Vincent Labrune est venu livrer sa version de l'épisode du départ de Marcelo Bielsa. Si pour lui le point de discorde évoqué par l'Argentin n'était qu'un détail technique, "un prétexte", le président de l'OM en a aussi profité pour livrer ses sensations. Ce qu'il faut retenir en quelques phrases.
Vincent Labrune a détaillé son point de vue sur le problème contractuel évoqué par Marcelo Bielsa qui reproche au club d'avoir voulu modifier le contrat. Le président olympien lui, explique que c'est l'Argentin qui a voulu modifier un point : "On a entamé les discussions avec Marcelo fin avril. On a travaillé longtemps pour rapprocher nos positions, l'actionnaire a fait des efforts très, très importants pour que les deux positions se rapprochent, au point de conclure un accord mi-juin avant son départ en vacances. La semaine dernière, il y a eu une volonté de notre part de signer le contrat avant le début de la saison. (...) Il n'y a pas eu de désaccord majeur sur le contrat et aujourd'hui, bien malin celui qui peut donner les vraies raisons de son départ du club. (...) Vous avez eu vent dès le mois de juin du fait qu'il y avait une année optionnelle, qui, par définition, est liée à une condition suspensive prévue dès le départ. Si cette condition, l'entraîneur a souhaité la faire disparaitre mercredi dernier, de fait ce n'est plus un plus un, mais deux ans et ce ne sont plus les mêmes engagements financiers. Je ne peux pas être plus clair que ça. Mais ce n'était pas un sujet majeur. Très vite, Philippe Pérez et l'avocat de Margarita m'ont alerté de cet état de fait sur lequel on travaillait dans les heures qui suivent. Encore une fois, je pense que sa décision était prise." Il y a fort à craindre que l'on ne sache jamais quelle est la vraie version concernant ces obscures modifications évoquées par Bielsa. Philippe Pérez, directeur général, qui était directement évoué par Marcelo Bielsa en compagnie de l'avocat de MLD Igor Levin, a aussi réagi : "Cette réunion s'est très bien passée, on a évoqué les sept, huit points clés de son nouveau contrat qu'on a écrit ensemble. On a eu des discussions sur son année optionnelle et des solutions alternatives ont été proposées, pour lesquelles il y a eu un accord par la suite. J'ai été le premier surpris par sa décision et par les motifs évoqués dans sa lettre de démission."
"On n'est pas là pour vous donner le prochain nom de l'entraîneur de l'OM" : Dès le début de la conférence de presse, les choses sont claires, Vincent Labrune ne s'exprimera pas sur la personnalité du futur coach. Il a tout de même précisé que la philosophie serait plus importante que la nationalité du futur coach.
"On n'était pas au courant que Bielsa allait partir. Il y a eu beaucoup de déception. J'aurais préféré qu'il me le dise, au lieu de me donner une lettre. C'est cruel. (...) Je suis allé voir Bielsa dans son bureau après le match pour avoir des explications, mais je n'en ai pas eu. C'est plus un prétexte qu'autre chose." : Vincent Labrune maintient sa version. "Je suis, évidemment, comme tous les supporters de l’OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa", disait-il dans la nuit de samedi à dimanche dernier, dans un communiqué.
"Je m'accorde la responsabilité de son départ. Je n'ai pas songé à démissionner. J'assume tout." : Pour ceux, rares, qui en doutaient, Vincent Labrune sera bien le président de l'OM cette saison.
"J'étais absent de la réunion, car je discutais avec un joueur du Napoli." : Ce joueur serait Jonathan De Guzman, milieu international hollandais. Le départ de Bielsa remettra-t-il son arrivée en cause ?
"On se donne le temps de la réflexion pour trouver un nouvel entraîneur. On travaille, on étudie des candidatures, on discute avec l'actionnaire." : Vincent Labrune a clairement validé la thèse selon laquelle l'OM a reçu énormément de CV pour succéder à Bielsa.
"La possibilité de garder Franck Passi n'est pas liée au fait que l'on ne trouve pas d'entraîneur. (...) On n'a pas prévu que Franck Passi reste, mais on verra comment les choses évoluent." : Le coach intérimaire a clairement une chance à saisir, le président ayant confié sa foi en l'ex-adjoint de Baup, Anigo et Bielsa. Si tout venait à se passer à merveille, la possibilité de le voir continuer existe, mais reste une piste secondaire.
"L'actionnaire est déçue, elle a l'impression d'avoir fait de gros efforts. Elle a l'impression qu'il faut revenir à quelque chose de plus rationnel." : Vincent Labrune a évoqué Margarita Louis-Dreyfus en quelques mots. Il a précisé que le communiqué sorti suite à la démission de Bielsa avait été rédigé avec elle.