OM : La mise au point de Longoria et son ambition pour la saison prochaine
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 20/05/2024 à 00:58
Après la victoire contre Le Havre (1-2), Pablo Longoria a fait le bilan de la saison en zone mixte.
La saison se termine par une victoire pour l'Olympique de Marseille. Moi, j'aimerais surtout savoir quel est votre sentiment sur la saison complète. Qu'est-ce que vous retenez ce soir ?
Pablo Longoria : La saison complète, on peut dire que finir huitième du championnat, ce n'est pas acceptable. C'est inadmissible. J'ai une sensation de vraiment de déception. J'imagine que tous nos supporters, tous les suiveurs de l'OM, même pour vous, ce n'est pas une saison acceptable. On doit faire une autocritique. On a déjà beaucoup analysé et on va continuer à analyser. Maintenant, c'est aussi le temps de chercher à reconstruire pour la saison prochaine. La tête est déjà là-bas depuis quelques moments, mais surtout, il faut que tout le monde fasse son autocritique. La chose la plus importante, c'est de dire que ce n'est pas admissible de finir une saison sans qualification européenne. Oui, c'est une saison qui a été longue avec beaucoup de hauts et de bas, plus de moments négatifs, parce qu'on a fini huitième. On n'a pas mérité mieux. C'est une saison qui n'est pas à la hauteur. Ce n'est pas à la hauteur des attentes, c'est en deçà de beaucoup de choses, avec beaucoup de déceptions.
Qu'est-ce qui vous a manqué, coach, cette saison ? Qu'est-ce que vous estimez avoir raté ?
P.L : Naturellement, on a déjà beaucoup analysé, non ? Une équipe qui obtient des résultats comme ceux à domicile et à l'extérieur, dans un championnat où on n'est capable de gagner seulement trois matchs contre les deux dernières équipes, contre Lorient et contre Clermont, ce n'est pas une saison admissible, non. Spécialement, qu'est-ce qui nous a manqué à l'extérieur ? Cela mérite beaucoup d'analyse, on ne peut pas le faire ici en zone mixte. C'est de l'ambition, c'est de la personnalité à l'intérieur de l'effectif, c'est aussi prendre la responsabilité de ce que signifie jouer à l'OM, de diriger l'OM. Même avec beaucoup de rebondissements pendant la saison, il nous a manqué beaucoup de choses. Surtout de l'ambition, de la volonté de gagner des matchs, de la volonté d'être supérieur, d'avoir de la confiance, de chercher à s'imposer. Ce sont beaucoup de concepts qui montrent que la saison n'est pas admissible.
Quelle est la priorité de l'OM dans les prochains jours, les prochaines semaines ? Trouver un entraîneur, il doit ressembler à quoi cet entraîneur ? Quelles qualités doit-il avoir ?
P.L : Bon, parler de qualités maintenant, ce qu'on doit penser, c'est d'analyser beaucoup les erreurs qui ont été commises parce que, naturellement, pour finir 8ème du championnat, il y a beaucoup d'erreurs qui ont été commises. Ça, c'est une chose qu'il faut dire, il faut faire preuve d'humilité de la part de tout le monde, de la première jusqu'à la dernière personne. Ce qu'on cherche maintenant, c'est de commencer un cycle, de commencer avec la stabilité, de commencer avec quelque chose de plus cohérent que ce qu'on a vu sur le terrain cette saison, de chercher à recommencer à zéro avec une attitude plutôt positive. La saison a commencé avec une très grande négativité depuis les premiers jours, dans une ambiance très négative, c'est très difficile de performer. J'ai toujours dit que le contexte, c'est quelque chose de très important. On doit chercher à changer cette dynamique, à recommencer avec un cycle positif, à chercher un cycle qui nous rapproche de nos supporters. Ils ont été magnifiques pendant toute la saison. Même aujourd'hui, tu vois qu'ils chantent jusqu'à la fin, il n'y a rien à dire. Seulement félicitations. Je suis très déçu pour eux, mais on doit leur donner du plaisir. On doit chercher à donner du plaisir la prochaine saison, de commencer et de beaucoup analyser avec effort, de chercher à construire quelque chose. C'est important de partir avec beaucoup de stabilité, avec de nouveaux coachs, avec un vrai projet de jeu, avec beaucoup d'idées, chercher franchement à changer cette ambition et ce manque de personnalité qu'on a subis pendant cette saison. Je crois que maintenant il faut mettre toutes les énergies à chercher ces changements, de recommencer avec un cycle positif dans lequel on doit mettre toutes les énergies qu'on a. Aujourd'hui, naturellement, c'est de la déception. Déception, pour les résultats. Mais après 34 journées, tu ne peux pas dépendre de ça. On dépendait de nous-mêmes à Reims mercredi. C'est vrai. Mais maintenant, il faut chercher à changer complètement la mentalité, de changer les cercles et de commencer avec une dynamique positive et totalement contraire à ce qu'on a vu cette dernière saison.
