OM 2-2 Bordeaux : ce qui a marché, ce qui a manqué
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 16/08/2021 à 15:00
Dimanche, les Olympiens ont concédé un match nul 2-2 face à Bordeaux après avoir mené 2-0 à la mi-temps. Le débrief tactique et technique de la rencontre.
Dimanche soir, le Vélodrome a enfin retrouvé ses habits de gala avec 50 000 spectateurs en furie pour la réception de Bordeaux. Malheureusement, les Olympiens ont concédé un match nul (2-2) après avoir pourtant mené 2-0 à la mi-temps. Un scénario qui illustre cet OM de Sampaoli, basé sur le déséquilibre et une générosité qui peuvent se payer en cas de baisse de régime physique. C'est ce qu'explique au Phocéen le technicien marseillais Bernard Rodriguez.
Quelle est ton analyse globale de ce match nul entre l'OM et Bordeaux ?
Bernard Rodriguez : "Ce qui ressort en premier lieu, c'est que les adversaires de l'OM ont vu les matches de préparation ainsi que celui à Montpellier il y a huit jours. Je ne dis pas que le système de Sampaoli est trop facile à lire, mais qu'il y a des enseignements à en tirer. Déjà, Petkovic a aligné une défense à cinq, ce qui est logique face à un OM doté de deux vrais ailiers qui cherchent à étirer les défenses adverses. Du coup, même s'il a été bon, un joueur comme De la Fuente a fait beaucoup moins de différences qu'à Montpellier car il était serré de près, et c'était la même chose de l'autre côté"
Pourtant, dans les aspects positifs, l'OM s'est facilité la tâche en menant 2-0...
BR : "Oui, la première mi-temps était assez aboutie de la part de l'OM, même si Bordeaux n'a pas été trop inquiété dans les trente premières minutes. Les Olympiens ont appliqué ce qu'ils font depuis plusieurs semaines et c'était très cohérent, car on sentait que les Bordelais allaient craquer. C'est ce qu'il s'est logiquement passé avec les deux ailiers qui ont fait la différence sur le premier but, et même le deuxième où ils permettent à Payet de s'infiltrer. On aurait aimé voir la même chose en deuxième mi-temps, mais ça manquait de contrôle"
Pour quelle raison ?
BR : "Toujours la même, un peu comme à l'époque de Marcelo Bielsa. C'est un système qui réclame beaucoup d'énergie, car il limite la possibilité de se donner des temps morts. C'est d'autant plus difficile dans un Vélodrome en fusion comme hier. On a senti que les Marseillais manquaient d'essence en deuxième mi-temps, et les Bordelais ont eu l'opportunité d'exploiter les temps faibles. Comme à Montpellier, on note un super état d'esprit avec une grosse envie d'attaquer, mais aussi trop de naïveté et du mal à gérer les temps faibles"
C'est ce qui illustre les deux buts encaissés ?
BR : "Oui et non. Oui, parce qu'il y a une baisse de régime globale, et non car il y a des fautes individuelles. Le premier but est malchanceux car le ballon est dévié, mais on note deux choses qui n'auraient pas dû avoir lieu : d'abord le fait que De la Fuente court après Pembélé mais ne veut pas faire faute, et ensuite que Luan Peres ne fait que reculer sur vingt mètres. C'est une faute, car il autorise le joueur à frapper. Et sur le deuxième but, l'OM fait du marquage de zone sur le corner, ce qui l'expose à des adversaires lancés. Mais, en plus de ça, il n'y a aucun joueur placé à l'entrée des 18 mètres, et Oudin se retrouve tout seul pour frapper. Ça ne doit pas arriver, et c'est dommage car ce sont deux buts évitables, même si c'est toujours facile à dire a posteriori".