OM : les anecdotes hallucinantes d'Olmeta à l'OM !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 27/12/2023 à 16:20
A l'occasion d'un entretien dans So Foot, l'ancien gardien de l'OM en livre de belles.
Pascal Olmeta a gardé le but de l'OM pendant trois saisons, de 1990 à 1993. La dernière, il a dû s'effacer face à l'émergence d'un phénomène nommé Fabien Barthez. Désormais consultant dans Rothen s'enflamme sur RMC, celui qui avait fêté son jubilé à Marseille en juillet 2000 a accordé un entretien au magazine So Foot. Et il a fait honneur à sa réputation d'homme qui n'a pas sa langue dans sa poche. Au moment d'ouvrir la boîte à souvenir, il a évidemment rappelé cette anecdote savoureuse à Marseille, quand il était parti, après le sacre de Munich, avec le trophée de la Ligue des champions chez lui en Corse pour faire pression sur Bernard Tapie afin de recevoir sa prime. Mais il évoque aussi sa relation avec certains supporters et certains journalistes à l'époque. Pour ceux qui en doutent, il ne fallait pas le chercher...
"A l'OM, il y a un mec derrière le but qui n'arrêtait pas. "Hé enc... d'Olmeta, fils de p... wa wa wa" Je pensais qu'au bout de dix matchs il arrêterait. Mais non ! Alors je dis à deux potes boxeurs où il se place, et de me le ramener sur le parking après le match. Et bah je l'ai frappé - j'avais un porte-clés de voiture avec une dent de sanglier dans la paume de la main, j'ai toujours la cicatrice. Quand il est tombé, je l'ai shooté à coups de santiags dans la tête. Moi, je ne suis pas un fils de p... Ma mère, je savais d'où elle venait. Si tu ne fais pas ça, dix autres vont se mettre avec lui... Et à la fin je vais me faire tuer ! Desfois, tu sortais avec les voitures, c'était chaud. Rudi Völler s'est fait taper dessus ! Un jour, il y en a un qui touche ma Porsche, à peine. Bah je suis sorti direct. Il ne faut pas laisser faire ! A La Provence, il y avait un journaliste, un anti-Olmeta. Il écrivait toujours que j'étais mauvais, même si j'avais passé le match à chanter derrière le but avec le public ! Un jour, je le croise en rentrant au vestiaire "Tu écris avec quelle main ? "Celle-là et alors ?" Et alors, crac ! Je lui ai pété les doigts. Et oui !"
Dans ces pages, le gardien revient aussi sur l'ambiance à l'OM à ce moment-là, avec ses coéquipiers :
"On s'entraînait à Luminy, au milieu des étudiants, ou on allait là où il y a les gitans maintenant, sur l'autoroute pour aller à Aubagne. A l'époque, à la Commanderie, il fallait absolument se doucher avec des claquettes sinon tu chopais des champignons, il y avait de la moisissure partout, mais ça ne nous a jamais dérangés pour être les meilleurs. On restait le midi, on se faisait un barbecue, on jouait aux boules. Parfois, on gagnait un match et Papi Goethals nous disait : "Bon, demain 10 heures, décrassage". On se rassemblait ensuite avec Carlos Mozer, Pardo ou Deschamps et on disait : "Bon les gars, demain on ne vient pas, on coupe". On était tous solidaires, Goethals se retrouvait tout seul avec Jeannot Fernandez. Nous on revenait le lundi comme si de rien était".
C'était une belle ambiance, du coup, en confiance, Pascal Olmeta y allait de ses blagues à lui. "Basile Boli, le gros nounours, avec Pardo et deux autres déconneurs, un jour, on l'a foutu à poil, on lui a mis plein de bombe, on l'a rasé partout et on l'a laissé dans le centre d'entraînement. A chaque fois je l'emmerdais lui. Un jour, à moto, je l'ai braqué sur la route de Marseille-Cassis, avec un truc qui tirait des grenailles. J'avais mon casque, il était comme un fou ! Deschamps aussi je l'ai braqué, dans un hôtel : après avoir escaladé jusqu'à sa fenêtre, je suis ressorti, et je suis revenu frapper à sa porte. Il avait pris peur, et quand il a ouvert, j'étais là, avec un gros couteau. Il disait que j'étais jobard, mais bon, c'est pour ça qu'on s'aime autant, hein". Tout va bien alors.