Michy : "Si tu t'entraînes comme une merde, Gignac te le dit en face"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/05/2015 à 11:16
Lorsqu'il évoque la jeune génération de l'OM, André Ayew ne prend pas de gants : "Ce sont de très gros talents, de très gros potentiels qui peuvent apporter beaucoup à l'Olympique de Marseille que ça soit aujourd'hui ou dans le futur. Mais quand je dis qu'il faut arrêter de se prendre pour d'autres, c'est qu'il faut se poser les bonnes questions. C'est un ensemble. C'est dans les moments compliqués qu'on apprend. Pour les jeunes, cette série de défaites, ça va leur servir pour la suite de leur carrière. Il y en a beaucoup qui ont appris en un an ce qu'ils pourraient apprendre en trois ans ailleurs". L'international ghanéen ne fait pas de mystère sur ce qu'il pense du fameux projet Dortmund, et des jeunes éléments choyés par la direction dans l'espoir d'une juteuse revente. L'état d'esprit de ces joueurs a d'ailleurs souvent été pointé du doigt tout au long de la saison. Mais s'il y en a bien un qui échappe à toutes ces critiques, c'est bien Michy Batshuayi. Dans un entretien accordé au titre de son Pays Sport-Foot Magazine, il fait bien comprendre qu'il n'est pas vraiment le même que certains de ses coéquipiers. "Je préfère avoir un sac à dos Bob l’éponge que du Gucci ou du Louis Vuiton sur le dos. Je leur dis à mes équipiers que je suis quelqu’un simple et que petit, je n’avais pas beaucoup d’argent" explique-t-il par exemple pour justifier son sac à l'effigie du héros d'un dessin animé qu'il regarde parfois la nuit pour trouver le sommeil.
Lors de cet entretien, Michy fait étalage de sa simplicité. Assure qu'il a gardé le même entourage qu'à ses débuts, des caractères forts car il n'aime pas les suiveurs, et qu'il va parfois sur Twitter ou Instagram pour apprendre de nouveaux gestes techniques. Mais qu'il préfère définitivement les gens qui lui rentrent dedans plutôt que ceux qui le brossent dans le sens du poil. Ce qui explique son respect pour son sélectionneur, Marc Wilmots, qui lui a dit avant le Mondial 2014 qu'il avait été trop perso pour être dans le groupe. Mais aussi le fait qu'il se soit rapproché dans le vestiaire marseillais d'André-Pierre Gignac, son concurrent à la pointe de l'attaque : "C’est quelqu’un de vrai, s’il doit t’insulter, il n’hésitera pas. Si t’es nul, mal réveillé et que tu t’entraînes comme une merde, il va te le dire devant toi. J’apprécie les gens comme lui. Pour lui, c’est sa dernière année à Marseille. Et il m’a fait savoir que j’étais le futur de l’OM". C'est aussi l'avis des dirigeants, puisque Michy est en place centrale sur les campagnes pour le maillot de la saison prochaine.