Manquillo rêve d'une trajectoire à la Azpi
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 31/10/2015 à 11:31
Javier Manquillo fait partie de cette génération dorée du football espagnol. Génération au sens large puisque les sélections ibériques écrasent tout sur leur passage depuis plus de dix ans. Sous l'impulsion d'un Barça auteur du triplé en 2006, avec Ronaldinho et Eto'o bien sûr, mais surtout les Xavi, Inesta, Puyol et compagnie, l'Europe a subitement découvert que l'on pouvait jouer et gagner avec le talent technique et l'intelligence de jeu, alors que l'époque était plutôt favorable au cocktail puissance-taille-vitesse.
Passé d'abord par le Real Madrid, le petit Manquillo (21 ans) s'est ensuite installé chez le voisin de l'Atlético à l'âge de 14 ans pour devenir ce latéral droit moderne que l'on découvre cette saison sous le maillot blanc. Très complet techniquement, ses appels sont des exemples, comme ses dédoublements avec ses milieux de terrain ou ses centres au cordeau. Son placement défensif est également impeccable. Bref, un copié-collé de ces latéraux espagnols souvent cités en exemples, comme Jordi Alba (Barça), Nacho Monreal (Arsenal), José Luis Gaya (Valence), Juanfran (Atlético) et bien sûr son illustre prédécesseur Cesar Azpilicueta, passé de l'OM à Chelsea.
La Premier League, Manquillo y a goûté la saison dernière avec Liverpool. Prêté à l'origine pour deux saisons aux Reds, il devrait y être encore aujourd'hui. Mais le jeu anglais n'était peut-être pas fait pour lui : "Le championnat Anglais est très difficile. En Espagne, c'est très technique ; en Angleterre, ça court beaucoup, avec de nombreux allers-retours", explique-t-il au quotidien régional. Un jeu plus physique qu'il compare d'ailleurs à celui de la Ligue 1.
Barré par l'indéracinable Juanfran à l'Atlético, c'est donc à l'OM que Javier s'est posé cette saison, lui qui faisait partie des priorités de Marcelo Bielsa. Relais naturel de son compatriote Michel, il s'est imposé très rapidement, profitant de la blessure instantanée de Brice Dja Djédjé. L'arrivée en toute fin de mercato de Mauricio Isla, latéral droit également, n'y a rien changé tant ses performances restent indiscutables dans cette équipe qui se cherche depuis le début de la saison. En revanche, cette suprématie ne devrait pas durer au delà du mois de juin prochain. Prêté avec une option d'achat de 27 millions d'euros, l'international Espoirs devrait rentrer au bercail, même s'il n'écartait rien il y a deux semaines en conférence de presse (vidéo) : "Je n'ai pas encore considéré la fin de la saison, je regarde match après match. Je sais que je suis prêté à l'OM et que je n'y resterai peut-être pas, mais on ne sait pas ce qui peut se passer dans une une saison". En juin prochain, ce sera l'Euro, une bonne raison de continuer de tout donner...