"Nkoulou doit montrer plus de caractère"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 31/10/2015 à 16:21
Pour un entraîneur, l'exercice de la conférence de presse revient, la plupart du temps, à devoir se justifier, que ce soit au niveau des choix, du jeu et bien sûr des résultats. Peut-être plus à l'OM qu'ailleurs, où la salle de presse affiche régulièrement complet quand celles des autres clubs, PSG excepté, sonnent souvent creux. C'est peut-être encore plus le cas avec Michel, qui doit plusieurs fois par semaine commenter les contre-performances de l'équipe, alors qu'un Bielsa, les yeux enfoncés dans ses fiches, emmenait la discussion là où il le souhaitait.
Pour l'Espagnol, il s'agit plutôt de tenter d'expliquer les ratés de ce début de saison et de faire partager sa difficulté à imposer sa patte dans son nouvel environnement, notamment cet effectif qu'il apprend à découvrir : "C'est normal, ils sont jeunes, mais vivre dans cette équipe, ce n'est pas facile. Ils sont tous de bons footballeurs, mais avec la pression de ce club, on se pose forcément des questions. La seule chose qui compte pour un entraîneur, c'est de ne pas subir le stress, car les joueurs le sentent et il leur transmet. On est un peu leur punching ball. C'est pour ça que je suis resté en dehors du vestiaire après Lille. Le président, lui, est allé les féliciter. La victoire, c'est pour les joueurs, et la défaite pour l'entraîneur".
Le stress, Michel n'est pas le seul à le subir. Pour lui, si certains joueurs de l'effectif ne parviennent pas à donner leur pleine mesure, c'est aussi pour des raisons de personnalité, voire de manque de personnalité. C'est en tout cas une des explications qu'il a données concernant la (longue) mauvaise passe de Nicolas Nkoulou : "Psychologiquement, c'est quelqu'un de très équilibré, affirme l'Espagnol. Il a un petit problème physique et on essaie de le préserver, mais c'est un joueur important pour nous, un titulaire à part entière avec beaucoup de capacités. Il faudrait juste qu'il soit plus acteur du match, qu'il montre plus de caractère et qu'il soit un peu plus agressif, dans le bon sens du terme. On a besoin de cinq à sept joueurs à grand caractère, comme Lass, Mandanda, Alessandrini...".
Si Nicolas Nkoulou n'était pas au courant pour son manque de caractère, maintenant, il le sait. On espère que le message est passé.