OM 1-1 Lille : De Zerbi tacle l'arbitrage et conteste le but lillois !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 14/12/2024 à 21:03
Voici la réaction d'après-match de Roberto De Zerbi qui revient sur le match nul de l'OM contre Lille (1-1) et sur l'arbitrage particulier de Willy Delajod...
Roberto, on sent beaucoup de frustration ce soir, c'est votre avis ?
Roberto De Zerbi : "On a fait un gros match contre une grande équipe, donc non, ce n'est pas de la frustration. C'est une équipe qui a plus conscience de ses propres moyens. Ils ont davantage joué ensemble. On a même mieux joué que contre Monaco à domicile. On aurait pu mériter de l'emporter. Leurs occasions sont venues de nos erreurs, les nôtres en 2e période partent de nos qualités dans le jeu ou individuelles. Mais on a encaissé un but à trois minutes de la fin sur un coup de pied arrêté. C'était équilibré, mais si une équipe devait l'emporter, je pense que c'était l'OM."
Avez-vous revu les actions sur Højbjerg et Rowe ? Vous sembliez réclamer un deuxième carton sur Diakité. Quelles sont les raisons de la tension en fin de match ?
R.D.Z. : "Je ne sais pas, mais honnêtement, en ce qui me concerne, ce soir, l'arbitre, selon moi, n'a pas fait un bon match. Je pense qu'il n'a jamais vraiment contrôlé le match. Il y a des épisodes clés qui n'étaient pas justes ce soir, en dehors du fait que ce soit Diakité ou pas qui écope d'un deuxième jaune. Je pense que le problème, c'était vraiment qu'il y avait des fautes systématiques dans la deuxième partie de la première mi-temps. Dans la deuxième mi-temps, ils ont commencé à nous presser un peu plus en un contre un, et généralement, c'était toujours sur Maupay, qui était toujours agressé, qui avait toujours un adversaire sur lui et de manière incorrecte. Donc je pense que oui, il aurait pu être expulsé plus tôt dans le match. Sur leur but, il y a un bloc évident qui est fait sur Balerdi. Normalement, ce genre de blocage n'est pas admis sur les coups de pied arrêtés. Et après, je pense qu'un pénalty aurait dû être sifflé sur Rowe. Donc honnêtement, je suis désolé, mais je pense que cet OM-Lille aurait mérité un meilleur arbitrage. Je n'aime pas parler des arbitres, je ne veux pas le faire de manière récurrente, mais aujourd'hui, comme d'autres fois, je pense qu'il y a eu quelques problèmes. Mais c'est normal, tout le monde fait des erreurs. Les arbitres en font comme nous tous, moi le premier. Mais si vous me posez la question, je vous réponds honnêtement. Il y a aussi une faute évidente en deuxième mi-temps sur Luis Henrique que je vois depuis le bord du terrain, donc je ne comprends pas comment, après, sur le terrain, à côté, certaines fautes ne sont pas sifflées."
Pourquoi avez-vous changé votre défense centrale alors que Kondogbia semblait faire un bon match ?
R.D.Z. : "Moi non plus, je n'aime pas changer ma défense. J'ai trouvé Rongier un peu fatigué et je voulais un joueur qui avait les caractéristiques de Kondogbia. Sur le banc, j'avais Harit, Koné et Nadir, qui n'ont pas ses caractéristiques. Il y avait Brassier ou Cornélius. Après, ça me fait sourire parce que, quand je le mets en défense, vous me dites qu'il ne devrait pas jouer en tant que défenseur central, et là, je le mets au milieu du terrain et on me dit qu'au final, il était très bon en tant que défenseur ! Après, je pense que c'était une bonne question, je me la suis posée moi aussi sur le banc."
Quand Rafael Benitez était arrivé à Naples, il expliquait au début de son aventure que son équipe de Naples était à 30, 40, 50 %, puisque c'était seulement le début d'un projet. Donc vous, après 6 mois dans ce nouveau projet, quel pourcentage vous donnez à votre équipe ?
R.D.Z. : "Je n'ai jamais été très bon en maths ! Même à l'école, donc c'est difficile de donner un pourcentage. Mais je pense que, durant ce dernier mois et après le match contre Auxerre, il y a vraiment eu un déclic dans la tête des joueurs, quelque chose de positif. On sort de quatre matchs invaincus avec trois victoires et un match nul ce soir, mais surtout de deux bons matchs au Vélodrome, deux bonnes performances. Après, on est encore une équipe en construction par rapport à Lille, Lens ou Monaco, qui sont des équipes plus rodées, qui ont quelques années derrière elles ensemble. Lille, l'an dernier, est arrivée en quart contre Aston Villa (en Conference League) avec Fonseca, qui est un très bon entraîneur. Cette année, ils ont Genesio, qui est aussi un très bon entraîneur. Nous, on est encore dans une phase de révolution. Donc aujourd'hui, les grandes différences qu'il y a entre Monaco, Lille ou nous, par exemple, c'est un peu cette prise de conscience qui n'est pas encore à 100 %, de la connaissance du coéquipier, de la connaissance du jeu, de la pression qui doit être exercée pendant 90 minutes. Mais voilà, avec le temps, je pense que ça ira de mieux en mieux. Et objectivement, après 15 matchs, on a quand même 30 points, ce qui n'est pas négligeable."
Rulli a encore fait une très grosse partie... Que pensez-vous de sa sérénité et de son entente avec les défenseurs ?
R.D.Z. : "À tous points de vue, comme portier, comme personnalité, comme il fait partir les actions... C'est un joueur clé, c'est très bien, c'est une chance de l'avoir, une chance pour l'OM, pour moi et pour ses coéquipiers. C'est clair qu'il peut encore perfectionner certaines choses, mais nous sommes très contents de lui, de lui en tant que personne, de lui en tant que joueur et de son comportement."