Au club depuis plus de six ans, Valbuena n'hésite plus désormais à prendre la parole dans le vestiaire. Il travaille même ses discours.
Ce dimanche face à Lyon, Mathieu Valbuena disputera son douzième "Olympico" depuis son arrivée à l'OM à l'été 2006, il y a plus de six ans maintenant. L'ancien joueur de Libourne en National a bien changé, gravissant les échelons à l'OM, puis en équipe de France. Il est dorénavant l'un des tout meilleurs joueurs du championnat.
Et au sein du groupe, l'influence de "Petit Vélo", comme l'avait affectueusement surnommé Érik Gerets, s'est faite de plus en plus grande au fils des années. À tel point que maintenant, à l'instar du capitaine Mandanda, Valbuena y va de sa causerie d'avant match dans le vestiaire. Une capacité de motivation de ses partenaires qu'il a peaufinée au contact de Gaby Heinze, l'ancien défenseur argentin de l'OM.
"J’essaie de transmettre ma niaque. Avant le coup d’envoi, je sens si nous sommes dans le match ou pas. Si on n’y est pas, j’envoie un peu plus… La plupart du temps, je prépare ce que je vais dire en amont, souvent au moment de la sieste. Je réfléchis à ce qui va sensibiliser mes partenaires, comme le faisait Gaby Heinze lorsqu’il jouait ici. Je me rappelle sa hargne, son ton qui nous entraînait derrière lui comme des guerriers. Ce que je dirai contre Lyon, j’y pense depuis plusieurs jours..." a-t-il affirmé au Journal du Dimanche (JDD).
Il conseille également les jeunes éléments du groupe. Dans une interview donnée ce même jour au Parisien, il explique avoir dit à Florian Raspentino que son jour viendra : "J'étais dans la même situation que lui, ou presque. Je suis arrivé dans une équipe où tu avais des Cissé, des Ribéry, des Nasri. On me disait "fais-toi prêter" au bout de cinq mois. J'ai refusé l'échec".
S'il avoue que l'effectif réduit de l'OM "sera un problème, dans la durée", Valbuena ne veut pas y penser, et il prend match par match, selon la célèbre maxime des footballeurs. Et pour le moment, tout va bien physiquement, malgré l'enchaînement des rencontres de haut niveau. Il faut dire aussi que le meneur de jeu de l'OM n'a pas eu à trop forcer l'été dernier durant l'Euro avec les Bleus, où il n'a tout simplement pas joué :
"Je me suis posé beaucoup de questions (...) Malgré le sentiment d’injustice, je n’ai pas voulu foutre le bordel. Ce n’est pas dans mon tempérament. Garder un comportement exemplaire vis-à-vis du groupe était l’essentiel. Mais j’avoue que j’ai dû me contenir" a-t-il expliqué au JDD. Dans le quotidien, il assure revendiquer désormais une place de titulaire, ce qui avait déjà été son message il y a quelques jours (voir la vidéo).