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Interview

OM 3-0 Lyon : Gattuso explique pourquoi il a changé de système

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 07/12/2023 à 01:26

OM 3-0 Lyon : Gattuso explique pourquoi il a changé de systèmeOM 3-0 Lyon : Gattuso explique pourquoi il a changé de système

L'intégralité des propos d'après-match de Gennaro Gattuso après OM-Lyon (3-0).

Bonsoir, pourquoi avez-vous opté pour ce système en 5-3-2 ce soir ?

Gennaro Gattuso : "Parce que lorsque vous perdez Kondogbia et Rongier... Vous avez d'autres profils. Si vous vous souvenez bien, j'ai dit qu'en ce moment, mon ego, mes croyances footballistiques, je les mets de côté. Nous avons étudié Lyon, nous pensions que, avec les trois centraux, on allait avoir la balle, être toujours agressif. On voulait utiliser la largeur. Le piston droit et le piston gauche pouvaient nous donner une supériorité numérique, et la chose a été faite pour cela. Je dois remercier les joueurs parce qu'hier ils n'étaient pas convaincus à 100% et c'est le match qu'on attendait".

Quand on connaît les absents, est-ce la soirée parfaite, vos joueurs sont en confiance, vous avez maintenant plusieurs systèmes ?

G.G. : "Je pense que, en ce moment, je suis content. La partie contre l'Ajax, nous avons été fort heureux. C'était une bonne partie, mais avec beaucoup d'erreurs. Nous avons gagné contre Rennes, mais ce n'était pas aussi bien qu'aujourd'hui. Ce soir, j'ai aimé l'esprit, j'ai aimé la volonté. C'est vrai que face à l'Ajax, nous avons essayé de jouer agressif, d'aller sur du un contre un, mais pas aujourd'hui. Nous étions toujours deux contre un en phase défensive. J'ai aimé l'esprit, j'ai aimé l'attention. Je suis content de la prestation de tous, de tous les attaquants qui ont fait un travail incroyable, de Murillo, qui est un garçon que j'ai toujours utilisé dans des situations chaotiques, et qui fait des choses très importantes, tant à droite qu'à gauche. Cette nuit, nous avons perdu Clauss, qui était malade, qui a passé la nuit à vomir, il a eu une intoxication alimentaire. Je pense qu'à ce moment-là, nous devons continuer sur cette voie-ci. Il nous reste 4 matchs à jouer. Je pense que la chose la plus importante maintenant est de nous reposer et de donner le maximum dans ces 4 matchs. Les compliments de nouveau aux garçons, car ils ont été vraiment exceptionnels."

Est-ce que ce schéma peut être une solution sur le long terme ?

G.G. : "On verra. Si on était sûrs de gagner tous les matchs, je jouerai toujours à 3, sans problème. On voit les équipes que nous affrontons, comment ils jouent. Ce n'est pas facile, je le répète. Préparer ce match hier, ce n'était pas facile. Je le répète, les joueurs n'avaient pas l'air convaincus. Mais nous avons travaillé deux jours, nous avons étudié Lyon, nous y sommes allés décidés à utiliser ce schéma. Nous étions convaincus de pouvoir mettre en difficulté Lyon. J'ai pris de nombreuses responsabilités. Mais nous avons insisté, nous avons choisi de mourir de cette façon, et aujourd'hui on a été récompensés. Nous allons étudier Lorient, nous ne l'avons pas encore fait. Il y a Brighton qu'on connaît, puis Montpellier... Tout dépend de la manière de jouer des adversaires et si on ne peut pas jouer en 3-5-2, on jouera autrement. C'est trop réducteur de dire qu'on a gagné grâce au système de jeu. Il faut féliciter les joueurs."

Pouvez-vous nous parler du duo d'attaque Aubameyang-Vitinha ?

