OM : Desailly compare l'OM de 1993... au PSG actuel !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/04/2024 à 21:57
Et cela peut se comprendre.
Présent à Madrid dans le cadre d'une opération commerciale, les trophées Laureus 2024, Marcel Desailly a donné son avis sur le carré final de la Ligue des champions : "On adore tous le Real Madrid, mais je crois que le Bayern a une chance et le PSG aussi. Les dernières saisons, ils avaient beaucoup de top joueurs. Ça me fait penser au Marseille de mon époque. Nous avions gagné la première Ligue des champions du football français quand plus personne ne s'y attendait. Il y avait eu une vraie baisse de qualité en termes de joueurs. Et soudain, on l'a fait. Paris a perdu Neymar, Messi, mais ils peuvent créer la surprise et surprendre tout le monde du football. Mais Madrid a quelque chose de spécial. Vous l'avez tous vu dans le passé, peu importe ce qui se passe durant le match. Le Real peut être mené, prendre deux ou trois buts, il s'en sort toujours. Ils peuvent gagner leur 15e Ligue des champions".
Quand on y réfléchit, le comparatif de l'ancien défenseur central marseillais fait sens. À l'été 1992, certains journaux annoncent le début de la fin pour l'OM de Bernard Tapie, alors que le président olympien vient de quitter le gouvernement. Jean-Pierre Papin est vendu pour une somme record à l'époque (80 millions de francs soit 12 millions d'euros) au Milan AC. Mais Chris Waddle rentre également en Angleterre, à Sheffield, et Carlos Mozer retourne à Benfica. Les trois stars de l'équipe, les trois joueurs dont les numéros étaient disponibles à la boutique du club pour personnaliser son maillot (le 5, le 8 et le 9, les noms ne seront rajoutés sur les tuniques de club qu'à partir de 1997) ne sont plus là. À la place, l'OM fait un pari, Rudi Völler, qui arrive de l'AS Roma à 32 ans, et s'appuie sur plusieurs joueurs de Division 1 : Jean-Christophe Thomas arrive de Sochaux, Jean-Jacques Eydelie et Marcel Desailly viennent de Nantes, Jean-Marc Ferreri d'Auxerre. Le tout sera agrémenté de deux espoirs. Un attaquant croate qui avait été prêté à Cannes, Alen Boksic, et un gardien qui s'est fait connaître à Toulouse, un certain Fabien Barthez. Et c'est donc avec cette équipe, plus homogène, que l'OM viendra à bout du Milan AC de Capello en finale de la Ligue des champions, l'équivalent du Real Madrid d'Ancelotti aujourd'hui. Reste que cette performance avait été réalisée en 7 ans, puisque Tapie avait repris l'OM en 1986. Le Qatar a repris le PSG il y a désormais 13 ans...