Stéphane Mbia est revenu sur ce qu'il s'est passé à Auxerre avec son expulsion. Il parle également du mois difficile que l'OM est en train de vivre...
"Je n'ai pas cherché à m'expliquer"
Stéphane, la colère d'Auxerre est passée ?
Stéphane Mbia : "C'est décevant parce qu'on perd des joueurs importants pour le match de dimanche. Mais bon, je ne suis pas en colère, l'erreur est humaine. Le plus important, c'est d'encourager mes coéquipiers dimanche, on est un bon groupe avec une très bonne entente."
Qu'est ce que vous vous êtes dit en quittant le terrain ?
S.M. : "J'étais déçu. Je suis juste allé voir l'assistant pour lui demander ce qui se passait. L'arbitre avait déjà pris sa décision donc je n'ai pas cherché à m'expliquer. Je suis reparti. Pour moi, il n'y a rien du tout, mais bon, on ne va pas revenir là-dessus, ça va très vite. C'est difficile. Ça pénalise parce qu'on est à dix, on ne doit jamais perdre les deux points là-bas."
Vous parlez comme si le match nul était synonyme de défaite ?
S.M. : "On est à Marseille, on est dans l'obligation d'avoir des résultats tous les week-ends, même à l'extérieur comme la saison dernière. On a fait un match nul décevant, mais le plus dur reste à venir. Il est important de faire un résultat contre Lyon."
Justement, ce match contre Lyon vous tenait à cœur ?
S.M. : "Bien sûr, je suis surtout déçu de ne pas jouer par rapport à mes coéquipiers. On forme un collectif, on a tous besoin les uns des autres. Il y a des joueurs qui sont en condition qui vont nous remplacer. On est avant tout un groupe. On va essayer de faire abstraction et encourager nos coéquipiers."
Vous vous entrainez comme si vous alliez jouer dimanche ?
S.M. : "Oui, je suis un compétiteur, j'ai eu la chance d'avoir de très grands coachs qui m'ont inculqué ça. Je suis obligé de toute façon. Je suis professionnel."
"Heinze et Mandanda savent nous parler"
On vous sent plus nerveux sur le terrain (Diawara, Gignac...) ?
S.M. : "(Surpris) Non, ce sont juste des réactions sur l'instant. On a la chance d'avoir de grands joueurs autour de nous, comme Gabriel Heinze et le capitaine (Mandanda) pour nous donner les bonnes paroles : ils savent nous parler pour nous calmer parfois, mais on est bien entre nous. On rigole beaucoup. Tout va très bien."
L'OM donne l'impression d'être dans le dur ?
S.M. : "Vous avez vu notre deuxième mi-temps à dix à Auxerre ? Elle a été énorme. Tout le monde a fait des efforts, peu importe le statut. J'ai vu Lucho faire des tacles... C'est vrai que c'est un peu difficile en ce moment, mais il y a des périodes où l'on n'est pas bien. Les faits de jeu ne sont pas favorables. Nous, on se sent bien, mais il nous manque ce petit plus, qui a fait la différence à la fin de saison dernière. "
Quel est votre principal concurrent ? Paris, Lyon, Lille ?
S.M. : "Notre propre concurrent, c'est nous-mêmes ! L'Olympique de Marseille ! On peut, à tout moment, élever notre niveau, comme on peut livrer des prestations assez faibles, à l'image du nul contre Lens au vélodrome qui m'est resté en travers de la gorge."
Sur un plan personnel, vous pensez avoir progressé depuis vos débuts à l'OM ?
S.M. : "Quand on a des joueurs très à l'aise techniquement comme Cheyrou ou Lucho, on ne peut que progresser. En plus, on a un excellent coach avec un énorme palmarès. Tous les matins, quand je me lève, pour venir à l'entrainement, j'apprends."
H.S. (avec R.C)