Le message d'Anigo et Mendes aux jeunes

Face à Saint Étienne dimanche dernier, José Anigo avait décidé de se passer de ses jeunes pousses au coup d'envoi. Imbula, Lemina, Mendy et Thauvin : les quatre recrues estivales marseillaises ont débuté sur le banc le match à Geoffroy-Guichard. Une première cette saison.

Pour autant, Anigo n'en fait pas tout un plat : "Je ne veux pas qu'on les pointe du doigt parce qu'ils n'ont pas joué à Saint Étienne. Ils ont joué quasiment tous les matchs auparavant. Là j'ai fait un choix en fonction de l'adversaire, mais il se peut très bien que contre Lorient il y en ait un, deux ou trois qui rejouent." L'entraîneur marseillais tient en tout cas à protéger ses joueurs : "Ça reste de jeunes joueurs qui sont dans une grosse écurie qui est l'Olympique de Marseille, ils doivent aussi apprendre leur job, mais ça n'enlève rien à leurs qualités et leur talent. Mais il y a un effectif large avec des joueurs qui méritent tout autant qu'eux de jouer. Je l'ai dit dès le départ, je ne me fie pas au prix d'achat d'untel, ou à la carrière d'un autre, ou au CV. On essaye de trouver ce qu'il y a de mieux dans la semaine, et par rapport à l'adversaire, et en fonction de ça on fait notre équipe. Mais que ces quatre joueurs n'aient pas débuté à Saint Étienne n'a absolument rien de négatif pour eux, c'est simplement qu'il y avait un projet différent avec des joueurs différents dans la tactique."

À 23 ans, il ferait presque déjà figure de joueur aguerri, mais Lucas Mendes fait également partie de la jeune génération sur laquelle s'appuie Anigo. En tant qu'observateur attentif, il porte un regard particulier sur ses jeunes coéquipiers, dont la mentalité est en train de changer selon lui : "J'ai pas mal entendu que les jeunes joueurs français ne travaillent pas assez, c'est peut-être un peu vrai. Mais les mentalités ont changé, ils travaillent un peu plus. Personnellement je travaille tous les jours, que je joue ou pas, ça ne change rien. Je travaille de la même manière." Un exemple à suivre, donc.