Les conseils de JPP pour la revanche à Paris
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 27/02/2018 à 07:00
Demain mercredi (21h05), les Olympiens auront une deuxième chance au Parc des Princes avec ce quart de finale de coupe de France face au PSG. De quoi tenter de rattraper le coup après la sévère défaite encaissée dimanche en championnat (3-0). Il faut dire que nos espoirs ont été rapidement balayés par l'armada offensive des Parisiens, alors que l'OM offrait depuis plusieurs mois des garanties de jeu et d'organisation qui nous permettaient d'espérer mieux.
Alors, pourquoi les hommes de Rudi Garcia ont-ils cédé aussi facilement dimanche, et que peut-on espérer de cette deuxième manche ? Le Phocéen a posé la question à un observateur plus qu'attentif, puisqu'il s'agit de l'Olympien du 20e siècle, Monsieur Jean-Pierre Papin. Interview :
Jean-Pierre, que retenir de la défaite encaissée dimanche face au PSG ?
Jean-Pierre Papin : "Ce qui me dérange, c'est qu'on ne puisse pas les mettre en danger plus que cela. Il y a trop d'écart entre les deux équipes. Pourtant, je pense que l'OM était bien organisé, peut-être même trop bien. Mais là, ce sont les individualités qui font la différence, et le problème avec Paris, c'est qu'il y en a partout. Tout le monde le sait, mais personne n'arrive à trouver la solution. On peut critiquer la défense, mais quand ça se passe comme ça, c'est trop dur".
Tu parles d'organisation, et celle de l'OM est plutôt performante depuis plusieurs mois. Alors, pourquoi avoir cédé aussi facilement ?
JPP : "Moi le premier, je pensais qu'on pouvait leur poser des problèmes grâce à cette cohérence qu'on voit depuis plusieurs mois avec l'OM, mais à partir du moment où Paris a décidé de jouer, de montrer qu'ils sont les meilleurs, c'est trop compliqué. Je lisais dans les journaux qu'ils n'avaient pas de collectif, mais je n'ai pas vu ça dimanche. Et encore, si Neymar avait joué plus simplement, en première intention, ça pouvait faire encore plus mal".
Justement, Dimitri Payet avait évoqué cette absence de collectif à Paris. Il aurait mieux fait de se taire ?
JPP : "Non, je peux le comprendre. Dans ces matches-là, il faut jouer un peu sur la corde sensible, ça fait partie du truc. En plus, je suis sûr qu'il le pensait sincèrement, mais les Parisiens lui ont donné tort, tout simplement".
Selon toi, Rudi Garcia a-t-il fait les bons choix dans sa composition d'équipe ?
JPP : "Les choix sont faciles à discuter lorsque le match est fini. Je pense qu'il met Ocampos d'entrée parce qu'il est capable de fermer son couloir. Mais le problème, c'est qu'il est trop agressif et qu'il fait des fautes trop grossières. À ce niveau de compétition, tu ne peux pas te permettre de prendre un carton aussi vite. Pas avec Dani Alves devant toi, d'autant qu'il peut lui casser la jambe sur le coup, l'arbitre aurait pu l'expulser".
Donc, l'organisation n'est pas à remettre en cause, alors qu'est-ce qui n'a pas marché ?
JPP : "Encore une fois, l'organisation et les intentions étaient bonnes, mais il faut trouver une solution pour être capable de les mettre en danger. En fait, il faut être à 150 % pour avoir une chance, et j'ai tout de même trouvé l'OM un peu trop émoussé physiquement pour y parvenir".
Comment inverser la tendance demain soir en coupe de France ?
JPP : "C'est un match de coupe, ça peut être différent, sauf si Paris décide encore de mettre tous les ingrédients. Neymar ne sera pas là, mais il y aura Di Maria qui jouera sa place face au Real, et ce ne sera pas un cadeau non plus. Je pense qu'à une semaine de ce match, malheureusement, ils mettront encore leur équipe type. Ils sont obligés de se préparer. Ils feront plutôt tourner face à Troyes en championnat. Il faut encore s'attendre à un match compliqué".
Garcia doit-il tenter une compo d'équipe différente ?
JPP : "Rudi changera peut-être quelque chose en attaque. Personnellement, j'ai bien aimé l'entrée de Clinton Njie, il apporte une vitesse que les autres n'ont pas et c'est intéressant pour un match comme ça. Après, j'ai trouvé Payet à l'aise au milieu, mais moins dans les 30 derniers mètres. On peut aussi mettre Sarr d'entrée à droite. En fait, la solution est peut-être de jouer bas et de les prendre en contre, parce que dans les un contre un, c'est trop dur avec eux. Tu peux avoir toutes les bonnes intentions, bien commencer le match comme dimanche, et puis tu prends un but rapidement et tout ton plan tombe à l'eau. Il faudra serrer les dents et espérer que ça se passe mieux, comme à l'aller au Vélodrome où l'OM a eu le temps de se mettre en place".