Le titre ? Bielsa est habilement prudent

Voilà sept journées, bientôt huit, que Marcelo Bielsa arpente les pelouses de Ligue 1 et s'installe sur sa désormais célèbre glacière, placée un petit mètre devant son banc. L'occasion pour lui de faire le point sur sa connaissance du championnat et sur son habitude de donner son onze de départ en conférence de presse.

Marcelo, vous voilà leader du championnat de France après sept matchs, l'OM est-il candidat au titre ?

Marcelo Bielsa : "C'est quelque chose qui se démontre, qui ne s'affirme pas. Le match de Reims n'est pas suffisant pour tirer cette conclusion. Il faut faire un exercice : prendre le classement des principaux championnats du monde, enlever les leaders naturels, comme le Real Madrid, Barcelone, Paris et le Bayern Munich, et regarder si celui qui était en tête à la septième journée termine à cette position. Bien sûr, nous avons l'illusion de le tenter, mais on ne le dira pas de manière anticipée. C'est pour ça que j'ai dit : 'le démontrer plus que l'affirmer'."

Depuis votre arrivée en France, vous avez eu le temps de vous pencher sur l'histoire du championnat national ?

M.B. : "Non. Sincèrement, non. Je me fie à l'effervescence autour des matchs pour évaluer le prestige des adversaires que nous rencontrons. Les liens que j'ai pu établir avec le football français, c'est avec Saint-Étienne et Osvaldo Piazza, et Nantes avec Angel Marcos (ndlr : dans les années 70). Je regardais le championnat français pour ces joueurs-là, à mon époque."

Depuis quelques matchs, vous donnez votre onze de départ lors des conférences de presse d'avant-match, ce qui est rare en France, pourquoi faites-vous cela ?

M.B. : "Je ne donne jamais en avance l'équipe titulaire. Je pense que c'est important que les joueurs l'entendent avant. Mais dans le cadre de ma relation avec vous (ndlr : les journalistes), étant donné qu'il y a eu un départ un peu sinueux, j'ai voulu montrer que je n'étais pas hermétique."