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Interview

OM 2-0 Rennes : ce que Gattuso a dit à ses joueurs à la mi-temps

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 04/12/2023 à 00:35

OM 2-0 Rennes : ce que Gattuso a dit à ses joueurs à la mi-tempsOM 2-0 Rennes : ce que Gattuso a dit à ses joueurs à la mi-temps

Voici les propos d'après-match de Gennaro Gattuso suite à la victoire contre Rennes (2-0).

Bonsoir, avant toute chose, pourrions-nous avoir des nouvelles des joueurs touchés : Veretout, Clauss et Lodi ?

Gennaro Gattuso : "Veretout a rencontré un problème jeudi. Il ressentait encore une gêne hier, donc nous n'avons pas voulu prendre de risques, d'autant plus que nous avons, je crois, 5 matchs en 17 jours. Il n'est pas encore à 100%. Clauss n'était pas blessé, nous avons simplement décidé de le remplacer. Lodi avait également un problème jeudi, lié en partie aux adducteurs. Il a serré les dents. Il convient simplement de féliciter ces jeunes. À la fin, il a demandé un changement car il ne voulait pas prendre de risques. Pour Veretout, c'est un problème à la cheville."

On n'a pas retrouvé l'OM du Vélodrome en première mi-temps, avez-vous aligné trop de joueurs axés sur la possession dans la composition ?

G.G. : "Je suis d'accord, en première mi-temps, il y avait de la peur et de la fatigue. Un manque d'énergie était perceptible. Actuellement, nous n'effectuons pas beaucoup d'entraînements sur le terrain. Nous récupérons et tentons de travailler davantage au niveau vidéo. La vérité est que nous manquons d'énergie, mais cela concerne non seulement nous, mais tous ceux qui jouent en Europe. Comme vous l'avez constaté, la seconde mi-temps contre Rennes a été très en deçà. Nous avons réussi à exercer une pression légèrement plus efficace, un bloc défensif. J'ai remarqué que, lors des vingt premières minutes, nous avons tenté une pression trop offensive, mais sans succès. J'ai alors opté pour un bloc défensif. Au cours des vingt-cinq dernières minutes, j'ai aligné une ligne de trois, en fait, une ligne de cinq, car nous menions 2-0. L'essentiel aujourd'hui était que je ne me préoccupais pas de la manière dont nous allions gagner, car en ce moment, gagner est primordial. Je pense qu'il ne faut pas juger si nous avons bien joué ou non. Je préfère être médiocre mais remporter une victoire comme aujourd'hui, car cette équipe a besoin de remonter au classement. Cependant, je suis d'accord avec la question. Au début, nous avons rencontré des problèmes. Les latéraux ne pressaient pas efficacement sur les pistons, et notre équipe était divisée en deux blocs. La deuxième mi-temps était un peu meilleure, bien que non exceptionnelle, mais cela a constitué une partie très difficile."

Quel a été votre discours à la mi-temps ?

G.G. : "J'essaie d'être honnête avec vous, et j'ai constaté que mes joueurs étaient très préoccupés lors de la première mi-temps. Quand ils sont retournés aux vestiaires, on aurait dit qu'ils étaient menés 3-0, alors que nous menions 1-0. Je leur ai dit que nous savions qu'il fallait souffrir. Bien que nous ayons dépensé beaucoup d'énergie jeudi, il ne fallait pas conserver cette peur. S'il fallait adopter un bloc défensif, ce n'était pas un problème, il fallait simplement être plus agressif. On aurait dit qu'ils n'avaient vraiment aucune énergie, comme si on les retenait avec un élastique, les empêchant d'aller vers l'avant. C'est pourquoi j'ai quand même apprécié la manière dont ils sont revenus sur le terrain en deuxième mi-temps. Même si Rennes a également ralenti, je le répète, je ne sais pas si c'était dû à notre mérite ou à ce qu'ils ont fait. Ensuite, j'ai remarqué une statistique, je ne sais pas si elle est exacte, mais c'est la première fois depuis le début de la saison que Rennes n'a pas cadré un seul tir. Ils ont tiré de 30 à 40 mètres à certains moments, mais nous avons tout de même eu des difficultés en première mi-temps. Comme je l'ai dit, leurs pistons nous ont mis en difficulté, mais ensuite nous avons réussi à être plus agressifs, à effectuer plus de contre-attaques et à récupérer davantage de ballons. Mais je le répète, c'était un match globalement difficile, et je pense que les deux équipes, sur le plan physique, n'étaient pas à 100% ce soir."

