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Interview

OM : pourquoi Omar Sy a préféré l'OM au PSG

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 23/12/2024 à 21:58

OM : pourquoi Omar Sy a préféré l'OM au PSGOM : pourquoi Omar Sy a préféré l'OM au PSG

Pour ceux qui ont oublié ce qu'était le Paris Saint-Germain...

Cela fait au moins quinze ans qu'Omar Sy clame haut et fort son amour pour l'Olympique de Marseille. Lui qui a grandi à Trappes avec Jamel Debbouze, grand supporter du PSG, et Nicolas Anelka, qui y a éclaté avant de partir pour Arsenal. À l'occasion d'un épisode du podcast d'Aurélien Tchouaméni, The Bridge, il a été relancé sur ce choix de supporter le club rival. Car si le comédien a eu des rapports privilégiés avec Vincent Labrune au moment où celui-ci avait pris la présidence de l'OM (Labrune était en location dans sa maison à Saint-Rémy de Provence avant de s'installer à côté), il supportait déjà le club phocéen dans les années 1990. Et si le club marseillais était sur le toit de l'Europe quand il était adolescent, c'était aussi pour s'inscrire en opposition à ce qu'il pouvait se passer à Paris. L'ancien standardiste du "SAV des émissions" ne le cache pas : "J'ai été séduit par l'OM, parce que c’est la Ligue des Champions, c’est Basile Boli, c’est Papin, c’est Waddle, c’est tout ça. C’est l’histoire. À l’époque où on va voir les matchs au Parc, t’as que des skinheads, les Boulogne Boys c’est des skinheads, c’est très très fort à l’époque. Nous, on est adolescents, quand on veut aller au Parc, il faut y aller en équipe, sinon tu ne peux pas y aller. Le Parc, c’est chiant."

L’ambiance autour du Parc des Princes les soirs de match du Paris Saint-Germain dans les années 1990 et 2000 était marquée par des tensions et des dérives liées à certains groupes de supporters, notamment ceux issus de la tribune Boulogne, historiquement associée à une mouvance hooligan d’inspiration anglaise, teintée de positions extrémistes, avec des allusions peu subtiles au nazisme. La tribune Boulogne était le bastion des Boulogne Boys, un groupe formé en 1985, et d'autres collectifs, où les débordements étaient monnaie courante. Des incidents racistes et des actes violents ont régulièrement émaillé les soirs de match. Les tensions entre les groupes de supporters et les autorités montaient souvent d’un cran lors des grosses affiches, en particulier contre Marseille. Les rivalités internes, entre Boulogne et Auteuil, ont également donné lieu à des affrontements au sein même des supporters parisiens. La violence, à la fois verbale et physique, n’était pas rare autour du Parc des Princes, que ce soit contre des supporters adverses ou entre bandes rivales. Cela a conduit à une surveillance accrue par les forces de l’ordre et à une stigmatisation de certains groupes.

L’un des épisodes les plus marquants des dérives des tribunes parisiennes est l’affaire Julien Quemener, survenue en novembre 2006. Julien Quemener, membre actif des Boulogne Boys, a trouvé la mort lors d’un tragique incident impliquant un policier. Tout commence lors d’un match de Coupe UEFA entre le PSG et le Hapoël Tel-Aviv. Après une défaite, une altercation éclate à l’extérieur du stade, dégénérant en une chasse à l’homme dirigée contre un supporter du club israélien. Des "Bleu, Blanc, Rouge, la France aux Français" servent de cris de ralliement, entre deux appels au lynchage. Le policier Antoine Granomort, intervenant pour protéger ce supporter, se retrouve pris à partie et ouvre le feu, tuant Julien Quemener et blessant un autre individu. Cet événement a été un tournant dans l’histoire des supporters du PSG. Il a mis en lumière les dérives graves autour du Parc des Princes, avec des actes racistes et des violences répétées. L’incident a conduit à une prise de conscience générale et a marqué le début de la fin pour certains groupes ultras.

L’affrontement entre les supporters des tribunes Boulogne et Auteuil lors d'un PSG-OM, le 28 février 2010, est l’un des épisodes les plus violents et tragiques de l’histoire récente des supporters parisiens, en sera l'acte final. Cet événement a marqué un point de non-retour dans les relations entre les différents groupes de supporters du Paris Saint-Germain et a conduit à une réforme radicale de la gestion des tribunes par le club. Avant même le coup d’envoi, des affrontements éclatent autour du Parc des Princes entre les supporters de Boulogne et ceux d’Auteuil. Une véritable chasse à l’homme s’organise, opposant principalement des membres des Boulogne Boys et du Kop of Boulogne (KoB) à ceux des Supras Auteuil et des Authentiks, deux groupes ultras d’Auteuil, qui accueillent des supporters de tous horizons. Au cours de ces affrontements, Yann Lorence, un supporter de 37 ans de la tribune Auteuil, est violemment passé à tabac par des membres de la tribune Boulogne. Les coups portés à Yann Lorence le laissent dans un état critique. Hospitalisé dans le coma, il succombe finalement à ses blessures quelques semaines plus tard, le 18 mars 2010.