OM : Rabiot décrypte le choix de De Zerbi de l'utiliser relayeur droit !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/11/2024 à 14:46
Adrien Rabiot était présent en conférence de presse. Il est revenu sur ses débuts à Marseille et sur son utilisation par Roberto De Zerbi.
Adrien, la méthode du coach est particulière, tu peux nous en parler ?
Adrien Rabiot : "Particulière, je dirais que oui, parce que c'est quand même un coach qui a un jeu assez atypique, qui sait ce qu'il veut faire, qui a une idée très précise du jeu qu'il veut mettre en place. Après, j'ai compris bien évidemment ses principes de jeu. C'est vrai que ça demande beaucoup de concentration, de compréhension aussi, d'adaptation. Mais je pense qu'on a les joueurs pour pouvoir faire ce travail-là. Après, c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de nouveaux joueurs, très peu de cohésion. Donc ce sont des choses qu'il faut mettre en place, ça prend parfois un peu plus de temps, mais je suis convaincu qu'on va réussir, notamment à domicile, à jouer de la manière dont le coach aimerait faire jouer cette équipe-là."
Parmi les nouveautés, tu joues relayeur mais côté droit, ça change quoi pour toi ?
A.R. : "Est-ce que c'est plus difficile ? Non. C'est vrai que ça m'amène peut-être à jouer d'une manière un peu différente, forcément. Étant donné que, quand je suis à gauche, si je me projette, je vais être plus facilement sur mon pied gauche, pouvoir même prendre le couloir avec plus de puissance, arriver en bout de ligne, centrer, chose que je vais peut-être moins faire évidemment à droite. Le coach demande beaucoup un jeu de possession, donc on est moins quand même amené à se projeter en tant que milieu relayeur. Le coach, surtout à la construction du jeu, quand on est en situation plus basse sur le terrain, préfère avoir un central au milieu droit gaucher et un central gauche droitier. Donc ce positionnement-là, c'est plus au départ par rapport à cette position basse. Après, évidemment, quand je suis plus haut, je reste à droite, mais on a déjà discuté avec le coach. Je peux aussi être amené à me retrouver à gauche pendant le match. Ce n'est pas quelque chose qui lui déplaît. C'est vrai qu'en équipe de France, pour en avoir parlé aussi avec Didier Deschamps, lui préfère me faire jouer à gauche pour être sur mon pied gauche. À la Juventus, je jouais aussi à gauche, on avait un jeu plus direct, un jeu plus basé sur les appels dans la profondeur, les relayeurs qui se projetaient beaucoup, qui demandaient des ballons derrière la défense. Donc ce sont des choses qui varient en fonction du système de jeu de l'entraîneur. Après, je pense que c'est une question d'habitude. Bien évidemment, j'ai eu l'opportunité plus souvent de me retrouver à gauche et on va dire que c'est plus naturel, mais ce positionnement à droite, en tout cas, ne me déplaît pas."
Que penses-tu de la personnalité du coach, très passionnelle, on l'a vu après la défaite contre Auxerre ?
A.R. : "Moi, personnellement, ça me plaît parce que je me retrouve dans le coach, j'ai cette même passion du football. J'aimerais, quand on joue chez nous ici, pouvoir satisfaire les supporters, leur donner ce qu'ils attendent. Et évidemment, quand on se retrouve à 3-0 à la mi-temps face à Auxerre chez nous, c'est une vraie désillusion pour ne pas dire autre chose. Mais le coach est comme ça, je pense qu'on ne le changera pas. C'est vraiment quelqu'un de passionné, qui travaille. Il est ici toute la journée pour essayer de nous faciliter le travail au maximum, de mettre en confiance tout le monde. Et bien sûr, quand il voit ce qu'on fait face à Auxerre, bien sûr qu'il est énervé, frustré, et je peux le comprendre. Alors après, bien sûr, ça peut paraître un peu excessif, mais je pense que c'est aussi parfois nécessaire de montrer ce qu'on ressent, de montrer qu'on a envie de mieux parce qu'on peut faire mieux. Le coach, moi, je suis 100 % derrière lui parce que je trouve que c'est quelqu'un qui est très professionnel, qui a de la passion, qui a compris où il est, et ça, c'est important aussi. Et il aimerait donner, comme j'ai dit, à nos supporters, les faire vibrer, leur donner plus. Et quand il voit que c'est compliqué, que ça ne fonctionne pas, il est frustré. Peut-être qu'il s'emporte un petit peu et qu'il va un peu loin dans ses déclarations, mais c'est quelqu'un qui est vrai, qui est entier. Je pense qu'ici, à Marseille, pour les gens qui sont supporters, ils aiment ça. Un coach avec cette passion-là et cette envie de bien faire, je pense qu'ils ne réclament que ça."