Les règles d'or de Bielsa sur son avenir

Invité comme chaque semaine à se prononcer sur son avenir, Marcelo Bielsa a joué à celui qui répétait le même message inlassablement : il ne se prononcera pas sur son avenir tant qu'il n'y aura pas d'avancées concrètes sur le sujet. Il assure vouloir se tenir hors de spéculations concernant son avenir, que ce soit en évoquant les autres écuries qui seraient tentées de l'enrôler, ou les déclarations de sa direction de le conserver. Mais en y regardant de plus près, en calquant la dernière apparition médiatique de Bielsa aux précédentes, quelques nuances apparaissent. Et elles peuvent être de grande importance.

Tout d'abord, Bielsa a pris soin de louer le travail de la cellule de recrutement. L'article paru il y a quelques jours où la cellule de recrutement était présentée comme un organe qui n'a pas la confiance de l'entraîneur argentin n'y est sûrement pas étranger. Une fois dans les justifications, il est revenu sur son entretien lundi dernier avec Vincent Labrune : "C'était une réunion informelle. Nous avons discuté des scénarios possibles pour la saison prochaine, conditionnés au classement". Rien de neuf pour Bielsa, qui en a profité pour rappeler qu'il ne posait pas de conditions. Sans doute échaudé par les témoignages de personnes qui le présentent comme un entraîneur qui attend de savoir s'il pourra recruter pour s'engager ou non avec l'OM, il a tenu à préciser qu'il ne posait pas de conditions. Cela est également valable pour une qualification éventuelle en Ligue des champions.

Bielsa se contentera d'accepter ou de refuser le projet des dirigeants. Qui n'est d'ailleurs toujours pas venu, ce que l'Argentin n'a pas manqué de faire remarquer, notamment lorsqu'il est revenu sur le soutien de MLD : "Je remercie Margarita Louis Dreyfus de son souhait de me voir rester. Mais c'est une intention. Maintenant, il faut une proposition, si une proposition m'est faite, je l'analyserai et j'y répondrai."

Une chose est sûre, l'Argentin ne semble pas en faire une question de timing, comme avait par exemple pu le faire Gerets, vexé que sa direction ne revienne vers lui que dans les dernières semaines de la saison pour une prolongation. Marcelo Bielsa a révélé que Labrune lui avait expliqué qu'il y avait deux projets bien distincts : un avec une qualification en Ligue des champions. Un sans. Pour l'instant, ils n'ont pas été transmis à l'Argentin. Mais s'il en a pris connaissance, cela revient un peu au même. Peut-être bien parce qu'il attend que les promesses soient écrites noir sur blanc pour ne pas avoir de mauvaises surprises, peut-être parce qu'il attend que les propositions soient revues à la hausse, ou tout simplement parce qu'il en fait une affaire de principe, rien n'est encore acté.

Ce qui n'incite pas forcément à l'optimisme. Car le dernière fois qu'un entraîneur de l'OM devait clarifier sa situation au dernier jour du championnat, il avait finalement fallu attendre la fin du mois de juin pour que cela se règle par avocats interposés. Il s'agissait de Didier Deschamps, qui avait alors parlé d'un projet proposé par Vincent Labrune qui ne lui donnait pas d'autres choix que de quitter le club.