OM : les confidences de Rulli sur ses deux pénaltys arrêtés !

Lorsque l’Olympique de Marseille a officialisé l’arrivée de Géronimo Rulli cet été, peu de supporters imaginaient que l’Argentin s’imposerait aussi rapidement comme une véritable muraille entre les poteaux. À chaque sortie, l’ancien portier de Villarreal confirme sa stature de leader et sa capacité à faire basculer le sort d’un match. Deux moments forts en témoignent : ses arrêts décisifs face à Romain Del Castillo lors de la première journée à Brest, puis face à Alexandre Lacazette lors de l’Olympico. Ces deux penaltys stoppés ne sont pas dus au hasard. Rulli, en véritable stratège du jeu, a dévoilé en conférence de presse les coulisses de ces deux parades décisives.

"Alors ça dépend, c'est vrai qu'on analyse beaucoup, souvent, les pénaltys avec mes partenaires, avec tout le monde et ensuite c'est un petit peu comme je le ressens", a-t-il expliqué avec un calme qui illustre parfaitement son approche réfléchie. Rulli n’est pas seulement un gardien réactif. Son processus de décision sur un penalty est digne d’un grand maître aux échecs, observant chaque mouvement adverse pour anticiper le coup suivant.

 

 

Face à Brest, subit une décision arbitrale étrange en début de match en faveur des Bretons. Romain Del Castillo, spécialiste des penaltys, s’avance, sûr de son geste. Mais Rulli, lui, est déjà dans sa bulle. "Lors du premier penalty, je n'ai rien dit, je suis allé directement dans mes buts", raconte-t-il. Pas de duel psychologique, pas d’échange de regard. Juste une focalisation totale sur la course de Del Castillo, ce léger temps d’arrêt dans son élan. Rulli plonge à gauche et fait la parade. L’OM rfinira par remporter largement le match, mais qu'en aurait-il été sans cet arrêt ?

"J'ai senti qu'il fallait que j'aille lui parler"

Quelques semaines plus tard, la scène se répète, mais cette fois sur la pelouse du Groupama Stadium dans un Olympico où l’enjeu est tout autre. L’OM doit tenir tête à dix à un groupe lyonnais qui pousse. Alexandre Lacazette, capitaine et buteur maison, s’apprête à transformer une situation qui pourrait plonger les Marseillais dans le doute, juste avant la pause. Rulli décide cette fois d’adopter une autre stratégie : parler à son adversaire. "Sur le deuxième penalty, j'ai ressenti peut-être qu'il fallait que j'aille parler avec l'attaquant, donc c'est un petit peu ce que j'ai fait", confie-t-il. Quelques mots glissés, un sourire presque imperceptible, et le geste de Lacazette est parasité. La frappe est molle, Rulli plonge du bon côté. L’OM l’emporte, et ce moment marque un tournant dans la saison.

Ce double exploit révèle avant tout l’intelligence de jeu de l’Argentin. Rulli le martèle : "Je travaille beaucoup ça, je regarde beaucoup de foot, j'apprends les courses des attaquants". Son travail ne se limite pas à la répétition d’exercices techniques sur le terrain, mais inclut une observation attentive de ses adversaires. Ses choix de plonger, d’attendre, ou d’interagir sont mûrement réfléchis, basés sur une analyse fine des habitudes de chaque tireur.

Toutefois, Rulli n’oublie pas le facteur imprévisible du football. "Certes les pénaltys ne sont pas 100% de chance, mais il en faut quand même un petit peu", admet-il avec humilité. Le gardien n’a pas de recette miracle, simplement une méthodologie rigoureuse alliée à une confiance inébranlable en ses capacités.

Pour les supporters marseillais, Géronimo Rulli est devenu bien plus qu’un simple gardien de but remportant le trophée de Phocéen du mois de septembre. Ses interventions décisives, sa personnalité et son aura rassurante font de lui un atout précieux. Avec un dernier rempart de cette envergure, l’OM peut envisager de grandes choses cette saison.