Non, Rami n'en veut pas à Deschamps pour le Mondial
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 12/12/2018 à 12:02
La Coupe du Monde d'Adil Rami sera très simple à résumer dans les livres d'histoires : 7 matchs, 0 minute, champion du Monde. Pourtant, ce n'est jamais simple de remporter un titre sans avoir pu apporter la moindre pierre au bel édifice Bleu.
Durant ce Mondial, Didier Deschamps avait choisi d'amener avec lui deux droitiers (Varane et Rami) et deux gauchers (Umtiti et Kimpembe). En tant que doublure du défenseur du Real Madrid, le Marseillais aurait pu espérer à un moment pouvoir participer si Deschamps avait avait décidé de faire souffler son meilleur stoppeur ou en cas de blessure ou de suspension de ce dernier. Il n'en aura rien été, pas même lors du match des 'coiffeurs', face au Danemark (0-0). Le problème de ce match était que la France devait au moins faire match nul pour obtenir la première place du groupe. Ce qui explique que le turnover n'ait pas concerné l'intégralité de l'effectif des 23. Presnel Kimpembe, lui, a joué ce match, mais seulement parce que Samuel Umtiti avait une petite gêne au genou. Quant à la finale, nul doute que sans la boulette d'Hugo Lloris, l'homme à la moustache aurait sans doute pu participer. Mais à 4-2, l'histoire n'était plus la même qu'à 4-1.
Fort de ce titre suprême, Adil Rami avait ensuite décidé d'arrêter l'Equipe de France, comme il le déclarait sur TF1 le soir du titre mondial : "Aujourd'hui, c'est fini l'équipe de France pour moi. J'ai amené ma pierre à l'édifice comme je le pouvais, des bonnes ondes. J'étais prêt tous les jours, mentalement, même si je n'ai pas joué". Mais ce fut sans compter sur Didier Deschamps, qui continue de déclarer à qui veut l'entendre qu'il compte encore sur tout le monde, y compris l'ambianceur du Mondial, dont le récent match face à l'Uruguay aura fait fermer quelques bouches. Reste à savoir si la loyauté affichée de Deschamps envers son groupe qui a ramené la deuxième étoile se poursuivra jusqu'à l'Euro 2020, et si Adil Rami sera toujours dans ses plans. La chance de l'ancien Sévillan, c'est que la concurrence en défense centrale est légère à droite (Varane, Zouma, Upamecano), alors qu'elle est monstrueuse à gauche (Umtiti, Kimpembe, Sakho, Laporte, Lenglet, Diallo).