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Interview

Maupay : "Maintenant, c'est le terrain qui va parler"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 09/09/2024 à 15:41

Maupay : "Maintenant, c'est le terrain qui va parler"Maupay : "Maintenant, c'est le terrain qui va parler"

Les réponses de Neal Maupay, présenté aujourd'hui à La Commanderie aux côtés de Fabrizio Ravanelli.

Neal, bienvenue à Marseille. Comment étaient ces 10 derniers jours pour toi ?

Neal Maupay : "Ça a été un peu spécial, je suis arrivé à la toute fin du mercato, directement dans le bain avec le déplacement à Toulouse, premières minutes sous le maillot marseillais, on a gagné. La semaine dernière, il n'y avait pas de match, donc c'était différent. On a eu du repos. J'ai hâte d'enchaîner les entraînements et les matchs."

Comment as-tu vécu les premiers pas à Toulouse et comment vois-tu la concurrence avec Elye Wahi ?

Neal Maupay : "Mes premières minutes m'ont fait du bien, c'était mon premier match de la saison et j'étais logiquement en manque de rythme, mais j'étais content de participer à la victoire. Elye Wahi est un jeune attaquant avec beaucoup de talent. Il est venu en tant que numéro un, il sait marquer et apporter à l'équipe. Moi, je suis là pour l'aider, lui faire concurrence et, je pense, aussi le faire progresser. Il faut que les bons joueurs se poussent à l'entraînement pour faire une bonne saison et avoir de l'ambition. C'est sain, je m'entends super bien avec lui et ça va nous rendre meilleurs."

Samedi, ta première au stade Vélodrome se fera contre Nice, ton club formateur...

Neal Maupay : "Nice, c'est mon club formateur, donc c'est forcément spécial. Mais quand je porte un maillot, j'ai le devoir de me battre et de tout donner, je l'ai fait partout. Ça ne va pas changer samedi. La seule chose qui m'intéresse sur un terrain, c'est de gagner. Je suis compétiteur, même en dehors du foot, et même contre d'anciennes connaissances, j'aurai encore plus envie de gagner. Peu importe qui est en face, mes enfants, ma femme, je ne ferai pas de cadeau !"

En quoi es-tu fait pour Marseille selon toi ?

Neal Maupay : "Ça va bien se passer si on gagne et que je marque des buts, déjà. Depuis que j'ai commencé le foot, je donne tout. Quand je suis dans un projet, quand j'ai quelque chose en tête, je le fais à fond. Marseille, c'est une ville avec beaucoup de ferveur, d'attentes, et des supporters intenses. Ils ont le sang chaud. C'est une ville du sud, comme moi, ça peut bien marcher, mais il faut que je sois bon et que l'équipe performe. On a tout pour : les qualités, les joueurs, le coach... Avec le soutien des supporters, il y a de quoi faire de très bonnes choses."

Concernant tes standards, tu es majoritairement aux alentours des 10 buts, une seule fois au-dessus de 20. Te considères-tu comme un buteur ?

Neal Maupay : "Bien sûr que je me considère comme un buteur. J'ai évolué au plus haut niveau. En Premier League, il y a beaucoup de concurrence et je n'ai pas joué le haut de tableau, donc forcément, quand on joue le maintien, c'est plus compliqué de marquer des buts. Mais je suis un buteur, j'ai le sens du but. Cependant, je suis un attaquant assez collectif, j'aime bien décrocher et jouer avec le ballon dans les pieds. Je pense que ça peut coller avec le style de jeu du coach. Je suis assez confiant sur le fait de pouvoir apporter à l'équipe."

Tu as commencé à 16 ans, comment te sens-tu psychologiquement et physiquement ?

Neal Maupay : "Je me sens bien, je ne me sens pas vieux, si c'est ça que vous sous-entendez ! Mais c'est vrai que j'ai commencé très tôt. Je viens de fêter mes 28 ans et j'ai plus de recul et de maturité sur le terrain, je comprends mieux le football aussi. Physiquement, je touche du bois, mais depuis ma blessure au genou à 16 ans, je n'ai pas connu de blessure majeure. Je me sens super bien et il ne manque plus qu'à être bon sur le terrain. Maintenant, c'est le terrain qui va parler."

Peux-tu nous parler de ton tweet avec la séquence du film "Les Évadés" ?

Neal Maupay : "J'aime bien utiliser les réseaux sociaux, je trouve ça assez marrant. Les supporters aiment bien aussi, discuter, critiquer, féliciter. Ça ne me dérange pas car je me considère comme une personne normale qui joue juste au foot. Quand j'ai envie de tweeter, je me dis que si tout le monde peut tweeter, je peux aussi. J'aime bien ce petit jeu-là. La situation était claire à Everton : je cherchais à partir et le club ne souhaitait pas me garder dans le projet. Donc c'était une petite vidéo marrante pour dire que j'étais soulagé de quitter le club."

