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Interview

OM : Gasset sur son ambition pour la fin de saison

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 20/02/2024 à 17:08

OM : Gasset sur son ambition pour la fin de saisonOM : Gasset sur son ambition pour la fin de saison

Cet après-midi avait lieu la conférence de présentation de Jean-Louis Gasset. Le nouvel entraîneur de l'OM s'est montré optimiste quant à la suite de la saison.

Qu'est-ce qui vous a poussé à accepter le défi marseillais alors que la situation est extrêmement compliquée ?

Jean-Louis Gasset : L'excitation. J'ai regardé le match du dimanche et je cherchais à comprendre. On se met dans la tête de tout entraîneur. J'ai vu la conférence de presse de Gennaro Gattuso, quelqu'un pour qui j'ai beaucoup de respect, j'adorais le joueur, j'aime l'homme, je l'ai vu dire que son équipe n'avait pas d'âme ou qu'il n'avait plus les clés, je me suis revu, ça arrive dans la carrière, où vous avez l'impression de ne plus savoir. Et sur ça, on m'a appelé pour me demander si j'acceptais sur 4 mois de changer la situation, de bien finir la saison, de remettre Marseille au niveau où il doit être. Ça m'a paru un défi possible. Parce que je trouve que l'effectif est de qualité. La seule différence avec mes autres expériences, c'est qu'il n'y a pas de mercato. Que ce soit à Montpellier ou à Saint-Étienne, à chaque fois on arrivait à faire venir trois amis, entre guillemets, des joueurs pour qui on avait beaucoup de considération. Là, il n'y a pas de mercato, donc il faut faire le mercato à l'intérieur du groupe actuel. Ça veut dire qu'il faut travailler sur la psychologie. Pour comprendre pourquoi aujourd'hui ils ne sont pas aussi performants. Et donc l'excitation est encore plus grande. 

 

Sur quel levier allez-vous essayer d'appuyer en 48 heures pour transformer l'équipe qui encaisse régulièrement des buts en fin de match, qui en prend cinq minutes après en avoir marqué un, et c'est cela qui cristallise et montre régulièrement les problèmes de cette équipe ? Est-ce que cela va être une sorte de méthode dure ou, au contraire, de la discussion ? Quels vont être vos mots en 48 heures ?

J.L.G : Ils ont commencé... Ils ont commencé ce matin. J'ai vu le groupe avec le président, le président en parle, et puis moi, j'ai dit pourquoi j'étais là. Qu'est-ce que j'avais réussi avec des groupes moins forts ? Dire que le mental dans la vie représente 80% de la performance, la vie était belle, c'étaient des joueurs professionnels, ils gagnaient de l'argent, ils étaient à l'Olympique de Marseille. Il fallait juste faire un peu plus, chacun, chacun, faire un petit peu plus. On va commencer doucement, que chacun se regarde dans la glace, au lieu de dire on joue à 3 ou à 4 ou à 5, non, chacun se regarde quand vous prenez des buts comme vous en prenez, le système n'existe pas. Ce sont des erreurs individuelles et souvent après la 90e minute, que ce soit au Shakhtar ou que ce soit à Brest. Donc c'est mental. C'est mental. Et ce sont des gens qu'il faut rassurer. Donc tout mon travail est parti comme ça.

 

Est-ce que vous vous êtes fixé des objectifs ? Est-ce que la direction vous a fixé des objectifs ? Et qu'est-ce que signifie remettre l'OM à sa place alors qu'il reste 12 journées de Ligue 1 et un match de coupe d'Europe jeudi ?

J.L.G: C'est une très bonne équipe avec des difficultés, ce sont d'autres difficultés que les nôtres. J'en ai parlé ce matin avec les joueurs, des difficultés du Shakhtar. Et en championnat, retrouver une place plus alléchante qu'une neuvième place. Ce qui est tout à fait possible quand même. On ne demande pas l'impossible, on ne demande pas... Ça me paraît très cohérent et à la portée de tout le monde si tout le monde retrouve son niveau et que tout le monde fait l'union sacrée. C'est ça le problème. C'est ça. C'est que tout le monde dit que c'est possible. C'est vrai qu'on est dans une période où les résultats sont moyens, mais dans la vie tout est possible. Mais ce sont les joueurs qui vont renverser la vapeur. Ce sont les joueurs. S'ils prennent conscience que ce sont de bons joueurs, mais que pour le moment, ils n'en font pas assez.

Vous avez parlé un peu du fait que ce n'est pas une question de 4-3-3 ou 3-5-2, une question de système. Le président, en introduction, a aussi parlé de dynamique. On a un peu l'impression que cette équipe, en fait, on n'arrive pas à lui trouver de dynamique dans le jeu, que quels que soient les coachs, ils n'arrivent pas à lui donner une identité. Avez-vous déjà réfléchi à ça ou c'est peut-être un peu trop tôt ?

J.LG : C'est trop tôt. C'est trop tôt parce que vous avez besoin de voir comment réagissent les joueurs à votre discours. Après, vous prenez les joueurs importants, vous les mettez dans les meilleures conditions sur le terrain, et vous allez construire votre équipe. D'accord. Bien sûr, tout le monde dit, on a deux couloirs, c'est mieux à trois, c'est mieux... Oui, d'accord. OK. Balerdi suspendu. On fait quoi ? Quand on va à Montpellier, Clauss est suspendu. On fait quoi ? Il ne faut pas dire, je vais jouer comme ça. Je vais jouer avec les forces de l'équipe, les forces de l'équipe, parce que vous avez des gens blessés. Veretout revient, là il est en train de travailler. Bonne nouvelle, très bonne nouvelle. Voilà, donc c'est ça sera au jour le jour, mais c'est dans 48 heures. Si on avait un mois de préparation, je vous dirais on va jouer comme ça parce que nos meilleurs joueurs sont comme ça. D'abord on sort les leaders, on les met sur le terrain dans leur meilleure situation et ensuite on finit le truc. Mais vous avez toujours ou un blessé, ou un suspendu, ou un futur suspendu. Adapter, s'adapter, s'adapter à la situation.