Mercato OM : Bahlouli révèle qu'il aurait pu signer à l'OM avec Bielsa !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 27/12/2024 à 19:28
L'ancien prodige du centre de formation de Lyon se confie après de nombreuses galères.
À l'occasion d'une longue interview pour le site de So Foot, Farès Bahlouli revient sur sa carrière. Il n'a beau avoir que 29 ans, il a connu pas mal de galères, de Lyon où il a eu du mal à percer, à Lille où il s'estime trahi par Christophe Galtier, en passant par le Monaco de Luis Campos, la Belgique où le coach qui le voulait s'est fait licencier au moment où il arrive, et bien évidemment son aventure en Ukraine, démarrée en division 3. Après avoir été une grande promesse du football français, il a connu des périodes difficiles, notamment avec des batailles juridiques et des problèmes de blessures. Son passage à Lyon, où il se faisait déjà remarquer à 18 ans, a été précipité par une pression médiatique et un excès de célébrité. Malgré ses capacités naturelles, Bahlouli admet qu'il n'a pas toujours travaillé avec la rigueur nécessaire pour évoluer au plus haut niveau, ce qui a freiné sa carrière. Après un passage difficile en Ukraine avec le club de Dnipro, où il a été pris dans la tourmente de la guerre, il a cherché à revenir en France ou dans d'autres championnats, mais a été freiné par la lenteur des négociations et des conflits contractuels. Aujourd'hui, il se montre réaliste et prêt à faire les sacrifices nécessaires pour relancer sa carrière. Il insiste sur l'importance de la mentalité de travail, un aspect qu'il considère crucial pour ceux qui réussissent vraiment dans le football.
Farès Bahlouli lâche tout !
Timothé Crépin (@T_Crepin) December 26, 2024
LOL, Monaco, LOSC jusquau foot pendant la guerre en Ukraine : le Gone dévoile anecdote sur anecdote dune carrière spéciale.
Très content de vous proposer cette interview !
À lire chez @sofoot : https://t.co/GFcujXlsbL pic.twitter.com/5eXFQngxrt
Et il révèle qu'il aurait très bien pu signer à l'Olympique de Marseille, il y a presque dix ans ! "Au moment du Tournoi de Toulon, Marcelo Bielsa, qui entraîne Marseille, vient voir mon premier match. Au bout de vingt minutes de jeu, il dit au président de l’OM : 'Tu me le ramènes dans mon équipe !' Vincent Labrune appelle mon agent : 'Bielsa veut Farès à tout prix.' Quand il s’intéresse à toi, tu n’es pas indifférent… Mais je vais à Monaco. J’ai suivi mon instinct, et heureusement, car c’est l’été où Bielsa s’en va".
Cet été-là, Marcelo Bielsa doit démarrer sa deuxième saison à l'OM dans des conditions particulières. Ayant échoué à se qualifier pour la lucrative Ligue des champions, Vincent Labrune est sommé par la propriétaire du club, Margarita Louis-Dreyfus, de vendre pour revenir à l'équilibre, alors que le club voit déjà quatre titulaires quitter le club en fin de contrat, donc sans rapporter le moindre euro dans les caisses (André-Pierre Gignac, André Ayew, Rod Fanni, Jérémy Morel). Assez rapidement, deux autres titulaires sont cédés : Giannelli Imbula part pour Porto, Dimitri Payet pour West Ham. Pour autant, Marcelo Bielsa a un plan en assurant à sa direction qu'il peut lancer un nouveau cycle en allant chercher de jeunes joueurs intéressants dans d'autres clubs de Ligue 1. Bouna Sarr (23 ans) arrive de Metz, Georges-Kévin Nkoudou (20 ans) de Nantes, Lucas Ocampos (20 ans) de Monaco après avoir été prêté en deuxième partie de saison. Bryan Dabo (23 ans) de Montpellier est également convoité. Et l'OM aurait donc aussi pu accueillir Farès Bahlouli (20 ans) qui a cette année-là gagné le tournoi de Toulon avec l'équipe de France espoirs en compagnie de Stéphane Sparagna, qui venait alors de pointer le bout de son nez en Ligue 1 avec le technicien argentin. Mais finalement, Bielsa claque la porte après une journée seulement, n'ayant pas apprécié la révision de son contrat faite par la garde rapprochée de MLD, et l'OM finit son mercato avec les réseaux du fonds d'investissement Doyen Sports, ne misant plus vraiment sur les jeunes de Ligue 1 (Rolando, Isla, Lucas Silva, De Ceglie…).
Après Monaco, Bahlouli retrouvera Bielsa à Lille, où l'Argentin sera limogé après 13 journées de championnat. Il en dira ceci : "Le mec te connaît mieux que toi-même ! Il regarde 20 à 30 matchs par jour, il ne s’arrête pas ! Une fois, je joue 35 minutes dans un match de Ligue 1. Il me dit que je vais aller jouer avec la réserve : 'Je me fous de comment tu vas jouer, mais je veux que tu coures 12 kilomètres ou plus !' Il me met le GPS. Je suis ailier droit. Il vient et se met de mon côté. Il est en transe ! Tout le match derrière en train de me faire courir. Je fais 12,7 km. Je n’ai jamais autant couru de ma vie. J’ai des problèmes personnels, il les prend à cœur, il est là pour moi. Non, vraiment… Un coup de cœur footballistiquement et humainement parlant. On est toujours restés en contact. Il a même essayé de me faire venir à Leeds. Magnifique. Vivre sous son ère est compliqué, mais c’est tellement gratifiant et bénéfique. On arrive le matin pour petit-déjeuner, on ne repart qu’à 16-17 heures. Des mises au vert, des vidéos, une façon de travailler à l’entraînement… En France, ça n’existe pas ! Il demande beaucoup, vraiment. Des joueurs craquent et se liguent contre Bielsa. Et ça se renverse contre lui".