OM 5-1 Le Havre : De Zerbi justifie la titularisation (et la sortie rapide) de Nadir !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/01/2025 à 00:51
Roberto De Zerbi a répondu aux questions des médias après OM-Le Havre (5-1).
Bonsoir, c'est la plus large victoire de l'OM à domicile cette saison. Qu'en avez-vous pensé et est-ce que le dernier but vous embête ?
Roberto De Zerbi : "Ce but me dérange un peu oui, car il faut penser que gagner 5-0 ou 5-1, ce n'est pas la même chose. Il faut que les autres équipes sachent que marquer un but ici, c'est difficile. Mais on s'était désorganisés défensivement avec les changements sur la fin. Koné devait aller sur Touré, mais on a permis à Touré de changer le jeu sur la droite pour le centre et sur le centre, Rabiot est un joueur exceptionnel, mais il n'a jamais joué à ce poste. Donc bon, je suis déçu pour ce but encaissé, mais sinon on a fait un grand match. On progresse avec les équipes qui jouent en bloc bas. Vous allez être contents, vous pensiez justement qu'on ne savait pas jouer contre ces équipes là. Mais ce sont des matchs difficiles, ce sont des matchs qui sont différents des matchs verticaux comme contre Monaco ou contre Lille, où on a des espaces très larges. Contre ce genre d'équipe comme Le Havre, Saint-Étienne ou Auxerre, ce sont des matchs où il faut beaucoup de patience, il faut savoir bouger le ballon rapidement, gagner les 1 contre 1, ne pas forcer les passes pour éviter de s'exposer aux contres. Ce sont des matchs où il faut de la patience et de la qualité.
Est-ce que l'absence de Pierre-Emile Hojbjerg vous a mis un petit peu mal à la tête pour faire votre composition d'équipe ? Est-ce que vous avez beaucoup réfléchi avant de choisir Bilal Nadir ?
R.D.Z. : "Il ne manquait pas que Pierre, qui est un valeur ajoutée pour cette équipe. Kondogbia l'est aussi et pouvait jouer au milieu, mais il a été malheureusement forfait. Hojbjerg était grippé. Harit également manquait, il pouvait être titulaire ce soir. Mais Nadir a apporté des garanties, il connait le Vélodrome et peut devenir un joueur important, il est très talentueux. Mais j'ai pensé à d'autres alternatives, comme faire redescendre Adrien Rabiot, mais je ne voulais pas le soustraire à cette position qui lui va si bien. Quentin Merlin, comme à Brest en faisant jouer Garcia, c'était aussi une solution, mais mais contre une équipe comme ça en bloc bas, peut-être qu'il aurait eu du mal. C'est un joueur qui a besoin de grands espaces pour attaquer, ce n'est pas un joueur qui va prendre le ballon comme ça en position fixe. Donc le meilleur choix était Nadir. J'ai vraiment été navré de devoir le sortir, mais on menait de trois buts et je ne voulais pas risquer qu'il prenne un deuxième jeune. Sinon, je pense que je ne l'aurais pas sorti".
Qu'avez vu le plus apprécié ce soir ? La patience ? Le réalisme face aux buts ?
R.D.Z. : "La compréhension du match. On n'a jamais forcé des passes dangereuses qui nous auraient exposées aux contres. J'ai apprécié la façon dont on a fait circuler le ballon, les frappes de loin également. Parfois sur ce genre de match, c'est utile de savoir tirer à 25 mètres et d'ailleurs le but de Rongier vient d'une frappe de loin justement. J'ai apprécié la réaction à la perte de balle. On avait la rage pour récupérer le ballon à chaque fois et ça, ça donne du rythme au match. Un match ne peut pas se rythmer uniquement sur les phases de possession quand on fait circuler le ballon, mais également quand on perd la balle et qu'on la récupère, et ça ça m'a beaucoup plu. Les joueurs comme Greenwood, Rabiot, Nadir, Luis Henrique ont eu des réactions très fortes à la perte de balle et ça, pour moi, c'est la clé pour bien entrer dans ce genre de match".
Ca va plutôt bien depuis un mois et demi, vous utilisez souvent les mêmes joueurs. Mais ce soir, vous avez fait jouer des joueurs comme Koné ou Wahi un peu plus tôt, qu'en attendiez-vous et êtes-vous satisfait ?
R.D.Z. : "Ils doivent me mettre en difficulté s'ils veulent bousculer la hiérarchie. Personne n'a la garantie de jouer. Wahi, Koné, Jonathan Rowe et Lilian Brassier sont tous des joueurs de très grande qualité. Ils doivent démontrer qu'ils ont mérité de jouer, et ils joueront. Je fais mes choix de bonne foi, je peux me tromper, mais ils devront travailler pour mériter leur place. Et même quand ils entrent sur des matchs où on mène 3 ou 4-0, ils doivent conquérir leur place. Valentin Rongier est l'exemple. Il m'a fait changer d'avis en cinq minutes à Nantes. Il suffit de peu, mais ce peu, je dois le voir pour changer d'avis".