OM : Garcia revient sur son été agité et sa renaissance
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/12/2024 à 14:22
La conférence de presse d'Ulisses Garcia avant Saint-Étienne-OM, ce dimanche à 20h45.
Pour démarrer, avant de rentrer dans le contexte du match, on va parler un peu de toi, de ton cas, pour savoir comment tu te sens aujourd’hui. Comment as-tu vécu cette période passée cet été, ta réintégration et le fait d’avoir aujourd’hui pas mal de temps de jeu ? Peux-tu nous faire un petit résumé émotionnel et analytique, s’il te plaît ?
Ulisses Garcia : Alors oui, c’était une période difficile, ça a vraiment été un moment compliqué pour moi. Mais j’ai su rester professionnel, continuer à travailler et, surtout, garder une bonne attitude. Je pense que, quand on travaille dans la vie, il y a toujours des bonnes choses qui arrivent ensuite. Aujourd’hui, je me sens très heureux, très épanoui, et content d’être ici.
Le coach De Zerbi semble te faire confiance. Sur les derniers matchs, tu as eu beaucoup de temps de jeu. Tu débutes dans des rôles qui te correspondent vraiment, même si tu es défenseur de formation. Contre-attaquer comme ça, ça doit te plaire, non ?
U.G : Oui, j’ai une très bonne relation avec le coach. On a la chance de travailler avec lui, il est très proche des joueurs et très clair dans ce qu’il demande. C’est vrai qu’il demande parfois beaucoup à ses joueurs, mais c’est pour nous faire progresser. Et oui, je me sens bien dans le rôle de piston, avec la possibilité de contre-attaquer. Le coach voit les qualités des joueurs et sait les mettre en bonne position.
Revenons sur cet été particulier que tu as vécu. À un moment, tu étais dans ce qu’on a appelé le “loft”. Qu’est-ce qu’on se dit dans ce moment-là ? Comment est-ce que tu vis ça ? Tu disais que c’était dur, mais concrètement, comment l’as-tu vécu ?
U.G : Oui, comme je l’ai dit, c’était très difficile. Parfois, on entre dans le doute, on se remet en question. Heureusement, il y a les gens autour de nous, la famille, les proches, qui nous aident à continuer à travailler et à avancer. C’est ce que j’ai fait. Dans ces moments-là, on se raccroche à l’essentiel. Le football, c’est ça : il y a des hauts et des bas dans une carrière. Là, c’était un bas. Il faut se rappeler les bases, se souvenir pourquoi on a commencé, et continuer à travailler dur.
Le match à Strasbourg… Il y avait une euphorie après la victoire à Lyon. Tu avais marqué là-bas, donc tu vois de quoi je parle. On avait l’impression que le match à Strasbourg allait être presque une formalité. Penses-tu que le groupe a mûri et qu’il est à l’abri d’une décompression à Saint-Étienne après la belle victoire contre Monaco ?
U.G : À l’abri, non, mais j’espère qu’on a appris des erreurs qu’on a pu faire. De ce que je ressens cette semaine, je pense qu’on est très concentrés et qu’on sait ce qui est en jeu. On veut tout donner et ne pas reproduire les mêmes erreurs que contre Strasbourg.
Par rapport à cette période estivale, est-ce que tu en ressors plus fort ? Et, à un moment donné, as-tu ressenti ce sentiment de revanche, ce besoin de prouver que tu mérites ta place et d’être titulaire ? Est-ce que cela t’a boosté au fur et à mesure ?
U.G : Oui, je pense que, dans la vie, quand on rencontre des difficultés, on veut toujours en ressortir plus fort. C’est aussi ce qui m’est arrivé. C’était dur, mais j’ai appris de cette période et j’ai su être exigeant avec moi-même. Il y a effectivement une sorte d’esprit de revanche. On veut prouver qu’on a sa place, qu’on peut jouer et être fort. Tout cela m’a aidé de manière positive.
Encore, tout à l’heure, on a évoqué le match de Lyon. Pour toi, est-ce que ça a été vraiment le début de ta renaissance avec ce but ? Est-ce que, pour reprendre ce mot souvent employé, c’était une sorte de déclic, le fait d’avoir marqué et montré que tu pouvais être important dans ce groupe ?
U.G : Pour moi, le déclic, c’était ma première entrée en jeu, lors des 125 ans contre Nice. C’était ça, pour moi, le vrai déclic : pouvoir rentrer et retrouver le terrain. Mais c’est vrai que, sur le plan émotionnel, le match contre Lyon était incroyable. Donc oui, c’était tout de même un moment très marquant pour moi.