Vous avez parlé d'autocritique, vous dites une autocritique générale. Je pense que la direction aussi va faire son autocritique ?
P.L : Moi, je suis le premier et tous mes collaborateurs. Naturellement, si tu arrives huitième, c'est que tu as pris des décisions qui ne sont pas les bonnes, ça doit servir de leçon, non ? Le football, pour moi, c'est toujours de la résilience, il y a des moments positifs, il y a des moments négatifs. Le monde du sport doit toujours te faire surmonter les moments négatifs, si on fait du football aussi, c'est pour chercher à changer tous ces moments négatifs. Heureusement que la saison arrive à sa fin. C'est une saison fatigante pour tout le monde. Pour tout le monde. On doit chercher maintenant à changer les vibrations, les énergies. Chercher à ne pas commencer comme la saison dernière avec toute cette négativité. C'est quelque chose d'important. Oui. Beaucoup d'autocritiques. Beaucoup de choses à améliorer, beaucoup de choses qui ne sont pas bien faites. C'est normal. Mais c'est humain aussi de chercher à admettre, de beaucoup analyser une année. On a eu le temps d'analyser cette saison parce qu'il y a eu beaucoup de moments négatifs, aussi des moments d'espoir, mais on retombe encore. C'est pour cela qu'à un niveau psychologique, c'était une saison, je crois, pour tout le monde, les joueurs et même pour tous les salariés du club, compliquée. Maintenant, on cherche à nettoyer les têtes et à repartir. La vie et le monde du sport, c'est comme ça.
Il y a eu très peu de réussite individuelle sur les trois derniers mercatos, sur les joueurs recrutés. Comment voulez-vous changer cela ? Vos premiers mercatos avaient été réussis, les derniers un peu moins. Comment expliquez-vous cela et pensez-vous que ça a joué sur la mauvaise saison ?
P.L : C'est un contexte général. Naturellement, si tu finis huitième, ce n'est pas que tu as fait de très bons mercatos. En plus, je dis une chose, je parle humainement. Mettre toute la faute sur un président, oui, c'est normal. C'est normal. On est un groupe de travail. J'ai donc la responsabilité de tout le monde. Mais c'est vrai qu'on doit s'améliorer, on doit comprendre beaucoup des erreurs qui ont été commises, spécialement parce que si un groupe ne prend pas, c'est de ma faute. Le football, c'est un sport collectif. Il y a des réussites, il y a beaucoup d'erreurs pendant ces derniers mercatos. L'important, c'est de repartir avec de la stabilité. Repartir dans un contexte plus positif. C'est quelque chose de très important maintenant aussi de comprendre comment créer un collectif dans lequel tu peux donner une continuité pendant trois saisons et dans lequel tu as le tempérament, aussi la mentalité, de mettre ensemble beaucoup de têtes pour faire une saison, deux saisons, trois saisons de façon consécutive et dans lequel tu as une volonté de construire tout le monde ensemble.