OM : Gasset ne veut surtout pas s'enflammer

Vous nous aviez parlé de prendre une option confortable, je crois que c'étaient vos mots. Comment trouvez-vous cette option?

Jean-Louis Gasset : Elle est assez confortable, et généralement, il faut la gérer. On a vu des remboursements. Je suis bien placé pour savoir que 4-0 des fois ça ne suffit pas. Je peux vous le certifier, et on vient de me le rappeler encore. Donc, on garde les pieds sur terre, on fait bien notre travail, il faut qu'on continue. On a pris une très bonne option, mais il reste un match retour que nous devons gérer.

 

Est-ce que vous avez aimé la gestion après le 4e où vous vous dites qu'on aurait pu en mettre un 5e ?

J.L.G : Tout est dit. Qu'est-ce qui m'a plu dans la première mi-temps ? On avait décidé d'aller les chercher, de mettre de l'intensité pour entraîner le public avec nous. On a pratiquement tout fait de bien, surtout techniquement. Techniquement, on a réalisé des renversements de jeu. Tactiquement, on a bien maîtrisé les deux attaquants excentrés et le petit Ndiaye qui venait nous faire la supériorité. En première mi-temps, c'était parfait, même dans l'investissement, parce qu'ils ont pressé, ils ont fait des efforts, contre une très belle équipe. Il faut se rappeler où était Villarreal il y a deux ans, il faut se rappeler techniquement que c'est très fort, et il fallait faire un bon pressing et avoir l'agressivité voulue.

 

Cela ressemble à la soirée parfaite ?

J.L.G : Si on nous avait dit avant le match qu'on allait gagner 4-0, on aurait signé des deux mains, bien sûr. 

 

Est-ce que vous avez déjà parlé à vos joueurs en pensant au match retour ?

J.L.G : Non. J'ai dit à mes joueurs que je les félicitais pour le grand match qu'ils venaient de faire, mais que dans 3 jours, on jouait un match de championnat et qu'il fallait rester les pieds sur terre. Il fallait penser où on était il y a 15 jours. Donc il ne faut surtout pas s'enflammer.

 

Il faut forcément parler de Pierre-Emerick Aubameyang, mais j'aimerais avoir votre avis sur le match d'Ismaïla Sarr qui n'a pas marqué mais a fait d'énormes différences. Qu'est-ce que vous avez pensé de son match en particulier ?

J.L.G : Ça va devenir un très grand joueur. Il a une vitesse, il répète les efforts, il lui manque que ce dernier geste à maîtriser. Là, on n'a pas le temps de travailler, on joue tous les quatre jours. Mais c'est un petit extraordinaire.

La cure d'efficacité continue, quatre matchs, seize buts. La cure de confiance aussi, de ne pas avoir encaissé deux buts ce soir, est-ce que ce n'est pas à la limite presque plus important que les 4 buts marqués?

J.L.G : C'était l'objectif à la mi-temps avec ce 3-0. Les 3 premiers matchs qu'on avait faits, il y avait toujours une petite erreur, un but en bois, mais on a failli quand même, parce que sur l'engagement, l'arbitre avait signalé penalty. Et après, il a sifflé coup franc. Donc c'est tout ce genre de petits détails au très haut niveau qui font la différence et il faut qu'ils arrivent à s'en persuader que si l'équipe adverse revient à 3-1... ils ont changé la tactique, ils sont passés avec 4 attaquants donc ils disent en deuxième mi-temps il faut qu'on marque un but pour donner un thème au match retour. Il faut arriver à ancrer ça dans la tête que la concentration et le fait de ne pas prendre de but, il faut en faire une habitude.

 

C'est secondaire au moment où on parle mais avant le match, il y a eu des incertitudes sur le deuxième gardien et sur les règles de la FIFA. Vous avez été obligé de mettre Blanco sur le banc. Est-ce que pour la semaine prochaine, vous allez faire une dérogation à la FIFA? Parce que les règles, elles ne sont pas si claires que ça. Vous avez une possibilité peut-être de demander d'inscrire un gardien.

J.L.G : Non, pas du tout. Rouben est guéri. On a accéléré le processus, il aurait pu jouer, d'accord, mais il reprend l'entraînement demain, donc on a accéléré le processus, c'est tout.