OM : les éloges de Longoria pour Benatia et De Zerbi

Quel est le rôle de Medhi Benatia ? Est-ce que son nouveau poste sera bientôt officialisé ?

Pablo Longoria : "Concernant la dernière partie de la question, il reste quelques petits détails à régler, mais je ne suis pas inquiet. Nous espérons finaliser toutes les négociations rapidement, car tout le monde est sur la même longueur d’onde. Assurer cette stabilité est essentiel pour nous, et Medhi Benatia est, à mes yeux, l’un des meilleurs jeunes dirigeants du football européen actuellement. Bien qu’il soit officiellement consultant, il possède tous les atouts pour devenir, et continuer à être, l’un des meilleurs dans la gestion sportive. Medhi est quelqu’un de très à l’écoute, qui cherche chaque jour à s’améliorer. Il demande régulièrement des conseils pour résoudre différentes situations, car il sait qu’il s’adapte encore à son rôle, qui est bien différent de celui qu’il occupait comme joueur.

Mais déjà, à l’époque, Medhi se comportait parfois comme un dirigeant. Comme Fabio Paratici le disait, Mehdi agissait presque comme un responsable du recrutement lorsqu’il était à la Juventus. Cela montre sa curiosité, une qualité indispensable à ceux qui veulent progresser. Il est jeune, ambitieux, innovant et possède une intelligence émotionnelle très précieuse, notamment lorsqu’il s’agit de négocier. Mehdi fait partie de cette nouvelle génération de dirigeants liés au secteur sportif. Aujourd’hui, de nombreux clubs européens placent d’anciens capitaines, qu’ils soient issus de leur propre club ou d’ailleurs, dans des rôles en lien direct avec les joueurs. C’est une tendance marquante du football actuel, un changement générationnel qui reflète une nouvelle forme de leadership. Medih, de par son expérience de capitaine, entre facilement en connexion avec les joueurs de la nouvelle génération. Il se comporte comme un véritable dirigeant tout en utilisant son vécu d’ancien joueur pour instaurer un dialogue efficace et constructif."

Roberto De Zerbi, tu nous avais raconté l’an dernier, à la même période, votre rendez-vous manqué après le départ de Tudor, je crois. Cet été, vous avez finalement réussi à vous trouver. Est-ce que c’est ta plus grande satisfaction dans la construction de ce nouveau projet, d’avoir convaincu un entraîneur de renom, capable d’incarner le leadership qui manquait la saison dernière ?

Pablo Longoria : "Je ne dis pas que les entraîneurs de la saison dernière n’avaient pas de leadership, mais il y avait un vrai manque de leadership au sein du groupe. Pour nous, l’objectif était de tout faire pour concrétiser ce qui paraissait être une situation très compliquée, voire impossible. J’aime utiliser le mot "impossible", car il s’agit souvent d’un défi à surmonter. Nous avons cherché à faire de cette opportunité une réalité, pas seulement grâce à l’argent, mais en parlant des valeurs essentielles du football : les relations humaines, la passion, et l’engagement.

Au-delà de l’attraction qu’un entraîneur de ce calibre représente – et je pense que tous les clubs européens auraient été ravis d’avoir Roberto De Zerbi cet été – ce qui m’a le plus marqué, c’est l’homme derrière le coach. Il partage des valeurs qui correspondent profondément à celles de notre club, de notre ville, et de nos supporters. Pour moi, la plus grande satisfaction n’est pas seulement d’avoir attiré un excellent technicien, mais surtout d’avoir trouvé quelqu’un dont les valeurs et l’ADN collent parfaitement à l’Olympique de Marseille et à ce qu’il représente. C’est cela qui m’a le plus plu : avoir quelqu’un qui incarne à la fois le projet sportif et l’âme de ce club."