Lacombe : "Avec Drogba, on aurait pu gagner la Champions League"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 08/11/2019 à 12:00
Le conseiller de Jean-Michel Aulas se confie au Phocéen avant OM-Lyon.
Ce dimanche, le premier acte de "l'Olympico" se déroule au Vélodrome avec le choc OM-Lyon (21 heures). Un vrai sommet entre deux candidats déclarés au podium, devant plus de 60 000 supporters en fusion. En tribune présidentielle, on apercevra pour la dernière fois Bernard Lacombe, conseiller historique de Jean-Michel Aulas, qui vient d'annoncer sa retraite à la fin de l'année. Le plus grand buteur français de l'histoire de la Ligue 1 (255 buts entre 1970 et 1987) a accepté de livrer au Phocéen ses impressions avant le choc, mais aussi ses innombrables souvenirs face à l'OM. Interview :
Que vous inspire cet OM-Lyon, que vous suivrez pour la dernière fois en tant que dirigeant lyonnais ?
Bernard Lacombe : "On vit un drôle de début de saison, avec de bons résultats immédiats puis des matches plus laborieux. Mais, depuis l'arrivée de Rudi Garcia, on retrouve des sensations dans le jeu, c'est encourageant. En ce qui me concerne, le Vélodrome, c'est toujours particulier. C'est là que j'ai débuté en pro, on avait fait 1-1 et j'avais eu la chance d'égaliser. En face, il y avait les Bosquier, Skoblar, Zvunka, Carnus. L'OM avait une équipe magnifique".
Vous évoquez Josip Skoblar, quels sont les avants-centres de l'OM qui vous ont marqué ?
BL : "Josip, évidemment ! Quelle classe, il savait tout faire. J'étais fasciné par ses frappes de l'extérieur du pied, le droit comme le gauche, et c'était en plus un formidable combattant. Pour moi, c'était le plus grand, un modèle. Il y a eu aussi JPP, qui débutait sa carrière quand je la terminais. Il avait un style différent, mais quel buteur ! Je retiens aussi Didier Drogba, même s'il n'est pas resté longtemps. Il était à deux doigts de signer chez nous en 2003 avant de choisir l'OM. J'étais allé le voir à la CAN et c'était presque fait. Avec lui, Lyon aurait pu gagner la Champions League, mais on ne le saura jamais".
Puisque l'on parle de buteurs, Lyon devrait jouer sans Memphis Depay dimanche. On imagine que c'est un coup dur ?
BL : "Oui, ce sera un grand manque, de plus à l'extérieur car il décroche et sait garder le ballon. En plus, il marque beaucoup de buts en ce moment. C'est un vrai handicap, mais on va essayer de se débrouiller".
Que pensez-vous de l'OM cette saison ?
BL : "Votre parcours ressemble un peu au nôtre, avec des résultats en dents de scie. Mais, j'ai l'impression que l'OM réussit en ce moment à faire l'union entre ses joueurs et son entraîneur. Et puis, contre nous, c'est toujours différent, il y a toujours du spectacle et des buts".
Comment expliquez-vous que Lyon réussit souvent à s'imposer au Vélodrome ?
BL : "C'est vrai qu'on réussit généralement de bonnes performances à Marseille. Je ne sais pas, il y a peut-être un ascendant psychologique, mais l'OM restera toujours l'OM, avec des hauts et des bas. C'est un club vraiment particulier pour moi où j'aurais pu signer quand j'étais jeune. Monsieur Zatelli m'avait remarqué avec les cadets du Lyonnais et j'avais fait un stage pendant une semaine. Ça ne s'était pas fait, finalement".
Un joueur que vous redoutez à l'OM ?
BL : "Oui, c'est votre avant-centre argentin Dario Benedetto. Attention à lui, c'est très très intéressant (il siffle d'admiration) ! Devant le but, dans ses déplacements, c'est du haut niveau. Il me rappelle notre Argentin Lisandro Lopez, avec sa grinta. Même quand ça tape, ce sont des mecs qui ne bougent pas. J'aime beaucoup !".