OM Féminines : la frustration d'Adélie Fourré
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 31/03/2021 à 15:00
Focus sur la suspension du championnat de D2 féminine, qui plonge l'attaquante de l'OM dans l'incertitude.
La FFF a décidé de ne pas décider. Les championnats de National 2 et la D2 féminine sont toujours en suspens et l'on ne saura que fin avril s'ils continuent, dans quel format également, ou si, comme pour le foot amateur, ce sera une saison blanche. Une incertitude qui pèse forcément dans les têtes, surtout celles des féminines de l'OM, qui continuent pourtant de s'entraîner comme si de rien était. Entretien avec une des recrues, Adélie Fourré, qui était venue pour le challenge de remonter le club phocéen dans l'élite immédiatement.
Adélie, tu avais signé à l'OM pour retrouver rapidement l'élite, cette situation doit te perturber.
Adélie Fourré : "J'essaie de relativiser. Je suis frustrée, mais on continue de s'entraîner donc ça va. Le staff a mis aussi en place des matchs amicaux le week-end, c'est ce qui nous permet de rester en forme, et de ne pas décrocher mentalement. On travaille tous les jours en se disant que la situation peut changer du tout au tout et qu'on annonce finalement qu'il faut reprendre du jour au lendemain".
Le championnat devait reprendre il y a un mois, et puis finalement non. Tu étais où quand tu as appris la nouvelle ?
A.F : "On s'attendait à reprendre et on a appris ça une semaine avant. J'étais chez moi, on a reçu un message du coach et on n'a pas très bien compris pourquoi. Ce n'était pas évident alors qu'on était toutes très motivées à l'idée de reprendre. Ca nous a mis un petit coup au moral mais mentalement il y a ces matchs amicaux pour nous tenir en éveil en se disant qu'il va y avoir une reprise à la fin de saison du championnat".
C'est dur alors que pour toi le temps presse aussi avec l'équipe de France U23.
A.F : "Ce n'est pas que je manque de chance, c'est pour tout le monde pareil. On ne peut rien y faire malheureusement. J'aurais aimé faire une saison complète avec l'OM, donner le meilleur de moi-même. J'espère porter à nouveau le maillot bleu, c'est une fierté. Je n'ai pas été rappelée pour le dernier rassemblement. Si j'ai envoyé un message pour savoir pourquoi ? Non, ce n'est pas mon rôle. Mais j'aimerai bien y retourner, ça c'est sûr. A chaque sortie de liste, comme toutes les joueuses, je regarde qui a été appelée. C'est compliqué pour la suite mais c'est toujours jouable. Il y a des joueuses de l'OM qui ont été sélectionnées, donc je ne perds pas espoir d'être rappelée".
C'est comment la vie à Marseille quand on est une joueuse de l'OM ?
A.F : "Quand je finis l'entraînement, il y a des supporters à la sortie pour nous encourager. Ils sont fiers de supporter ce club et cela se ressent. Ils vivent pour l'OM. A Guingamp, il y en avait aussi pour nous reconnaître mais c'est différent. Là ils sont toujours derrière nous, ils nous parlent de football féminin. Après, foot féminin, foot masculin, ça ne change pas grand chose : quand tu es numéro 9, il faut que tu marques, que tu fasses des passes dé, que tu sois déterminante pour ton équipe".