Il y a eu deux victoires cette semaine. Est-ce que cela vous procure davantage de sérénité personnellement pour votre avenir à l'Olympique de Marseille ?

G.G. : "Sur le plan personnel, je ne demande rien. En tant qu'entraîneur, je vis au rythme des résultats. Si je n'obtiens pas de résultats, je rentre chez moi, car c'est ainsi que fonctionne notre métier. Je tiens à exprimer ma gratitude. Aujourd'hui, je vous donne un exemple avec Kondogbia. À la mi-temps, s'il avait été un autre joueur, il aurait été remplacé. Lodi avait des problèmes et n'était pas à 100%. Lodi a serré les dents. Jordan Veretout a effectué un test ce matin, mais s'il avait été un autre joueur, il aurait attendu jusqu'à mercredi pour essayer. Je le répète, nous traversons une période difficile, espérons la surmonter, mais d'un point de vue humain, je dois dire merci à ces gars-là. Je constate des valeurs qui me plaisent, des gens qui s'impliquent, qui se mettent à disposition. C'est normal que je me sente à l'aise et que je travaille vraiment bien avec ces gars-là."

Un mot sur Ounahi qui était titulaire au milieu de terrain ? Peut-il s'imposer à ce poste ?

G.G. : "Je pense qu'il peut faire mieux, mais il a montré ses qualités avec ce but. Aujourd'hui, j'ai beaucoup apprécié sa deuxième mi-temps. La première, il se faisait parfois aspirer, il doit savoir quand et comment toucher le ballon. Kondogbia était plus impliqué. Il doit améliorer ces aspects. Mais, par rapport à lui, j'attends davantage, car il a les qualités nécessaires. Cependant, jouer ne suffit pas, il doit donner de la continuité à ses performances, car à mon avis, il en a le potentiel. Un joueur qui incarne des valeurs. Bien sûr, il a fait une pause d'un mois."

Kondogbia est-il votre pièce maîtresse au milieu de terrain ?

G.G. : "Il est un joueur qui allie quantité et qualité. Actuellement, il est celui qui tire la barque depuis que nous avons perdu Rongier. C'est un joueur exceptionnel, mais je ne suis pas là pour découvrir Kondogbia, son parcours parle pour lui. Il met en avant tout son leadership, toutes ses qualités. Je pense qu'il est un élément fondamental pour nous, compte tenu de sa façon de jouer au milieu. C'est remarquable, tant sur le plan de la quantité que de la qualité. Vraiment un joueur complet à 360 degrés. Il est très important pour nous et je suis ravi de l'avoir."

 

 

Pensez-vous que votre équipe sera prête mercredi contre Lyon ?

G.G. : "La priorité, c'est de permettre à mes joueurs de récupérer au mieux. Ensuite, le match s'annonce difficile car Lyon dispose de joueurs de qualité malgré leur récente période difficile. J'espère que tout se déroulera sans encombre, que ce sera une journée festive. Comme je l'ai mentionné lors d'une autre interview, quelque chose d'extraordinaire s'est produit hier à Nantes. Le football devrait être une célébration. Les stades devraient accueillir des enfants et des familles passionnées de football. J'espère que ce match sera une fête et que nous pourrons satisfaire nos supporters. Mon objectif est de récupérer mes joueurs, aligner la meilleure équipe possible, et faire en sorte que ce soit une journée mémorable où l'on parle positivement de Marseille. Nous vivons ici dans un environnement agréable, avec une équipe de qualité. C'est pourquoi nous avons la responsabilité de sortir de cette période difficile de la meilleure manière possible, en créant une atmosphère festive. Ce soir, nous avons constaté une partie du virage vide. C'est comme aller au cinéma et manquer la première partie du film. C'est regrettable, et l'équipe l'a ressenti. Pourquoi déclencher des fumigènes et risquer une disqualification honnêtement ? Nous avons ressenti ce vide, que ce soit avec 8 000, 10 000 ou 15 000 personnes manquantes ce soir. Les joueurs l'ont vraiment ressenti mentalement, et nous avons besoin de nos supporters, de personnes qui nous encouragent, même quand cela est mérité. Voir le Vélodrome avec 64 000 personnes n'a pas de comparaison avec un virage troué comme ce soir."