Lyon trop fort, ou l'OM trop faible ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 24/09/2018 à 12:00
Loin d'être irréprochable depuis le début de la saison, l'OM avait tout de même fait le nécessaire pour aborder ce choc face à Lyon avec trois points d'avance et un goal average supérieur. En face, l'équipe de Genesio montrait de vraies carences en Ligue 1, avec seulement 7 points en 5 matches et une contestation grandissante en tribunes vis-à-vis du coach. Bref, de quoi envisager enfin une issue positive après 5 défaites et 4 nuls sur les 9 dernières confrontations en Ligue 1. Après coup, on constate malheureusement que la terrible série est loin d'être enrayée. Alors, la faute à qui ? À des Olympiens trop faibles ou à un Lyon plus talentueux ? En conférence de presse, Rudi Garcia, n'a pas tourné autour du pot : "La meilleure équipe a gagné, on a commis beaucoup trop d'erreurs pour espérer l'emporter. Contre des joueurs de ce talent-là, ça ne pardonne pas. Quand on laisse deux buts d'avance à une équipe comme ça, c'est mission impossible" (vidéo).
Un constat difficilement contestable, alors qu'on pensait avoir enfin réglé ce complexe d'infériorité en ce début de saison. Seulement voilà, la Champions League est passée par là, et a changé considérablement un rapport de force pas vraiment évident au départ, comme l'explique au Phocéen l'ancien milieu olympien Fabrice Abriel : "J'ai vu des Lyonnais très au point et des Marseillais insuffisants. Lyon sortait d'un match de référence sur le plan technique et en terme d'engagement à City, ce qui ne pouvait être que positif pour eux. Dans l'esprit, le choc face à l'OM était équivalent en terme d'intensité et ils ont su rester sur cette ligne. Il y a aussi le coaching de Genesio qui relance Traoré, et on a vu ce que ça a donné. En face, il n'y avait pas Rami, ce qui n'est pas rien. De plus, Caleta-Car n'est pas au niveau, et sans axe défensif fort, on ne peut pas voyager, surtout dans un match comme ça. Si on ajoute les défaillances du milieu de terrain, incapable de contrer les infiltrations des milieux lyonnais, on voit un OM bien trop fragile. En fait, c'est assez simple : même si Payet et Thauvin ont su trouver la faille sur une action, il n'y a pas une ligne marseillaise qui a su gagner ses duels face aux lignes lyonnaises. Le mot est dur, mais toutes les lignes se sont fait bouffer".
Dur, mais réaliste. Le constat d'Abriel rejoint tout à fait celui de Garcia un peu plus haut. Après la contre-performance face à Francfort, on a encore vu un OM insuffisant dans l'engagement et l'intensité, mais surtout complètement déréglé sur le plan défensif. Pour l'ancien milieu, tout cela nécessite un vrai recadrage et surtout de réels changements dans les matches à venir : "Au milieu, ça n'a pas assez filtré, ça n'a pas assez bossé. On n'a pas vu Ocampos gagner autant de duels que la saison dernière. On n'a pas senti de solidarité. Je pense que Garcia va devoir faire une vraie rotation cette semaine, que ce soit mercredi face à Strasbourg et dimanche à Lille". Avec un Rami blessé, un Caleta-Car suspendu et un Mandanda rétabli, il n'a de toute façon pas le choix...