Mercato OM : De Zerbi évoque le cas Sternal

Manifestement, Enzo Sternal est sur le départ. Vous l’avez eu dans votre effectif en début de saison. Comment se fait-il que vous ne l’utilisiez plus ? Il y a un an, on disait pourtant que c’était l’une des pépites du centre de formation.

Roberto De Zerbi : "Je ne l’ai pas beaucoup utilisé parce qu’il y avait Greenwood, Maupay et Wahi. Ce sont des joueurs qui, à l’heure actuelle, sont meilleurs que lui. Je me base sur ce que je vois sur le terrain, tout simplement. Mon approche est de me concentrer uniquement sur le terrain. Je ne pense pas à d’autres considérations. Si le terrain me fournit des réponses, je dois les prendre en compte. Robinio Vaz est avec nous également parce qu’il a des caractéristiques différentes de Sternal. Koum a joué contre Saint-Étienne, si je ne me trompe pas, et il est entré en jeu alors que le score était encore équilibré. Ce n’était pas un cadeau que je lui faisais. Je ne suis pas là pour distribuer des cadeaux aux joueurs ou pour les contenter. S’il a joué, c’est qu’il le méritait, et s’il n’a pas joué, c’est parce que, selon moi, il ne le méritait pas."

Je vais poursuivre sur Enzo Sternal. Vous mentionnez la concurrence avec Maupay et Wahi, donc sur le poste d’attaquant axial. Pourtant, vous l’avez utilisé dans ce rôle lors des matchs de préparation, alors que dans les équipes de jeunes, il évoluait plutôt au poste d’ailier. Quelles sont les caractéristiques qui vous font penser qu’il est davantage un avant-centre qu’un ailier ?

Roberto De Zerbi : "Ah, ça me fait plaisir que vous vous intéressiez à Sternal ! J’espère qu’il n’y a rien d’ambigu dans ce que je dis. Non, pour les postes offensifs, je pense que des joueurs comme Luis Henrique et Jonathan Rowe sont actuellement plus prêts que lui. Après, les jeunes doivent apprendre à être patients, à grandir, à progresser et à attendre leur tour, comme c’est le cas pour tout le monde. Je pense être l’un des entraîneurs en Europe qui a donné le plus de temps de jeu aux jeunes. Mais je ne me concentre pas sur les noms, seulement sur les faits objectifs. Je regarde aussi les résultats. L’objectif, ce n’est pas de compter combien de jeunes ont débuté, mais de s’assurer qu’ils jouent lorsqu’ils le méritent. Si, par exemple, Rabiot doit aller sur le banc parce qu’un jeune mérite de jouer, ne vous inquiétez pas, Rabiot ira sur le banc. Mais si Rabiot est meilleur que le jeune, alors cela doit être clair pour les parents des jeunes joueurs, et pour tout le monde. Ce sont les performances sur le terrain qui décident, et c’est ce principe que nous appliquons."