OM : les secrets de De Zerbi pour déjouer les blocs bas en Ligue 1
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 03/01/2025 à 15:16
La conférence de presse de Roberto De Zerbi avant OM-Le Havre.
Une équipe comme Le Havre qui risque de jouer bas, qu'est-ce qui manque justement à votre équipe face à ces blocs bas ? On vous a vu à l'aise contre des équipes comme Monaco et Lille, qui sont venues vous chercher haut et ont laissé des espaces. Qu'est-ce qui vous a manqué justement contre les équipes qui jouent bas au Vélodrome ?
Roberto De Zerbi : Mais ça, ce sont les opinions de vos collègues, ou d’un ancien entraîneur français qui dit ces choses-là. Saint-Étienne a défendu très bas, et on a gagné chez eux. Montpellier a joué bas, et on a gagné. Jouer contre une équipe en bloc bas, ce n'est pas comme jouer contre Lille ou Monaco qui viennent presser. Tous les matchs sont difficiles. Ce sont des types de matchs différents. Il faut savoir quand forcer l'action, quand faire circuler le ballon plus rapidement. Il faut savoir trouver l'homme libre et aller le chercher. Il faut aussi savoir jouer dans les petits espaces, par opposition aux grands espaces. Ce n'est pas la même chose : ça change les timings, le pressing, et le nombre de touches nécessaires. Une fois qu'on arrive à comprendre toutes ces choses-là, on n'aura pas de problème à jouer contre les équipes qui jouent bas ou celles qui pressent haut. Après, on peut gagner ou perdre contre les deux types d’équipes. Contre Le Havre, ce sera un match différent par rapport à celui contre Monaco ou Lille. Contre Monaco et Lille, avec la grosse pression qu'ils mettaient sur nous, c'était plus simple de trouver des actions, plus lisible et facile à comprendre. Mais c'était difficile aussi, parce que si on perdait le ballon, on risquait d'encaisser un but à tout moment. Honnêtement, je ne pense pas que ça change grand-chose.
Merlin est passé juste avant vous. Est-ce que, dans votre esprit, c'est le titulaire au poste par rapport à Ulisses Garcia ? Où doit-il encore progresser ? On a l'impression que ce nouveau schéma avec des ailiers lui convient mieux, mais vous le remplacez souvent en fin de match. Pour quelle raison ? Quels sont ses axes de progression ?
RDZ : Pour moi, il n'est pas encore à 100 %, et je ne veux pas prendre de risques avec lui. Comme Ulisses Garcia, qui a été indisponible plusieurs semaines mais va mieux maintenant. Peut-être qu'il sera disponible pour le prochain match lui aussi. Mais Merlin, pour l'instant, joue très bien. C'est un joueur de qualité. Je pense qu'il doit avoir pour objectif l'équipe de France, car il a l'âge et la personnalité pour cela. Après, je ne sais pas si Didier Deschamps l'appellera ou pas, ce n'est pas mon rôle. Il faut qu'il ait cette ambition et qu'il fasse des matchs de mieux en mieux. Il doit être complet, aussi bien en attaque qu'en défense. C'est un aspect qu'il doit encore améliorer.
Parmi les défis que vous aurez en 2025, il y a le fait que les autres entraîneurs cherchent à contrer votre système de jeu après l’avoir bien analysé. Est-ce un défi pour vous, qui découvrez cette Ligue 1 depuis quelques mois, notamment pour la deuxième partie de saison ?
RDZ : Non, mon défi, c'est de faire le maximum pour aider mes joueurs à progresser et à mettre l'OM là où il mérite d’être. Ça fait partie de mon travail d'aller de l'avant, d'évoluer constamment, de modifier les caractéristiques des joueurs, ou encore de changer de système de jeu selon l'adversaire. Ce n'est pas un défi entre moi et les autres entraîneurs, mais entre l’OM et les autres équipes. Je ne suis pas en concurrence avec les autres entraîneurs, mais avec les équipes, oui. Ce n'est pas une question d’entraîneur. Ce n’est pas un problème pour moi.