On a pu assister à l'entraînement, on a vu que c'était intense... Quel aspect tactique apprécies-tu le plus chez Roberto De Zerbi ?

Neal Maupay : "C'est sûr qu'il est très intense, et encore, je pense qu'avec les caméras, il s'est retenu un peu ! C'est vrai, non ? C'est un passionné, tout simplement. Il tire tout le monde vers le haut. Il n'y a pas un seul entraînement où on peut venir et simplement jouer au foot, faire des passes, sans intention. Avec lui, non. Dès l'échauffement, il est derrière nous. C'est très important pour nous faire progresser. Il ne se satisfait pas de juste s'entraîner. Il y a toujours un but à chaque séance, à chaque exercice. Dès qu'il y a une mauvaise passe, un mauvais positionnement d'un mètre, ça le rend fou. Ce souci du détail, cette recherche de la perfection, ça peut nous faire progresser très, très vite."

Est-ce la présence de Roberto De Zerbi qui a joué dans ton choix ?

Neal Maupay : "Oui, à 100%. Je le connaissais déjà parce que j'ai joué plusieurs fois contre lui, forcément en Angleterre. Dès que j'ai discuté avec lui, pour moi, c'était une évidence. Ensuite, j'ai eu énormément de retours de mes anciens coéquipiers à Brighton. Quand ils ont vu dans la presse que je pouvais potentiellement venir à Marseille, j'ai reçu énormément de coups de fil me disant 'fonce, tu vas voir, le coach est un monstre, il est tactiquement incroyable, il va te faire progresser'. Donc en fait, ce n'était même pas une question de si je voulais venir. C'était 'je viens quand ? Dites-moi quand et je suis là.'"

Comment est-il avec ses joueurs ?

Neal Maupay : "Pendant la séance, il est partout, il ne tient pas en place. Il a le souci du détail, donc il voit tout et ça doit être comme il veut. S'il a quelque chose à dire, il le dira à n'importe quel joueur, que ce soit un titulaire ou un remplaçant. Ça, c'est bien, car il met tout le monde sur un pied d'égalité à l'entraînement. En dehors, il est chaleureux. Quand il nous reprend ou crie à l'entraînement, c'est pour nous faire progresser. Ensuite, il vient, il nous dit bonjour, il nous fait des câlins, il parle avec nous. C'est un Italien, ils sont chaleureux. Il est comme ça. Il tient tellement à nous, les joueurs, et à son équipe, qu'il se sent obligé de nous pousser sur le terrain. Il voit la qualité des joueurs et ce qu'il veut mettre en place. Pour lui, ce n'est pas possible de s'entraîner à 98%, il faut être à 100%. Mais en dehors, il nous met en confiance, il est très à l'aise. On peut discuter avec lui de foot ou de n'importe quoi. Si on a un problème, on peut toquer à son bureau, il a toujours la porte ouverte. C'est super."

Ça faisait sept ans que tu étais parti, y avait-il un souhait de revenir en France ?

Neal Maupay : "La priorité n'était pas forcément de rentrer en France, mais quand un club comme l'Olympique de Marseille t'appelle, avec un coach comme De Zerbi... Pour moi, c'est l'un des meilleurs coachs au monde actuellement, vu ce qu'il a fait en Angleterre en Premier League. Donc, je n'avais pas de destination prédéfinie, mais quand Marseille m'a appelé et que j'ai parlé au coach, c'était une évidence."

Il y a un staff très fourni, qu'est-ce que ça apporte ? On a même vu Fabrizio Ravanelli te reprendre sur un geste technique...

Neal Maupay : "C'est vrai qu'on a beaucoup de membres dans le staff. Je ne vais pas vous mentir, je ne les connais pas tous encore. Ça fait une semaine que je suis là. Les Italiens, je ne les connais pas tous bien. Certains s'occupent de la défense, d'autres de l'attaque, de la préparation physique, des kinés, des docteurs. C'est nécessaire si on veut jouer à un très haut niveau. Et Fabrizio (Ravanelli), il m'expliquait comment positionner mon corps sur un ballon que j'ai reçu. Franchement, il y a pire que de recevoir des conseils d'une légende comme lui. Demain à l'entraînement, je vais l'écouter."

À part avant-centre, à quels postes dans le système de Roberto De Zerbi peux-tu évoluer ?

Neal Maupay : "Je pense que les côtés ne sont pas mon style de jeu. Mais en 9, en deuxième attaquant, ou même en numéro 10, comme Amine (Harit), ce sont des postes qui peuvent me convenir. En Angleterre, j'ai joué soit en 9 seul, soit à deux, soit en 10, en soutien de l'attaquant. Ce sont des postes qui me vont bien, mais peu importe ce dont l'équipe a besoin, je suis prêt."