de saison.
La déception, elle est totale pour tout le monde. Mais comment ça allait pour Luis et Jonathan ?
V.R : Ils sont déçus. Après, moi, Luis et Johnny, je leur ai directement dit : il faut passer à autre chose. Même les grands champions ratent, ça arrive à tout le monde. Luis, il ne faut pas oublier que sans son but, on n'aurait même pas fait la séance de pénaltys, donc il n'y a même pas débat.
Est-ce que le fait de jouer tous les trois jours, c'était une première ? Est-ce que vous avez senti une différence, peut-être de la fatigue, des choses comme ça ?
V.R : Peut-être qu'on était un petit peu moins frais que d'habitude. On a un groupe avec des joueurs qui ont l'habitude de jouer tous les trois jours. C'est vrai que ça a pu peser un petit peu, mais je n'ai pas senti une équipe fatiguée ce soir.
Tu dis qu'il faut positiver de suite. On a l'impression d'un chaos, de prendre un mur ce soir dans une saison qui était ascendante jusqu'à présent.
V.R : Forcément, c'est une déception, comme on en a connu, comme on risque d'en connaître d'autres, parce que ça fait partie du sport, ça fait partie du football. Maintenant, c'est à nous d'avoir cette force de caractère, et je pense que le coach ne va pas nous lâcher là-dessus. Il faut qu'on rebondisse, on n'a pas le choix. Pour nous ou pour tout le peuple marseillais, on se doit de montrer un visage revanchard dès dimanche.