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Interview

OM : Nadir raconte pourquoi il y avait tant d’émotion sur son but

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 06/01/2025 à 01:02

OM : Nadir raconte pourquoi il y avait tant d’émotion sur son butOM : Nadir raconte pourquoi il y avait tant d’émotion sur son but

La réaction de Bilal Nadir après son premier but avec l'OM et la belle victoire face au Havre.

Félicitations. Déjà, collectivement pour la victoire. Et aussi pour ton premier but ici au Vélodrome. Je suppose d'abord que la victoire était la plus importante pour vous ?

Bilal Nadir : Bonsoir, déjà, bonne année à tous, meilleurs vœux à tous. Bien sûr, très content ce soir de la victoire de l'équipe, parce qu'on sait très bien qu'on a regardé les résultats avant. C'était important de gagner ce soir pour maintenir notre deuxième place et ensuite enchaîner. Maintenant, on a su faire le job ce soir et je suis content pour ça. Bien sûr, d'avoir marqué mon premier but sous les couleurs de l'Olympique de Marseille. Je remercie le collectif et le coach pour tout.

Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce que tu as ressenti ? Parce que c'est rare de te voir extérioriser un petit peu.

B.N : C'est vrai que j'ai du mal un peu à extérioriser les choses, mais ce soir, je pense que j'étais un peu... Enfin, j'étais heureux quand même sur le but. Non, mais c'est vrai que j'ai passé des moments difficiles, surtout l'année dernière. Et ce soir, c'est une libération, c'est beaucoup de fierté pour le travail. Je suis vraiment content, j'espère que ce ne sera pas le dernier. En tout cas, c'est beaucoup de plaisir et beaucoup de fierté.

Ce qui était beau aussi, c'est qu'on a vu tout le groupe autour de toi, heureux pour toi. Cette communion, elle te fait du bien, j'imagine ?

B.N : Oui, ça me fait extrêmement plaisir parce que ce sont des joueurs qui ont été là pour moi, surtout pendant ma blessure. Ils étaient souvent là à me demander de mes nouvelles, à venir me parler. Et quand j'ai repris, c'étaient les premiers à me mettre en confiance, avec le staff aussi. Et donc ça, c'est la plus belle des choses, de célébrer avec le collectif.

Tu sens que Roberto De Zerbi te fait énormément confiance ? Certains nous disent qu'il a un peu flashé sur ton jeu, qu'il aime ton profil.

B.N : Ça, je ne sais pas, il faut lui demander. Après, moi, maintenant, j'ai tout fait pour essayer de correspondre à ses idées de jeu, à m'intégrer le plus rapidement possible. Et ce soir, je pense que cette titularisation m'a permis de souligner aussi le travail que j'ai effectué. Je pense que j'ai été récompensé et ce soir, je pense avoir donné satisfaction.

Évidemment, le coach t'avait donné un peu de temps de jeu sur les derniers matchs. Là, il y a cette titularisation. Dis-nous dans quelles conditions tu l'apprends, parce qu'on sait que Pierre-Émile était malade aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il t'a dit avant le match ? Quand as-tu appris que tu allais être titulaire ?

B.N : Je l'ai appris le jour même. Je savais que Pierre était malade. J'ai tout fait pour vraiment m'intégrer dans le collectif. Je me tiens prêt à n'importe quel moment. Moi, je suis prêt. Si je dois jouer 90 minutes, si je dois être titulaire, si je dois rentrer 5 minutes ou pas rentrer, je me sens toujours prêt. Et la plus belle des choses, c'est que je sois revenu dans le groupe et que je prenne du plaisir aujourd'hui à jouer au foot.

Tu sors pour la rotation ou il y a un petit truc ?

B.N : Non, c'est oui, on en a parlé avec le coach. Oui, c'est aussi un peu à cause du carton jaune. Je reviens aussi de moments où j'ai eu des pépins physiques, donc c'était dans la gestion. Pas de souci.

Sur ton action, tu as attendu ou tu l'as gardée ? Est-ce que tu as hésité à tirer ?

B.N : C'est vrai que j'étais un peu enfermé, mais je me suis dit que j'étais dans la surface et qu'il ne fallait pas regarder, qu'il ne fallait pas se poser de questions. Donc la première touche de balle, je me suis emmené vers l'avant et ensuite, j'ai directement enchaîné.

Et sur ce nouveau statut, parce que tu l'as dit, tu reviens de loin. On s'attendait à ce qu'il y ait d'autres choix de joueurs. Comment tu gères ça ? Est-ce que ça te booste aussi, par exemple ?

B.N : Ça, c'est des choix du coach. Je pense que tout le monde bosse bien au quotidien. Il y a une concurrence vraiment saine, notamment avec Isma, avec qui je m'entends super bien. Les choix sont faits. Isma est rentré à ma place aujourd'hui, il a joué 45 minutes, et je suis content aussi pour lui. Donc oui, c'est sûr que si, en début d'année, vous m'aviez dit que j'allais jouer autant, je vous aurais dit non. Mais aujourd'hui, je suis satisfait de ça et je vais tout faire pour continuer.

Je me rappelle qu'à Lens, tu avais été super content pour Valentin. Ce soir, j'avais l'impression qu'il était très heureux pour toi. Vous avez été les deux premiers buteurs ce soir.

B.N : Exactement, c'est ce que j'ai ressenti aussi. Il a été là pour moi et moi pour lui. Je suis très content aussi pour lui. Ce soir, il a encore marqué. Ça m'a permis aussi de me lâcher un peu plus dans le match, forcément à 1-0. Ça me fait plaisir aussi de jouer à ses côtés, parce que c'est un joueur qui inspire le calme et la sérénité.

Globalement, Bilal, est-ce qu'on peut parler d'un match quasiment parfait ? Bon, il y a ce but encaissé, peut-être que vous auriez préféré un clean sheet, mais cinq buts à la maison, c'est un match qui prouve que vous êtes vraiment présents, que l'OM va fort ?

B.N : C'est un match, on va dire, abouti. Maintenant, voilà, on a pris ce but à la fin qui vient un peu, pas gâcher notre soirée, mais mettre une petite tâche. Maintenant, est-ce que l'OM va fort ? Ça, c'est à nous de le montrer dans les prochains matchs. Mais oui, aujourd'hui, je pense qu'on est à la place qu'on mérite.