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Interview

OM : La hiérarchie du capitanat pour De Zerbi

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 27/09/2024 à 14:53

OM : La hiérarchie du capitanat pour De ZerbiOM : La hiérarchie du capitanat pour De Zerbi

La conférence de presse de Roberto De Zerbi avant Strasbourg-OM.

Vous jouez dimanche votre quatrième match de la saison à l'extérieur. Pour l'instant, vous montrez un visage très, très positif :

On sent que l'équipe peut progresser sur tous les plans, mais elle a déjà une vraie personnalité. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça et comment avez-vous travaillé là-dessus cet été ?

RDZ : Alors oui, c'est vrai que l'équipe a une personnalité très claire, très définie. Elle a une âme, et je pense que quand une équipe a une âme, c'est vraiment la chose la plus importante, et c'est aussi la chose la plus difficile à obtenir. Après, maintenant, il faut qu'on progresse au niveau de la qualité du jeu. Déjà, on joue à 11, puisqu'au cours des deux derniers matchs, il y a eu deux expulsions. Et puis, bien jouer, ce n'est pas seulement l'aspect esthétique, mais cela signifie vraiment que cela te permet d'avoir un avantage au niveau du jeu.

Petite question sur le capitaine et le brassard. Vous avez redit l'autre jour, après Lyon, après l'expulsion de Balerdi, qu'il restait votre capitaine et qu'il allait le rester. Ceci dit, en son absence, avez-vous d'autres relais, d'autres capitaines de fait ? On imagine que Pierre-Emile Hojbjerg en fait partie, mais y en a-t-il d'autres ? Et quelle importance attachez-vous à ce rôle de capitaine ?

RDZ : Alors, je l'ai toujours dit, le capitaine, c'est Balerdi, le vice-capitaine, c'est Hojbjerg, et après, nous avons Kondogbia et Rongier. Mais le fait qu'ils ne portent pas le brassard — Rulli, Cornelius ou Harit — ne signifie pas qu'ils soient des joueurs d'une importance moindre. Au contraire, c'est vrai que ce brassard, c'est moi qui le décide, mais ce n'est pas le fait d'avoir le brassard qui fait qu'on a plus de personnalité ou plus de responsabilité. Je l'ai dit dans une des premières conférences de presse : je veux beaucoup de capitaines et par là j'entends beaucoup de leaders, beaucoup de joueurs qui poussent. Et contre l'OL, de fait, nous avions 11 capitaines sur le terrain, plus les remplaçants, et même ceux qui ne sont pas rentrés en jeu ont été capitaines quand ils ont exulté après avoir célébré le but de Rowe.

Après le match de Lyon, le fait que vous gagniez de cette manière, après votre bon début de saison, représente-t-il un risque, selon vous, d'un peu de décompression en allant jouer un match comme celui-là à Strasbourg, classé en milieu de tableau ? En tant qu'entraîneur, vous vous méfiez de cela ? Ou, vous qui connaissez par cœur votre groupe, pensez-vous que ce groupe-là est à l'abri de cela ?

RDZ : Alors, c'est une bonne question et c'est juste de la poser. Mardi, j'en ai déjà parlé avec l'équipe ; je leur ai donné mon avis. Je leur ai dit que le match contre Strasbourg est, selon moi, un match très difficile, je pense même plus difficile que celui contre l'OL. En dehors du résultat, il faut vraiment qu'on soit au maximum de nos possibilités, qu'on essaie vraiment de tout donner, au maximum sur l'aspect physique, mental, technique et tactique. Après, on verra le résultat, mais vraiment, je pense qu'on est quand même bien dans l'attitude. Ça ne fait que deux mois que je connais cette équipe, mon équipe, donc cela fait peu de temps, mais je pense vraiment qu'on a toujours une bonne attitude. Et honnêtement, je pense que les équipes qui ont des hauts et des bas sont des équipes qui ont peu de valeur. Je ne vais pas dire le terme auquel je pense pour éviter d'utiliser des gros mots encore une fois, mais ce sont des équipes qui, selon moi, manquent de caractère et d'identité. Au contraire, une équipe qui est constante, même au-delà des résultats, c'est une équipe vraie, une équipe juste.

Depuis dimanche soir, il y a de très nombreux supporters qui parlent de titre alors qu'on ne joue à peine que depuis 5 journées. Lors des 3 prochains matchs contre des adversaires a priori plus faibles, il y aura 9 points en jeu, et ils attendent déjà le match contre le PSG. Est-ce que ce n'est pas dangereux ? Vous nous avez dit que les supporters ont le droit de rêver, mais devez-vous aussi, dans votre travail et votre communication, calmer un petit peu le jeu, tant pour les joueurs que pour les supporters ?

RDZ : Alors, je pense qu'on a le droit de rêver ou d'être ambitieux. C'est juste que les supporters le fassent ; c'est juste aussi que les joueurs puissent rêver ou avoir de l'ambition. Après, la différence entre être présomptueux et rêver, c'est qu'on peut rêver mais faire les choses toujours avec sérieux, sans faire un mètre de moins quand on court, sans faire une minute de moins à l'entraînement. Si on continue de faire les choses de la même façon, je pense qu'il n'y a pas de mal à rêver, ni à être ambitieux. Après le match contre Lyon, c'est vrai que je pense qu'il n'était pas sérieux de penser à la lutte pour le championnat. Déjà, c'est trop tôt, et pas juste parce qu'on est au début de ce championnat, mais parce qu'on a de nouveaux joueurs. Nous sommes au début d'un nouveau parcours avec un nouvel entraîneur, une nouvelle façon de jouer également, une nouvelle vision. Donc voilà, après, si la base est là pour pouvoir rêver et rendre les choses plus concrètes, je n'aurais pas honte de parler de championnat, de parler de titres, etc. Mais au final, c'est le terrain qui nous dira sa vérité, puisque moi je peux dire toutes les choses du monde, mais au final, c'est le terrain qui parle.