OM : la réponse claire de De Zerbi au sujet de l'absence de plan B !

Roberto De Zerbi a abordé la question de l'évolution tactique et du "plan B" dans une interview accordée au magazine de La Provence, 1899 Le Mag. Un sujet que nous évoquions ce dimanche matin sur Le Phocéen. Le coach de l'Olympique de Marseille a exposé sa vision du football, en répondant aux interrogations sur sa capacité à adapter son approche en fonction des adversaires et des situations de jeu : "Je crois que l'évolution est de faire mieux ce que tu maîtrises déjà plutôt que de faire quelque chose de nouveau. Parfois, certains de vos collègues journalistes me demandent si j'ai un plan B. Les plans, tu peux en avoir dans d'autres domaines. Dans le foot, tu as une façon de jouer, et tu dois essayer de l'améliorer."

De Zerbi : "Chacun voit le foot à sa manière"

Cette déclaration illustre bien la philosophie du technicien italien, qui préfère peaufiner et perfectionner son schéma de jeu plutôt que de le modifier radicalement en fonction des aléas. Il n'est donc pas étonnant qu'il continue d'appliquer ses principes, même après des résultats mitigés face à Strasbourg et Angers. Pour lui, "C'est ce qui fait la beauté de ce sport, chacun voit le foot à sa manière."

 

 

La gestion des contre-performances

Si l’OM a réalisé un excellent début de saison avec un mercato ambitieux et des performances solides en Ligue 1, les deux derniers matchs nuls ont laissé les supporters et observateurs perplexes. Face à Angers, l’équipe s’est montrée stérile, incapable de déborder une formation en difficulté, et l’approche tactique de De Zerbi a été remise en question. Lors de la conférence de presse suivant ce match, l’entraîneur a défendu ses choix tout en reconnaissant la méforme de certains de ses joueurs : "Certains joueurs importants de l'équipe n'étaient peut-être pas dans leur meilleure forme ce soir, comme justement Luis Henrique, Greenwood ou Højbjerg. Ils auraient pu être plus précis au niveau de certaines passes, surtout les premières passes. Mais je pense que nous aurions quand même dû gagner."

Pour De Zerbi, le problème réside donc davantage dans l’exécution et l’état de forme que dans l’approche tactique en elle-même. Cependant, il ne ferme pas la porte à une adaptation plus agressive en cours de match, comme il l’a souligné : "Il faut faire les choses avec encore plus de caractère. Mais ça ne se fait pas non plus en un claquement de doigts."

Un OM en quête de rythme et d’audace

L’OM a montré un jeu parfois trop prudent, où le ballon circule trop lentement, sans verticalité ni prise de risques. Ce constat a été visible lors du match contre Angers, où les relances par Cornélius, Balerdi et Kondogbia ont manqué de fluidité. Ce schéma de jeu, basé sur la possession et les décalages progressifs, a été mis en échec par la densité défensive angevine. Le technicien italien le reconnaît : "Ce que je n'aime pas, ce sont les erreurs liées à la peur ou au manque de courage."

Avec 15 jours pour préparer les prochains défis contre Montpellier et le PSG, De Zerbi sait qu’il doit redonner du dynamisme et de l’agressivité à son équipe. "Les supporters doivent rêver, et nous aussi. Cela ne veut pas dire qu'il faut être présomptueux. C'est en rêvant qu'on arrivera là où on veut arriver." Pour l’entraîneur de l’OM, il est essentiel de trouver le juste équilibre entre son approche tactique affirmée et l’adaptation face aux difficultés rencontrées. Reste à savoir s’il parviendra à ajuster ses choix et à remettre son équipe sur de bons rails avant les gros rendez-vous à venir.