OM : Rongier dévoile les attentes de De Zerbi sur son rôle !

Valentin, en début de saison, le coach a tâtonné pour trouver la bonne formule au milieu de terrain. Désormais, avec toi, Pierre-Emile Hojbjerg et Adrien Rabiot , il semble avoir trouvé un trident complémentaire. Comment te sens-tu dans cette configuration ? Est-ce que tu penses que ce trio est vraiment le moteur du jeu ?

Valentin Rongier : "Je ne sais pas si on peut dire que c’est le moteur du jeu, mais ce qui est sûr, c’est qu’on se sent bien sur le terrain. On se trouve facilement, et comme vous l’avez dit, on a un très bon équilibre entre nous trois. Adrien, vous connaissez ses qualités, est un milieu plus offensif. Il est capable de faire des courses vers l’avant, de marquer des buts et de délivrer des passes décisives. Pierre-Emile, lui, est un peu entre les deux. Il peut tout faire sur le terrain, ce qui est précieux. De mon côté, je suis là pour réguler tout ça. Mon rôle est de me positionner de manière à limiter les espaces laissés libres sur le terrain, afin que l’équipe reste bien organisée. C’est d’ailleurs ce que le coach attend : il veut de l’ordre, aussi bien dans nos phases offensives que défensives."

Est-ce que tu peux nous détailler un peu ton rôle tactique dans l’équipe et ce que Roberto De Zerbi attend particulièrement de toi ? On te voit très actif à la récupération, mais aussi important dans l’élaboration du jeu. Tu as même marqué contre Lens et délivré une avant-dernière passe décisive contre Saint-Étienne.

Valentin Rongier : "Le coach demande beaucoup aux centraux et aux milieux de terrain, notamment dans la construction du jeu. Comme tu l’as dit, il insiste énormément sur la préparation et la patience. Il veut qu’on attende la pression de l’adversaire et qu’on ne se précipite pas vers l’avant. C’est pour ça que, parfois, vous nous voyez enchaîner des passes courtes qui peuvent sembler inutiles, mais ce n’est pas le cas. C’est un choix voulu, travaillé quotidiennement. Mon rôle au milieu, et ce que le coach attend particulièrement de moi, c’est de perdre le moins de ballons possible, de gérer le tempo de l’équipe, et de faire la transition entre les temps forts et les temps faibles. Une fois qu’on a créé un décalage, il veut qu’on accélère rapidement vers l’avant pour marquer, car l’objectif n’est pas de faire une simple possession ou un « jeu à la passe » pendant 90 minutes, mais bien de concrétiser. Un autre point important, c’est d’être vigilant à la perte de balle. Quand on attaque, je dois constamment analyser où se situent les dangers potentiels pour anticiper les pertes et couper les actions adverses le plus rapidement possible, afin d’éviter que l’équipe soit mise en difficulté."