Mercato OM : confidences de Jordan Veretout sur sa prolongation !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 16/03/2024 à 09:15
Parmi les meilleurs joueurs de la saison, Jordan Veretout est souvent disponible avant et après les matchs pour analyser les rencontres de l'OM. Pour le Phocéen, il a accepté de se livrer un peu plus sur lui. Entretien.
On avait beaucoup aimé ce que tu disais justement concernant ton adaptation à Aston Villa et à la Fiorentina. Tu semblais avoir bien compris comment t'intégrer. Mais qu'est ce que tu as fait pour t'intégrer à Marseille dans ce vestiaire lorsque tu es arrivé ? Quels sont les petits détails auxquels tu as fait attention ?
Jordan Veretout : "Je suis resté moi-même. Je pense qu'au début de ma carrière, j'avais du mal à m'ouvrir. J'étais un peu timide dans mon coin. Avec l'expérience et les erreurs commises dans le passé, on essaie de corriger tout cela. Je suis arrivé dans un vestiaire où l'accueil a été excellent. L'intégration a été facile et depuis, je suis resté fidèle à moi-même. J'essaie d'être à l'écoute de tout le monde et de partager aussi mon expérience de carrière."
Jordan Veretout : "Je pense que c'est un tout. J'ai eu la chance d'avoir de supers coachs durant ma formation à Nantes et ensuite tout au long de ma carrière et après ça rentre dans la tête. Je suis comme ça, je suis un joueur de l'ombre, je pense que dans une équipe, il en faut. Et ça permet d'équilibrer l'équipe et aller vers l'avant. Maintenant, c'est bien aussi de pouvoir se faire voir et de temps en temps, marquer des buts et faire des passes décisives. Mais je pense que dans une équipe il faut de tout et quand tu compenses les brèches ça fait du bien à l'équipe."
Tu as été absent quelques matchs et on a souvent entendu 'Jordan Veretout, il manque, il manque'. Est-ce que c'est parvenu jusqu'à tes oreilles également ? C'est une forme de reconnaissance qui fait quand même du bien, dans le sens où tu es un joueur enfin apprécié à sa juste valeur...
Jordan Veretout : "Oui, j'en ai entendu parler, mais je n'aime pas dire ça parce que je suis quelqu'un de collectif. Quand on te dit ça, c'est que l'équipe va mal. Donc, à partir du moment où l'équipe va mal, moi aussi je vais mal. Je ne suis pas quelqu'un qui va parler de ma personne. Moi, je suis quelqu'un qui cherche le bien de l'équipe, d'aider l'équipe. D'être de côté, ça me fait mal aussi parce que j'ai envie d'être sur le terrain, d'aider les coéquipiers. On est ensemble, c'est une équipe, c'est un groupe, et c'est comme ça qu'on peut réussir de belles choses."
Nous avons également beaucoup apprécié ton courage et ta détermination à jouer malgré les blessures. Tu as maintenu ce niveau d'intensité même lorsque tu n'étais pas à 100%. Nous avons remarqué que tu n'as jamais exprimé de plainte à ce sujet. D'où vient cette mentalité ? Est-ce le résultat de l'influence de tes entraîneurs ou bien cela reflète-t-il tes propres valeurs personnelles ?
Jordan Veretout : "Oui, je pense que d'une part, ce sont mes valeurs. Ensuite, je pense que dans la vie, il faut se faire mal, surtout dans des périodes où c'est compliqué. Je pense que quand on peut se permettre de se reposer et de se soigner au mieux, c'est le top pour un joueur. Il y avait un certain nombre de blessés, des joueurs qui étaient sur le flanc, le coach avait besoin d'eux. Après, ce sont des discussions que nous avons avec le staff, mais dès lors que je suis sur le terrain, c'est que je suis apte. Et voilà, je n'ai pas à me plaindre de mes blessures. Si j'étais sur le terrain, c'est que je pouvais l'être, et puis on essaie de corriger cela durant la semaine pour que ça aille au mieux le week-end."
Tu viens d'un tout petit village, tu as grandi, et maintenant tu vis à Marseille. Je sais que ta famille est très importante pour toi. Qu'est-ce que ça représente Marseille pour toi ?
Jordan Veretout : "Déjà le soleil, le cadre de vie, les gens qui sont chaleureux, de voir que les gens sont derrière leur équipe et te poussent à donner le meilleur pour eux."
Tu as une anecdote à ce sujet sur les supporters ? Un truc qui t'est arrivé, on en a parlé une fois avec Valentin Rongier, il nous disait qu'il y avait une personne dans les bouchons qui était venue jusqu'à sa fenêtre. Tu as une anecdote comme ça ?
Jordan Veretout : "Ouais, c'est Marseille, ils peuvent te suivre en moto et te faire des signes de pouce ou des signes de tête. Par exemple, quand tu perds un match, tu vas chez le boucher et il te dit "Réveille-toi", mais le week-end d'après, quand tu gagnes, ils sont contents, ils t'encouragent du mieux qu'ils peuvent. C'est ça, Marseille, c'est pour ça qu'on vient ici, parce qu'on sent cette chaleur et cette ferveur et on a envie de donner le maximum pour eux. Mais de voir le Vélodrome comme on le voit en ce moment, c'est exceptionnel."
Tu as réussi à retourner une partie des supporters sur les réseaux sociaux ? Là aussi tu as su t’adapter ?
Jordan Veretout : "Oui, un peu, mais moi je suis resté moi-même. Les gens, s'ils voient mon visage aujourd'hui, c'est le même qu'il y a 5 ans, il y a 10 ans. Et je pense que s'ils m'aiment, c'est pour ça. C'est comme ça que je suis. Et oui, après, ça fait partie du foot, chacun est comme il est. Moi j'aime bien, j'adore le foot. Franchement, aujourd'hui je ne me vois pas ailleurs que sur un terrain. Je prends beaucoup de plaisir, c'est ma passion, c'est mon métier et je donne le maximum pour ça. Mais oui, pour moi, mon métier c'est aussi de regarder les matchs, de voir mes erreurs et de les corriger. Donc chacun est comme il est, mais moi c'est comme ça que je fonctionne et voilà, je suis bien comme ça, je suis bien dans ma vie, je suis heureux et très fier d'être ici."
Nous parlions tout à l'heure du travail de l'ombre, est-ce que sur les matchs que tu regardes un peu là en ce moment, il y a un joueur à ton poste ou un autre où tu te dis 'lui, tiens, on n'en parle pas mais c'est un super joueur'. Est-ce qu'il y a un joueur comme ça qui t'a tapé dans l'œil récemment ?
Jordan Veretout : "Je regarde beaucoup de matchs. C'est sûr qu'il y a de sacrés joueurs, mais j'aime bien le foot en général. J'ai bien aimé par exemple le match Leipzig-Real Madrid où le Real s'est fait bousculer. J'aime le foot, j'essaie de regarder de tout, j'essaie également de suivre mes anciens clubs. Parfois, ma femme me dit "Oh, doucement !" mais voilà, c'est ma vie, c'est ma passion et j'adore ça."
Dernier petit point, ton contrat court jusqu'en 2025 avec une option. Est-ce le club qui a le contrôle, ou bien est-ce toi ?
Jordan Veretout : "C'est une option d'un commun accord. Si je joue 50% des matchs, j'aurai l'option obligatoire pour une quatrième saison à l'OM. J'espère pouvoir atteindre les 50%, ainsi je resterai ici."