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Interview

Les punchlines de Marcelo Bielsa

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 19/12/2014 à 16:49

Les punchlines de Marcelo BielsaLes punchlines de Marcelo Bielsa

Titillé sur la fatigue actuelle de l'OM en conférence de presse, Marcelo Bielsa a engagé le débat. Un droit de réponse direct et efficace.

Titillé sur la fatigue actuelle de l'OM en conférence de presse, Marcelo Bielsa a engagé un débat. Visiblement agacé d'entendre depuis des semaines que son système de jeu est trop exigeant pour les organismes, il a tenu à répondre. Et s'il assure à plusieurs reprises ne vouloir blesser personne, certaines de ses phrases n'ont rien à envier à ce qu'il se fait de mieux dans le rap français.

"Je ne sais pas qui pense que l'on est fatigués, et quels outils ils utilisent pour en arriver à ces conclusions. Pour prendre un exemple, le match de Monaco a été celui où on a le plus couru.

Ceux qui nous reprochent d'avoir moins pressé à Monaco ne voient pas les matchs. Car pour pouvoir faire du pressing, il faut que l'équipe adverse mette le ballon en jeu, il faut regarder ce qui se passe quand le gardien adverse a le ballon. Ils ne regardent pas les matchs ou alors ils les regardent en ne prenant pas en compte les bonnes choses, car le gardien de Monaco a joué long sur tous ses ballons pour éviter la circulation dans son propre camp. Comme il balançait tous les ballons, on ne pouvait pas presser, tous les ballons étaient dans notre camp.

Si vous croyez que de ne pas avoir le ballon, courir moins, attaquer moins, avoir moins d'occasions de but, c'est une manière de se créer un style de jeu, c'est légitime de croire que Monaco a trouvé la faille pour nous battre.

On est en train de remettre en question l'efficacité de l'équipe qui a mis le plus de buts en championnat jusqu'à présent. Dans les classements, sur la droite, il est indiqué le nombre de buts marqués, pas le nombre d'occasions ou le ratio buts / occasions. Pas besoin d'aller plus loin.

Si vous allez voir un joueur pour le convaincre qu'il est fatigué, il va le croire. Pour le public c'est pareil. Pour quelqu'un qui n'est pas expert, si vous lui affirmez quelque chose, il va avoir tendance à le croire. Cette conversation, je l'ai donc aussi pour le public et les joueurs. Parce que si je ne dois parler qu'avec les journalistes... Vous parlez de la fatigue sans prendre en compte le rendement de l'équipe, vous parlez du pressing sans savoir s'il y a possibilité de le faire.

En parallèle, il y a une demande permanente de beau jeu. Mais c'est facile d'aimer le beau jeu quand les résultats suivent. Si, une fois la défaite entérinée, on vient reprocher l'efficacité..."