Labrune et le plan du cercle vertueux

Alors que le fantasme d'un éventuel repreneur philanthrope devenait chaque jour un peu plus grand dans l'esprit des supporters, Vincent Labrune s'est fait entendre ces derniers jours. Non, l'OM n'est pas à vendre (lire ici). Pour autant, si Margarita Louis-Dreyfus n'est pas pressée de partir, elle ne compte pas, pour autant, se mettre à signer des chèques toute la journée. Comment l'OM, qui avait tablé sur un manque à gagner de 8 millions d'euros sur la billetterie avec les travaux du stade et qui doit désormais faire avec un trou de plus de 10 millions, peut-il donc ambitionner de renforcer à terme son effectif ?

La direction de l'OM veut croire tout simplement que le temps de manger son pain blanc est enfin arrivé : le sponsoring et le merchandising se portent bien, et Corinne Gensollen mise sur le fait que les abonnés commencent à prendre leurs dispositions pour avoir la meilleure place possible dans le nouveau stade (voir la vidéo). Dans L’Équipe, Labrune rappelle aussi que le club n'aura plus à payer pour le passé :

"Nous n'avons aucune dette sur les achats de joueurs, ni auprès de personne. Nous allons acheter les terrains du centre d'entraînement à la ville, nous avons un actif joueurs. Si l'autofinancement que nous visons rend le club attractif auprès d'un investisseur important, tant mieux, mais ce n'est pas le sujet. Notre but, c'est de gérer l'entreprise de façon vertueuse".

Comme bon nombre de clubs de foot, l'OM entend donc désormais se créer ses propres revenus par la formation et des plus-values sur le marché des transferts. Une stratégie qui s'avère payante lorsque l'équipe dirigeante est composée d'individus parfaitement rodés aux mécanismes du monde du football. Dans d'autres cas, cela renvoie malheureusement à des exemples délicats, par exemple la gouvernance de Colony Capital au PSG...