Michel : "On a encore des arriérés à payer"

Vendredi, en conférence de presse, Michel semblait détendu, bien plus que lors des précédentes en tout cas. Il faut dire que la victoire de ses hommes à Lille dimanche dernier lui a ôté une sacré épine du pied, car on devine l'ambiance qui régnerait aujourd'hui si l'OM était rentré de son voyage dans le Nord la queue entre les jambes. Trois points qui en appellent d'autres, car les Marseillais ne peuvent se contenter d'une embellie sans lendemain, à l'heure ou Lyon, St-Etienne et compagnie continuent d'empiler des points : "Ce ne sera pas la dernière victoire, on a besoin de faire plus. On voulait des hommes sur le terrain et ce sera encore le cas à Nantes. Ce serait une erreur de croire que nos problèmes sont résolus avec une victoire".

Un Michel toujours sur le qui-vive, lui qui sait qu'un nouveau faux pas ce soir replongerait l'OM dans cette crise lancinante, d'où il est très difficile de sortir : "On est pas tranquilles. On a gagné mais on a encore des arriérés à payer. Il faut continuer, mais c'est plus facile pour les joueurs lorsqu'on gagne, bien sûr". Des joueurs qu'il n'avait pas manqué de titiller la semaine dernière, laissant clairement comprendre qu'en dehors d'un Diarra, un Mandanda ou un Alessandrini, l'OM manquait singulièrement de testostérone : "Cet appel les a peut être un peu piqués, a peut-être durci leur caractère. C'est le coach qui connaît le mieux ses joueurs, et il savait ce qu'il pouvait attendre d'eux".

Si tout n'a pas été parfait à Lille, l'appel semble toutefois avoir été entendu : "Oui, ils ont compris que l'on devait jouer comme une équipe. On n'a pas joué mieux, ni pire, mais on a gagné. Cela change tout". Une nouvelle victoire ce soir à la Beaujoire changerait encore beaucoup de choses. Les "hommes" de Michel savent ce qu'ils ont à faire...