La réponse cinglante de l'OM à Pape Diouf

Évidemment, l'état-major de l'OM n'a que très peu goûté à l'ouvrage de Pape Diouf, "C'est bien plus qu'un jeu", sorti mercredi dernier (voir la vidéo). Vendredi déjà, le Comité d'Entreprise du club s'était fendu d'un communiqué dénonçant "des accusations profondément injustes et sans fondement qui font peser la suspicion sur le travail des 144 salariés".

La direction du club a décidé de passer à la vitesse supérieure avec un publi-communiqué à l'encontre de son ancien président dans les pages de l'édition dominicale de L’Équipe. La peine de le nommer indirectement, par le terme de "faux-ami" par exemple, n'est plus prise. Il est question de Diouf et de personne d'autre, il y a même une photo à l'appui, et un titre, sans équivoque : Pape Diouf, l'amour du JE.

Le livre de l'ancien journaliste est d'abord présenté comme "le plus drôle jamais écrit sur le sujet. Une autofiction en passe de devenir un ouvrage de référence pour les amateurs de psychanalyse. Tout y est : la perception déformée de certains évènements, l'amnésie, un brin de paranoïa et une bonne dose de mégalomanie".

Puis vient le temps des arguments. Le communiqué reproche à Diouf de donner les chiffres des autres, jamais les siens. Ils sont donc divulgués ici. L'ancien agent, qui n'a pas hésité à parler de sacrifice financier lorsqu'il a intégré le club, a touché 1 million d'euros (primes comprises) chaque année de sa présidence. De plus, de 24,3 millions à son arrivée, la masse salariale est passée à 58,3 millions en juin 2009.

Concernant le motif de son départ, à savoir la non-reconduction du contrat d'Eric Gerets, le club tient à faire savoir qu'il tient à la disposition de toute personne intéressée "le procès verbal du conseil de surveillance de mars 2009 demandant à Monsieur Diouf de prolonger au plus vite le contrat de son entraîneur".

Telle est donc la version de l'OM, après celle de son ancien président. Chacun est libre, désormais, de se faire sa propre opinion sur cette partie de l'histoire du club, qui n'a pas fini d'être soumise au débat. Il ne reste en fait qu'à avoir le récit de Gerets, qui ne s'est jamais vraiment exprimé sur le sujet.