Lucas Mendes isolé dans le vestiaire ?

Lucas Mendes est pour l'instant la bonne surprise à l'OM, à tel point que les supporters marseillais ont vivement regretté le choix d'Élie Baup de titulariser Souleymane Diawara à sa place dimanche dernier à Sochaux (3-1). Vu la performance du Sénégalais et sa blessure au dos qui l'a privée d'entraînement jusqu'à vendredi, Mendes a donc de fortes chances d'être aligné ce samedi contre Montpellier aux côtés de Nicolas Nkoulou en défense centrale.

Le Brésilien est en train de se faire une place sur le terrain, ce qui n'est pas encore le cas dans le vestiaire, où la barrière de la langue reste importante pour ce jeune homme (22 ans) au caractère réservé. "J'ai été surpris et inquiet lors d'un récent déplacement de voir à quel point il était seul, complètement livré à lui-même" raconte Tony Selliez de France Bleu Provence, dans le Talk Show jeudi dernier (voir la vidéo).

Cela rappelle à notre consultant Christophe Champy, jamais avare d'anecdotes, le cas de Stephan Vachousek, le milieu tchèque de l'OM lors de la saison 2003/2004. "Comme il ne parlait pas la langue et qu'il n'était pas du genre à venir déconner avec les autres, à l'aéroport ou à l'hôtel, il était toujours seul avec son bouquin, personne ne le calculait. Mendes est dans le même cas, car c'est un type assez tranquille et qu'il n'y a pas de colonie brésilienne ou portugaise dans l'équipe."

Mendes confirme dans Le Parisien en parlant de sa relation avec Diawara : "Quand on est sur le terrain, il me donne des astuces. En dehors, il me chambre. Il connaît même des gros mots brésiliens ! J'ai hâte d'apprendre le français, car, parfois, tout le vestiaire rit à ses blagues, sauf moi, et je me sens un peu gêné. "

Avec un interprète et des cours de français intensifs, Mendes va pouvoir au fil des mois mieux communiquer, même si le plus important est de voir que sur le terrain, tout se passe bien. C'est pourquoi Mario André Mazzuco, le responsable des équipes de jeunes de Coritiba (l'ancien club au Brésil de Mendes) ne se fait pas de souci pour lui : "Il va s’imposer en Europe, car il est intelligent, il a une “bonne tête”, comme on dit. Il ne vient pas d’une favela, il a bénéficié d’une bonne structure familiale, c’est essentiel si tu veux réussir à l’étranger" dit-il dans L'Équipe ce samedi.