G.G. : "Je pense que Vitinha a apporté beaucoup sur le plan physique. C'est un joueur qui attaque la profondeur et cela permet à Pierre-Emerick Aubameyang de se déplacer un peu sur le côté. Plusieurs fois, on l'a vu évoluer sur le côté gauche. Donc, cela nous a permis de varier un peu, et c'est difficile pour les défenseurs adverses de suivre ces joueurs parce qu'on ne sait pas forcément où ils vont se trouver sur le terrain. Il y a un joueur qui vient chercher le ballon et l'autre qui plonge derrière, donc cela nous a apporté beaucoup. Même quand il perd les duels, Vitinha a une force physique incroyable. On le voit avec sa capacité à jouer en rupture, à faire des sprints en profondeur. C'est ce que j'ai dit à l'équipe avant le match dans les vestiaires, j'ai dit que ces deux joueurs-là allaient être les joueurs les plus importants, les joueurs qui pouvaient faire la différence. Un joueur qui vient chercher le ballon et l'autre qui plonge derrière."

Pour la première fois depuis très longtemps, le stade n'était pas plein. Est-ce un objectif de le remplir de nouveau ?

G.G. : "Sur les trois derniers matchs, on a fait venir 180 000 spectateurs ! Pour moi, c'est plein. Qu'est-ce qu'on veut de plus ? Il manquait peut-être 2000 ou 3000 personnes, ça ne se voit pas et il y a une très belle ambiance. Ces 3 victoires nous font respirer un peu, mais nous n'avons encore rien fait. Je ne sais pas si je peux dire cela, si c'est offensant en France, mais nous avons mangé beaucoup de merde (sic). Nous ne pouvons pas oublier ça. Et trois victoires, c'est peu. Nous devons continuer à travailler sérieusement et essayer de préparer match après match. Ne pas penser que nous avons résolu nos problèmes. Nos problèmes se résolvent quand nous avons une continuité de prestations et de résultats. Mais, comme je l'ai dit à mon équipe, il ne faut pas oublier ce que nous avons vécu."

Après Strasbourg, ça n'allait pas du tout. Trois matchs plus tard, est-ce que ça va beaucoup mieux ?

G.G. : "Cela fait partie du job à l'OM. J'ai 45 ans, je suis né le 9 janvier et j'ai 46 ans. Je suis né avec la pression. J'avais de la pression en tant que joueur, et je sais bien qu'en tant que coach la pression est beaucoup plus importante. Et encore plus ici à Marseille. Il y a eu un moment négatif, et je ne sais pas si nous sommes vraiment guéris. Parce que nous avons malheureusement souffert contre l'Ajax. Contre Rennes aussi en première mi-temps. Mais l'équipe a mis du cœur, du courage. Mais la pression est juste ici, à Marseille. Parce que quand tu es dans un club comme Marseille, tu as toujours la pression. Je l'ai dit avant, 180 000 personnes en 3 matchs, c'est normal qu'il y ait de la pression."

Ces trois matchs gagnés apportent quand même des certitudes, mais comment confirmer à l'extérieur désormais ?

G.G. : "Si j'avais la réponse, je vous la donnerais. Il va falloir un déclic parce qu'effectivement, on a eu des résultats négatifs à l'extérieur. Et si on pense que les matchs durent 45 minutes, ce n'est pas suffisant. Donc, il faut trouver de la continuité en termes de performance et de mentalité. Tout le monde pense souvent à l'aspect technique, la qualité des passes, etc... Mais je pense que la Ligue 1, ça se joue beaucoup sur les duels, le fait d'être très fort en un contre un. Je pense que ce soir, par moment, on aurait pu être encore meilleur dans le fait d'être un peu plus méchant, un peu plus intelligent et malin."

Des nouvelles de Kondogbia ?

G.G. : "Je ne suis pas sûr à 100% pour le prochain match contre Lorient. J'aurai plus d'informations à vous fournir par rapport à ça lors de la conférence de presse. Je vais faire le point avec le staff médical. Et je voulais aussi féliciter Pape (Gueye), après 4 mois de à distance, il a eu cette joie, il a eu cette possibilité et espérons maintenant qu'il ne signera plus deux contrats en même temps".