Dans un entretien à paraître dans le mensuel So Foot, le directeur sportif donne sa version sur de nombreux sujets.
Suite à l'ampleur qu'ont pris les querelles entre dirigeants et anciens dirigeants, José Anigo a décidé de ne plus répondre aux sollicitations médiatiques. Cependant, quelque jours avant cette mesure, il avait ouvert les portes de son bureau au magazine So Foot pour un entretien en longueur. Au cours de cette interview, il se révèle en tant qu'homme, parlant de ses regrets quant à son absence auprès de son fils comme des approches dont il a été l'objet pour rentrer en politique. Le tout avec le sens de la formule : "Il y a longtemps, j'ai pris conscience que, de tous les êtres vivants, l'homme était le plus méchant, donc il n'y a rien qui me choque dans tout ce que les supporters peuvent dire..."
Récemment, il n'a pas été épargné par Pape Diouf après avoir douté des intentions de son ancien président sur le transfert de Nasri alors qu'il était sur écoute lors d'une conversation avec un agent. "Sur des écoutes évidemment on fait le beau, avec son interlocuteur, et ils ont pu parler de nous, avec Julien Fournier. Mais nous on peut se regarder dans une glace, enrageait il y a peu Diouf. Quand je l'ai entendu, j'ai été, non pas surpris, par ce tissu de mensonges, d'insanités, de saloperies, parce que cela ressemble peut-être à l'homme" (voir la vidéo). Le directeur sportif refuse lui de tirer sur son ancien supérieur hiérarchique, même lorsqu'on lui rappelle la pique envoyée sur le plateau du Talk Show, celle où il était dépeint comme quelqu'un qui achetait toujours trop cher, par précipitation : "C’est Pape Diouf qui a toujours mené les négociations à Marseille ! Mais il a en partie raison de dire que quand je veux un joueur, j’essaie de le faire rapidement, parce que je sais aussi que quand ça ne se fait pas de suite, ça ne se fait plus. Mais une fois qu’on a dit ça, demandez à Pape si Anigo, il n’a pas du talent pour aller dénicher des joueurs. C’est pas en restant dans un bureau qu’on les déniche, c’est en allant sur le terrain".
Dans cet entretien, José Anigo se dédouane une nouvelle fois sur le transfert de Gignac, qui intéresse la justice : "Moi, j’avais bossé sur le dossier Gameiro, et quand le dossier Gameiro n’a pas été validé par l’entraîneur de l’époque, qui était Didier Deschamps, ils sont passés à Gignac. Donc, je ne m’en suis pas occupé. Ni des discussions avec le joueur, ni des discussions avec l’agent, ni du contrat. Quand vous travaillez sur un dossier et qu’on vous le met de côté, ben, vous n’êtes pas très content… Donc le dossier de Gignac, non, je n’étais pas dessus".
Enfin, toujours au rayon transfert, le directeur sportif tacle le PSG au sujet de... Romain Alessandrini : "On ne considère pas qu’on l’a raté, car le rater, ç’aurait été ne pas le voir. Et on l’avait vu…Ce qui m’étonne, en revanche, c’est qu’un club qui a de l’argent comme le PSG ne se positionne pas sur ce joueur. Qui a un avenir important".