L'ancien Olympien Lucho Gonzalez est revenu sur la situation du club. N'étant plus lié à au club marseillais il n'a pas hésité à dire que le conflit Anigo-Deschamps minait le vestiaire.
Le 29 janvier dernier à Rennes, Lucho Gonzalez disputait son dernier match avec l'OM. Après deux ans et demi en demi-teinte passée à Marseille, le stratège argentin s'en allait retrouver Porto, club qui l'a révélé.
Peu bavard face à la presse lors de son passage à l'OM, El Comandante a retrouvé la parole depuis son retour à Porto. Lucho est en effet plusieurs fois revenu sur la situation de l'OM et sur son cas personnel. Ainsi, le milieu de terrain a tout d'abord remis en cause Didier Deschamps il y a quelques semaines lors de l'émission Luis Attaque sur RMC : "Je n'ai pas vraiment de reproche à lui faire, car le projet ne dépendait pas que de lui, mais les faits sont là : au bout d'un moment, toutes les critiques étaient centrées sur moi et il (Deschamps) ne m'a pas défendu. Sur la fin, quand il me faisait rentrer en jeu seulement 5 ou 10 minutes, quand le sort du match était plié, je me sentais comme un jeune de 20 ans qui avait tout à prouver" expliquait Lucho.
Ce dimanche, l'international argentin en a remis une couche dans le Canal Football Club, en expliquant les mauvais résultats de l'équipe par les luttes internes au sein du club : "Le problème, c’est que l’entraineur et les dirigeants ne sont pas d’accord. Il y a des disputes, des désaccords, et forcément ça se répercute sur le terrain. Quand tu perds un ou deux matches, on dirait que le monde s’écroule. Il n’y a pas l’équilibre qu’on peut espérer dans un grand club" explique-t-il. Pour l'Argentin, il faut un homme fort au sommet de la hiérarchie : "Tout ceci est dû à un manque d’organisation et à l’absence d’un leader, d’un dirigeant qui prendrait de vraies décisions, qui dit qu’un entraineur va rester trois ou quatre ans. Après les joueurs n’auraient plus qu’à se greffer au projet".
Si Lucho qui a quitté le club il y a quelques mois peut à présent s'exprimer librement sur le sujet, ce n'est pas forcément le cas de Charles Kaboré. Interrogé sur le sujet il y a quelques jours, le Burkinabé a tenté de faire aussi bien que son coach dans l'exercice de la langue de bois : "Je ne peux pas répondre à ça. Je ne sais pas. C'est entre le coach et José, et je ne sais pas ce qu'il se passe. On est des compétiteurs, notre rôle c'est de jouer, ce qu'il se passe en dehors ce n'est pas notre problème."
Retiré du monde professionnel, Lamine Sakho avait reconnu récemment sur le plateau du Talk Show que les tensions dans la hiérarchie d'un club pertubait forcément le vestiaire. La sortie de Lucho est donc, quelque part, un argument de plus pour les partisants d'une décision forte à l'intersaison.